Recherches et rédaction

2006

 

Voir les biens de ce lieu repris à l'inventaireLe Stuyvenberg est une petite voirie courbe reliant le rond-point formé par le Val des Seigneurs, l'avenue Grandchamp et la rue Jean-Baptiste Lepage à la rue François Desmedt.

La rue porte le nom d'un ancien lieu-dit situé à cet endroit : la « Montagne aux Sols » (Atlas communal de 1808), plus couramment nommée Stuyvenberg (Atlas communal de 1841). La voie figure sur les plans communaux les plus anciens. Les atlas de 1808 et 1841 la montre bordée d'une douzaine de bâtisses assez espacées et alignées de manière approximative. Certaines de celles-ci subsistent encore aujourd'hui (voir nos 23, 25 et 33).

À l'origine plutôt étroite, la voirie est élargie à dix mètres suite à l'approbation d'un plan d'alignement par le Conseil communal le 14.04.1914. Ce plan de 1914 montre une situation assez proche de celle des atlas communaux du XIXe siècle, indiquant ainsi qu'en l'espace de plus d'un siècle, on a bâti tout au plus cinq ou six maisons dans la rue.

Durant le XIXe siècle, la rue était donc bordée de petites maisons rurales assez basses, à façade blanchie à la chaux et haute toiture de tuiles, comme celles qui figurent sur les photographies du village de Stockel réalisées vers 1900 et conservées à l'Institut royal du Patrimoine artistique à Bruxelles. Une partie de ces maisons sont parvenues jusqu'à nous : certaines ont perdu leur aspect rural suite à diverses transformations, comme les nos 7 à 13 et 33 à 37. D'autres conservent par contre leur caractère villageois (voir nos 18, 20, nos 23, 25 et 33 et nos 56, 58, 60 et 62). Ces maisons s'implantent parfois en décrochement par rapport au front de façades, caractéristique qui s'explique par leur antériorité à l'alignement décrété en 1914.

À l'angle de la rue Henri Vandermaelen, le no 71-73, une maison à façade enduite de 1913, abritait un commerce au r.d.ch.

Les autres maisons de la rue remontent pour la plupart à l'entre-deux-guerres. Il s'agit de modestes maisons unifamiliales hautes de deux niveaux. Du no 36 au no 50 s'étend une enfilade assez cohérente de maisons de ce genre. Au no 67-69, un ancien cinéma de quartier conçu en 1938 par l'architecte A. Deboodt, le Cinéma Saint-Hubert, est aujourd'hui un atelier de carrosserie.

Sources

Archives
ACWSP/Urb. alignement 8.
ACWSP/Urb. 67-69 : 1 (1938).

Ouvrages
DEMETER, S. (dir.), Atlas du sous-sol archéologique de la Région de Bruxelles, t. 14, Woluwe-Saint-Pierre, Bruxelles, 2004.