Recherches et rédaction

2005

 

Voir les biens de ce lieu repris à l'inventairePetite rue rectiligne reliant l'avenue Roger Vandendriessche à la rue Maurice Liétart. Elle s'inscrit dans le « Quartier de l'avenue Verte », construit à l'initiative d'Edmond Parmentier suivant l'arrêté royal du 31.07.1909 (voir avenue Roger Vandendriessche).

Elle porte le nom de l'évêque et saint patron des chasseurs, qui aurait séjourné dans la Forêt de Soignes toute proche.

On y trouve principalement des maisons de deux à trois niveaux, remontant aux années 1920-1930 et relevant de différents styles. Ces constructions sont dominées par une série de bâtiments industriels et d'immeubles de bureaux récemment construits. Comprenant quatre à cinq niveaux, ils se situent au milieu de la rue et en déterminent largement la physionomie. La rue comporte également des garages ainsi que d'anciennes dépendances transformées, annexes de propriétés de l'avenue Roger Vandendriessche (voir cette avenue).

Le côté pair est marqué d'une part par les bâtiments modernistes des anciens studios de cinéma Sonart (voir nos 12-14, 16) et d'autre part par l'immeuble de style Beaux-Arts abritant les ateliers et l'habitation de l'ancien facteur de piano Boen (voir no 22). Ils côtoient des constructions relevant de divers styles, principalement des habitations des années 1920 et 1930 : no 10, architecte A. Everarts, maison de 1930 avec éléments Art Déco et châssis à petits-bois en partie d'origine ; no 24, garage de l'architecte Jean De Ligne, ayant fait l'objet d'une extension/transformation en 1942 puis en 1990 ; no 32, maison Art Déco, signée et datée à droite au rez-de-chaussée « AND.. / FORTON / ARCHITECTE / 1924 » présentant des fenêtres à croisée à l'étage et une maçonnerie contrastée en allège et en entablement ; no 36, maison éclectique de 1922 ayant conservé des châssis d'origine à petits-bois dans les impostes ; no 42, maison datant de 1925, ornée d'éléments Beaux-Arts, châssis à petit-bois et à verre gravé dans les impostes. Elle fut transformée en petit immeuble à appartements en 1979. Au no 8, se trouve une maison jumelée de l'architecte Émile Goffay, datant de 1952.

Côté impair, le début de la rue se caractérise par deux ensembles, fruit d'une promotion immobilière, construits pour l'entrepreneur Jules De Waele (voir les nos  3, 5 et 7, de 1923, ainsi que les nos  9, 11, 13 et 15, de 1934) ainsi que par les anciens bureaux et ateliers de cet entrepreneur, datant de 1908 (voir no 17). Jules De Waele fit également construire trois habitations dans la rue attenante (voir avenue Roger Vandendriessche 33, 35 et 37). Lors de la construction de l'Allée de la Minerva dans les années 1990, de grands immeubles de bureaux furent édifiés par l'entrepreneur Delens sur les plans des architectes Claude Goelhen & Robert et Alexandre Mahieu, aux angles du nouveau carrefour (no 19 et nos 49-55, voir aussi Allée de la Minerva, 7-9). Ces immeubles remplacent les bâtiments industriels de la carrosserie Vanden Plas, construits en 1904 (IVAIB, fiche 43) et un garage de l'architecte Jules Pilate (1937). La fin de la rue est caractérisée par des habitations des années 1930 (voir no 63) ainsi que par un immeuble à appartements construit par l'architecte Charles Van Nueten en 1956.

Sources

Archives
ACWSP/Urb. 82 (1960) ; 8 : 338 (1952) ; 10 : 129 (1930) ; 19 : 228 (1990 ; 24 : 237 (1922), 40 (1942), 1 (1943), 159 (1990) ; 32 : 615 (1923) ; 36 : 379 (1922) ; 42 : 56 (1925), 152 (1979) ; 49-55 : 164 (1937), 356 (1950), 213 (2001) ; 61 : 18 (1956).
ACWSP/Urb. 865.11 (boîte 8745) : Avenue Verte et quartier.

Ouvrages
Inventaire visuel de l'architecture industrielle à Bruxelles. Woluwe-Saint-Lambert/Woluwe-Saint-Pierre/Evere, Bruxelles, AAM, 2 vol., 1980-1982, fiche 43.