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Rue de l'Est
Voir les biens de ce lieu repris à l'inventaire
La rue de l'Est relie la chaussée de Haecht à la rue Josaphat. La rue de la Ruche y débute côté pair.
Large de douze mètres, la rue est ouverte à la demande et sur les terrains des héritiers Verboeckhoven, du chevalier Moyart et de la Fabrique de l'église Notre-Dame du Sablon. Ceux-ci s'engagent à payer les frais d'égouts, de remblai et de pavage, ainsi qu'à céder gratuitement l'assiette de l'artère à la Commune. Le projet est adopté en séance du Conseil communal du 15.11.1881 et les travaux d'aménagement sont terminés en 1885.
Le nom de la rue rappelle peut-être la présence de l'ancien observatoire de Saint-Josse-ten-Noode, en activité entre 1827 et 1891 à l'actuel square Henri Frick. Les rues du Pôle et du Méridien à Saint-Josse font également référence à cet établissement.
Résidentielle, la rue de l'Est est essentiellement bâtie entre 1884 et 1895 pour le côté pair et entre 1891 et 1911 pour l'impair. De ce côté s'étendait la propriété Verboeckhoven, depuis la chaussée de Haecht jusqu'au milieu de la rue environ, bâtie d'une villa entre 1840 et 1858. Transformée, celle-ci a été intégrée dans le front bâti (voir no27-27a), tandis que le reste du terrain a été vendu comme parcelles à bâtir, pour une grande part en 1892. Dans les années 1960, les premières maisons à l'angle de la chaussée ont toutefois été démolies pour laisser place à un vaste immeuble de bureaux.
Les maisons de la rue sont pour la plupart de style néoclassiqueLe style néoclassique (de la fin du XVIIIe siècle à 1914 environ) est un courant architectural mû par un idéal d’ordre et de symétrie, caractérisé par des élévations enduites et blanches, uniformisant l’image de la ville. Le style connaît une grande longévité, évoluant dans ses proportions et son ornementation au cours du temps., comme l'illustrent les nos38 (1884) et 40, qui forment une enfilade particulièrement cohérente avec les nos42 à 48 (voir ces numéros). D'autres sont de style éclectiqueStyle éclectique (de 1850 à 1914 environ). Courant architectural original puisant librement son inspiration dans plusieurs styles., tels les nos19 (1894) et 71 (1895), ou encore néogothiqueLe style néogothique (à partir de 1860 environ) est une tendance architecturale mettant à l’honneur les formes ogivales et verticales issues du moyen-âge gothique. Le style néo-Tudor s’inspire plus particulièrement du style gothique teinté de Renaissance qui fleurit en Angleterre sous le règne des Tudors. (voir no2). Plusieurs habitations ont été conçues en ensemble, comme les nos13 et 15 (1900), 29 à 35 (architecte Arthur François, 1898), dont le dernier numéro abritait l'atelier du peintre-verrier Ed. Steyaert, 41 à 55 (voir ces numéros) ou encore 73 et 75 (1901), conçus pour l'entrepreneur P. Parmentier.
ACS/Urb. 13: 86-21; 15: 86-23; 29 à 35: 86-35; 38: 86-38; 71: 86-71; 73, 75: 86-73-75.
ACS/Bulletin communal de Schaerbeek, 1881, pp. 462-465, 511-514, 522; 1882, pp. 676-677.
Ouvrages
BERTRAND, L., Schaerbeek depuis cinquante ans. 1860-1910, Librairie de l'Agence Dechenne, Bruxelles, 1912, p. 49.
DEKOSTER, J.-A., Les rues de Schaerbeek, Bruxelles, 1981, p. 42.
MERTENS, A., ROZEZ, «Est (rue de l')», Annuaire du Commerce et de l'Industrie de Belgique, Province de Brabant, Bruxelles et sa banlieue, Bruxelles, Établissements généraux d'imprimerie, 1899.
Cartes / plans
POPP, P. C., Atlas du Royaume de Belgique, plan parcellaire de la commune de Schaerbeek, vers 1858.
Plan de la commune de Schaerbeek 1876, Institut géographique national.