Recherches et rédaction

2013-2014

 

Voir les biens de ce lieu repris à l'inventaireLongue et irrégulière, la rue Verte relie le square Victoria Régina, sur Saint-Josse-ten-Noode, à la place Liedts, à Schaerbeek. À partir des nos75 et 82, les immeubles se situent sur le territoire de cette dernière commune. La rue croise de nombreuses artères sur son parcours, dont la rue Rogier.

La rue Verte suit le tracé de l'ancien chemin du même nom, également dénommé chemin de Malines, pavé dès 1425 et qui s'étendait de la seconde enceinte de Bruxelles au hameau dit de Helmet. Si la rue a conservé sa dénomination et un tracé sinueux jusqu'à la place Liedts, sa seconde moitié a laissé la place aux rues Gallait et François-Joseph Navez dans les années 1860 et 1870. La rue a été amputée de son extrémité dans le cadre de l'agrandissement de la place Liedts, décrété par l'arrêté royal du 28.02.1868 et achevé vers 1895. Cet aménagement a notamment entraîné la démolition de la maison du peintre Louis Gallait, qui occupait la pointe de l'îlot à l'angle de la rue des Palais.

La rue est principalement bâtie de maisons de style néoclassique, bourgeoises ou plus modestes, érigées dans les années 1840 et 1850, tels les nos91, 124, 129 à 137 et 201 à 205. Citons également l'ensemble formé par les nos159 à 165, à l'arrière desquels était implantée l'impasse Poncelet, disparue après 1899. L'artère continue de se couvrir de constructions durant les décennies suivantes. Toujours dans la veine néoclassique, citons le no157 (1882), doté d'une devanture commerciale remplacée par deux fenêtres dès 1885, les nos212 (entre 1867 et 1876), 236 (années 1880) ou encore 207 (1891). La plupart des habitations ont été transformées au cours du temps. C'est notamment le cas du no104, rhabillé en style Art Déco en 1934 (architecte Cosyns). Au no140, un immeuble d'inspiration Beaux-Arts de 1929 a été doté d'une annexe latérale en 1989, à usage d'école technique. Notons, aux nos162 à 184, un immeuble récent appartenant à la LUCA School of Arts (voir rue des Palais no68-70).

Au no126, s'ouvre le parc Reine Verte, conçu en 2003-2006 par le bureau d'architecture AR-BR (architecte Philippe Serck) et le paysagiste Érik Dhont suite à un concours lancé par la Commune dans le cadre du contrat de quartier «Brabant». Le parc se développe en intérieur d'îlot jusqu'à la rue des Palais, sur un terrain en fort dénivelé. Bordé de hauts murs en agglomérat de gravier, il propose deux parcours, l'un direct via des escaliers, l'autre fait de sentiers sinueux. Côté Palais, s'étend un espace agrémenté d'un plan d'eau et bordé par un pavillon existant de type orangerie, qui a été profondément rénové.

Sources

Archives
ACS/Urb. 104: 276-104; 126: 276-134; 140: 276-140; 157: 276-157; 207: 276-207.
ACS/TP 171.
ACS/TP Infrastructure 85.

Ouvrages
COHEN, M., PLISSART, M.-F., À Bruxelles, près de chez nous. L'architecture dans les contrats de quartier, Ministère de la Région de Bruxelles-Capitale, 2007, pp. 41-42.
CULOT, M. [dir.], Schaerbeek. Inventaire visuel de l'architecture industrielle à Bruxelles, AAM, Bruxelles, 1980-1982, fiche 23.
DEKOSTER, J.-A., Les rues de Schaerbeek, Bruxelles, 1981, p. 122.
DE SAEGHER, E., BARTHOLEYNS, E., Histoire populaire de Schaerbeek, Henri Mommens imprimeur-éditeur, Schaerbeek, 1887, p. 98.
LAB 1030 Schaerbeek. Livret d'architecture contemporaine à Bruxelles, 180° éditions, Bruxelles, 2011, pp. 24-25.

Cartes / plans
DE DEVENTER, J., Plan de Schaerbeek et de Saint-Josse-ten-Noode, 1550-1565.
VANDERMAELEN, Ph., Plan parcellaire de la commune de Schaerbeek avec les mutations jusqu'en 1836.
POPP, P. C., Atlas du Royaume de Belgique, plan parcellaire de la commune de Schaerbeek, vers 1858.
Plan de la commune de Schaerbeek 1876, Institut géographique national.
Bruxelles et ses environs, Institut cartographique militaire, 1881.
Bruxelles et ses environs, Institut cartographique militaire, 1893.
Plan de la commune de Schaerbeek 1899.