Recherches et rédaction

2010-2012

 

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Croisant l'avenue Milcamps, la rue Rasson relie les places des Chasseurs Ardennais et de Jamblinne de Meux. La rue Victor Oudart débute à son premier tiers.

L'artère est établie sur une partie de l'assiette de la Keyzer straet, un ancien chemin au tracé sinueux qui menait de la chaussée de Louvain au bois de Linthout. Avant 1855, ce chemin prend le nom de rue Charles Quint, une dénomination qu'a conservée sa portion située sur le territoire de la ville de Bruxelles. Le tronçon schaerbeekois, entre la rue du Noyer et l'avenue de Cortenberg (actuelle avenue Eugène Plasky), est, quant à lui, rebaptisé rue Flamande vers 1880. Cette artère est élargie à douze mètres par l'arrêté royal du 31.03.1897. Elle reçoit son nom définitif en séance du Conseil communal du 08.04.1902, en hommage à Jean-Baptiste Rasson (Lahamaide, 1812 – Schaerbeek, 1898), ancien officier des carabiniers et conseiller communal. Enfin, en 1912, son dernier tronçon côté pair subit une rectification prévue dans le plan de voiries du quartier de Linthout dressé en 1903-1904 par l'ingénieur communal des Travaux Octave Houssa et approuvé par l'arrêté royal du 21.04.1906.

La rue est majoritairement construite entre 1897 et 1912, de maisons de style éclectique ou d'inspiration néoclassique, les plus tardives parfois teintées de Beaux-Arts. Côté impair, le bâti éclectique forme des enfilades particulièrement cohérentes, comme celles érigées aux nos43-45 à 51 et 73 à 83 (voir ces numéros). Côté pair, deux ensembles sont conçus pour et sans doute par le géomètre-expert Gérard Van Sevene, le premier en 1907 aux nos32 à 44 et rue Victor Oudart 2 à 8, le second en 1908 aux nos62 à 68. Au no59 (architecte Clément Caenepenne, 1912), l'éclectisme est d'inspiration néo-gothique. Les nos97 (1911) et 99 (architecte Henri De Bruyne, 1912) relèvent, quant à eux, d'influences respectivement néoclassique et Beaux-Arts. Dans la première partie de la rue, de nombreuses constructions disposent de bâtiments arrière à usage d'atelier, d'entrepôt ou de garage. D'autres, dont le no63-65 (1905), possèdent un rez-de-chaussée commercial.

Retouché tardivement, le dernier tronçon de la rue côté pair présente des maisons et immeubles à appartements conçus dans les années 1920, teintés pour la plupart d'Art Déco.

Sources

Archives
ACS/Urb. 32 à 44: 231-32-44; 59: 231-59; 62 à 68: 231-62; 63-65: 231-63-65; 97: 231-97; 99: 231-99.
ACS/TP 231.
ACS/TP Infrastructure 29.
ACS/Bulletin communal de Schaerbeek, 1902, p. 856; 1912, p. 460.

Ouvrages
WAUTERS, A., Histoire des environs de Bruxelles, ou description historique des localités qui formaient autrefois l'ammanie de cette ville [1855], Livre huitième – A, éd. Culture et Civilisation, Bruxelles, 1973, p. 39.

Cartes / plans
DE WAUTHIER, G., Bruxelles et ses environs, vers 1821 (Bibliothèque royale de Belgique).
HOUSSA, O., Plan des transformations de la commune de Schaerbeek, 1903 (Maison des Arts de Schaerbeek).
HOUSSA, O., Plan no2. Commune de Schaerbeek. Quartier de Linthout. Projet d'avenues et rues nouvelles, 26.09.1904 (ACS/TP).

Plan de la commune de Schaerbeek 1880 (ACS/TP).

Plan de la commune de Schaerbeek 1899 (ACS/TP).