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Rue Alexandre Markelbach
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La rue Alexandre Markelbach relie le carrefour formé par l'avenue Clays et les rues Gustave Fuss et de la Consolation à l'avenue Rogier. Elle croise la place Colonel Bremer et la Grande rue au Bois.
Située dans le quartier Monrose, l'artère est antérieure au plan de voiries de ce dernier, définitivement approuvé par l'arrêté royal du 21.04.1906. Son ouverture entre la rue de la Consolation et la Grande rue au Bois est décrétée par l'arrêté royal du 05.05.1898. Elle consiste à élargir à quatorze mètres et à prolonger l'impasse Vinckenberg, une courte artère implantée perpendiculairement à la rue de la Consolation avant 1858 et bordée de quelques habitations ouvrières. En 1901, la rue est prolongée par un dernier tronçon jusqu'à l'avenue Rogier.
Elle est baptisée en hommage au peintre Alexandre Markelbach (1824-1906), conseiller communal à Schaerbeek de 1879 à 1890.
Résidentielle, la rue est bâtie en trois grandes phases. Les premières habitations, de style éclectiqueStyle éclectique (de 1850 à 1914 environ). Courant architectural original puisant librement son inspiration dans plusieurs styles., s'implantent entre 1900 et 1914, notamment dans le dernier tronçon, entièrement construit à cette époque. L'éclectisme se teinte d'Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise. géométrique au no76 (voir ce numéro), une maison construite en 1907 par l'architecte Édouard Courtenay, auteur de plusieurs autres maisons de la rue, dont le no72 (1922). Le reste de l'artère se bâtit en grande partie dans l'entre-deux-guerres. Le style éclectiqueStyle éclectique (de 1850 à 1914 environ). Courant architectural original puisant librement son inspiration dans plusieurs styles. domine, souvent d'influences Beaux-ArtsStyle Beaux-Arts (de 1905 à 1930 environ). Courant architectural puisant son inspiration dans les grands styles français du XVIIIe siècle. Riche et ornementé, il se caractérise souvent par des élévations en (simili-)pierre blanche et/ou brique orangée ainsi que par l’usage du fer forgé pour les garde-corps et la porte., comme aux nos31 (architecte J. Diongre, 1924) et 64 (architecte Paul Slenter, 1926), ou Art DécoStyle Art Déco (entre-deux-guerres). Tendance à la géométrisation des formes et des ornements architecturaux, doublée de jeux de matériaux, de textures et de couleurs.. Pointons, au no96, une maison d'inspiration néo-RenaissanceLe style néo-Renaissance (de 1860 à 1914 environ) puise son inspiration dans l'architecture de la Renaissance, un courant artistique né en Italie au XVe siècle qui cherchait à ressusciter l’architecture de l'Antiquité gréco-romaine. conçue en 1933 (architecte Charles Van Elst). Au no113, un imposant immeuble à appartements de six étages aux lignes Art DécoStyle Art Déco (entre-deux-guerres). Tendance à la géométrisation des formes et des ornements architecturaux, doublée de jeux de matériaux, de textures et de couleurs. forme l'angle avec la Grande rue au Bois (architecte R. Cornil, 1930). Le modernismeLe modernisme (à partir des années 1920) est un courant international prônant la suprématie de la fonction sur la forme. Il se caractérise par l’emploi de volumes géométriques élémentaires, de la toiture plate, des fenêtres en bandeau et des matériaux modernes comme le béton armé. d'inspiration PaquebotLe style Paquebot (années 1930) est une esthétique architecturale inspirée de l’architecture navale (fenêtres rondes, balustrade ou balcon arrondi, fluidité des lignes). est, quant à lui, représenté par deux immeubles: au no79 (architecte A. Van Doren, 1933) et à l'angle de l'avenue Clays (voir no2-2a-4). Une troisième phase de construction se déroule dans les années 1940 et 1950; elle se caractérise principalement par de petits immeubles d'habitation à deux étages.
ACS/Urb. 31: 183-31; 64: 183-64; 72: 183-72; 79: 183-79; 96: 183-96; 113: 183-113.
ACS/TP 183.
ACS/TP Infrastructure 10.
ACS/Bulletin communal de Schaerbeek, 1888, p. 70; 1900, p. 501; 1901, pp. 143-144, 226.
Ouvrages
DEBOURSE, X., Schaerbeek. Parcours d'Artistes, Arobase Édition, Bruxelles, 2009, pp. 68-69.
POPP, P. C., Atlas du Royaume de Belgique, plan parcellaire de la commune de Schaerbeek, vers 1858.
Cartes / plans
Plan de la commune de Schaerbeek 1899 (ACS/TP).