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Rue Albert de Latour
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La rue Albert de Latour relie la rue de la Consolation à l'avenue Dailly. Elle croise dans sa dernière partie la rue Van Hammée.
Située dans le quartier Monrose, l'artère est antérieure au plan de voiries de ce dernier, définitivement approuvé par l'arrêté royal du 21.04.1906. Elle est en effet ouverte sur une largeur de douze mètres en vertu de l'arrêté royal du 10.05.1883. La rue est baptisée en séance du Collège communal du 21.05.1883, en hommage à Albert de Latour, conseiller communal à Schaerbeek de 1855 à 1858.
Résidentielle, la rue connaît une première phase d'urbanisation entre 1883 et 1887, à l'initiative de membres de la famille Dailly, qui font construire 25 maisons côté pair, du no4 au no52 (voir nos4 à 8, 12, 14, 30, 34, 36 et 44), ainsi qu'un ensemble de neuf maisons côté impair (voir nos37 à 53). Avec les nos31 à 35, cet ensemble forme une enfilade particulièrement cohérente de maisons de style éclectiqueStyle éclectique (de 1850 à 1914 environ). Courant architectural original puisant librement son inspiration dans plusieurs styles.. La construction se poursuit ensuite entre 1896 et 1903. Ces deux premières phases se caractérisent par un bâti de style tantôt éclectiqueStyle éclectique (de 1850 à 1914 environ). Courant architectural original puisant librement son inspiration dans plusieurs styles., tantôt néoclassiqueLe style néoclassique (de la fin du XVIIIe siècle à 1914 environ) est un courant architectural mû par un idéal d’ordre et de symétrie, caractérisé par des élévations enduites et blanches, uniformisant l’image de la ville. Le style connaît une grande longévité, évoluant dans ses proportions et son ornementation au cours du temps., accompagné au début du XXe siècle par quelques maisons d'inspiration Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise., comme le no7, conçu en 1903 par l'architecte Paul Hamesse, ou le no9 (voir ces numéros).
L'urbanisation de la rue reprend dans l'entre-deux-guerres, avec des maisons souvent teintées d'Art DécoStyle Art Déco (entre-deux-guerres). Tendance à la géométrisation des formes et des ornements architecturaux, doublée de jeux de matériaux, de textures et de couleurs., comme les nos54 à 58, conçus par et pour l'architecte Georges Acarin en 1923 ou le no80, un immeuble formant l'angle avec la rue Van Hammée (architectes Oct. et Edg. Thomas, 1929). Ce dernier fait face à un ensemble de dix maisons conçu par l'architecte René Bartholeyns en 1923 et 1925 dans le style Beaux-ArtsStyle Beaux-Arts (de 1905 à 1930 environ). Courant architectural puisant son inspiration dans les grands styles français du XVIIIe siècle. Riche et ornementé, il se caractérise souvent par des élévations en (simili-)pierre blanche et/ou brique orangée ainsi que par l’usage du fer forgé pour les garde-corps et la porte. (voir nos60 à 68 et rue Van Hammée nos53 à 61).
Archives
ACS/Urb. 54, 56: 8-54; 80: 8-80.
ACS/TP Infrastructure 18.
Maison des Arts de Schaerbeek/fonds local.