Recherches et rédaction

2010-2012

 

Voir les biens de ce lieu repris à l'inventaire
Rectangulaire, la place Dailly est traversée en diagonale par la chaussée de Louvain. Les avenues de la Brabançonne, Dailly et Chazal y débouchent ou y débutent.

Créée dans le cadre de l'implantation du Tir national en bordure de la chaussée de Louvain en 1861, la place est à l'origine un terrain appartenant à l'État et servant d'esplanade pour la garde civique et l'armée. Elle forme tout d'abord un triangle limité à la chaussée, longé par le bâtiment du tir. Vers 1866, la Commune en fait un espace rectangulaire par l'acquisition de terrains situés au-delà de la chaussée. La place ainsi agrandie est baptisée vers 1870 en hommage au bourgmestre de l'époque, Eugène Dailly (Gilly, 1814 – Schaerbeek, 1873).

Devenu exigu, le Tir national est transféré en 1888 à l'actuel emplacement du complexe RTBF-VRT (voir boulevard Auguste Reyers no52). À sa place est érigée une caserne pour les carabiniers. Baptisée caserne Prince Baudouin, en hommage au prince héritier décédé en 1891, elle est inaugurée le 10.09.1894 (voir no4-4a-5-5a-6).

En 1901 est conclue une convention entre l'État, représenté par le ministre de la Guerre, et la Commune de Schaerbeek, dans laquelle le premier cède à la seconde les terrains de la place Dailly lui appartenant, à l'exception de l'assise de la chaussée de Louvain, faisant partie de la grande voirie, et d'une bande de vingt mètres de largeur longeant la caserne. La place reste cependant à disposition de l'armée pour ses exercices. Cette convention prévoit également l'encadrement de la caserne par trois nouvelles avenues – Charbo, Léon Mahillon et Félix Marchal –, ainsi que le prolongement jusqu'à la place Dailly de l'avenue de la Brabançonne, déjà tracée sur le territoire de Bruxelles.

En 1996, la place fait l'objet d'une restructuration complète avec plantation d'arbres et placement d'une fontaine.

Son bâti originel est constitué de maisons d'allure néoclassique, construites pour la plupart dans les années 1870 et 1880, dont il reste aujourd'hui plusieurs témoins. Elles présentent toutes un rez-de-chaussée commercial, d'origine ou ultérieur, souvent maintes fois transformé.

Sources

Archives
ACS/Urb. 62.
ACS/TP 62.
ACS/TP Infrastructure 180.
ACS/Bulletin communal de Schaerbeek, 1866, pp. 61-62; 1899, pp. 264-273; 1901, pp. 545-554.
AVB/fonds iconographique, cartes postales.
Maison des Arts de Schaerbeek/fonds local.

Cartes / plans
Plan de la commune de Schaerbeek 1870, Institut géographique national.