Typologie(s)

établissement scolaire
conservatoire/école d'art

Intervenant(s)

M. VANDERAUWERAarchitecte1856-1858

Styles

Néoclassicisme

Inventaire(s)

  • Actualisation de l'inventaire d'urgence (Sint-Lukasarchief - 1993-1994)
  • Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
  • Le patrimoine monumental de la Belgique. Saint-Josse-ten-Noode (DMS-DML - 1994-1997)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

  • Artistique
  • Esthétique
  • Historique
  • Urbanistique

Recherches et rédaction

1993-1995

id

Urban : 10573
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Description

Immeuble bâti sur un terrain acheté par la commune en 1852.

Commencée en 1856, grâce à un emprunt, la construction, sur des plans de l'arch. communal M. VANDERAUWERA, est achevée en 1858. Mais très vite le besoin d'agrandir se fait sentir. De nouveaux locaux sont construits r. Potagère (no 52) qui abriteront des classes supplémentaires pour garçons et filles, ainsi que l'école de dessin, créée en 1864 comme le rappelle, dans le hall d'entrée, un relief en bronze signé F. ROMBAUX sous une figure d'homme nu entourée d'éléments évoquant l'art antique, on lit «ECOLE DES / ARTS DU DESSIN / 18641914/Saint-Josse-ten-Noode ».

L'ouverture de la r. Van Bemmel en 1879 permet d'envisager de nouveaux agrandissements, devenus indispensables en dépit du transfert des classes de filles r. de la Limite. Plusieurs plans - les premiers en 1881 par l'arch. de la commune JACOBS - sont successivement dressés et modifiés après discussion. Ce n'est toutefois qu'en 1891 que les travaux seront adjugés. L'école s'étend alors vers la r. Van Bemmel. Un préau, ainsi qu'un mur de clôture sont édifiés. Quant aux locaux formant l'angle de la r. Potagère et de la r. Van Bemmel, ils ne seront construits que bien des années plus tard, sur des plans de 1911 dus à l'arch. G. VAN WASSENHOVEN lequel fera usage du béton armé.

En dépit de cet étalement des travaux sur plus de cinquante ans, les bâtiments présentent une remarquable homogénéité de style mise en valeur par une récente restauration.

Rue du Chalet 1, école communale Joseph Desclef, détail du <a href='/fr/glossary/84' class='info'>fronton<span>Couronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches.</span></a> de l'avant-corps (photo 1993-1995).

D'inspiration néoclassique, les façades se caractérisent par une grande sobriété : elles sont uniformément couvertes d'un enduitL'enduit est un revêtement de plâtre, de mortier, de stuc, de ciment, de lait de chaux, de simili-pierre, etc. peint en blanc qui contraste avec la pierre bleue du socleMassif surélevant un support ou une statue., des bandeauxÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade., des appuisAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. de fenêtre et des linteauxÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie..

La façade de la r. du Chalet, la plus anc., est en double corpsUn bâtiment est dit en double corps lorsqu'il présente, au rez-de-chaussée, deux rangées de pièces séparées par un couloir axial. et comprend deux niveaux nettement marqués par un bandeauÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. en pierre bleue. Elle s'articule autour d'un avant-corps couronné d'un frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. triangulaire dont l'épaisse corniche est décorée de mutulesModillons de l’ordre dorique. Éléments décoratifs en forme de dé assez plat, répétés sous une corniche.. Le r.d.ch. de cet avant-corps est à refendsLe refend est un canal dans un parement, accusant ou simulant le tracé de joints d'un appareil à bossages. et percé de cinq baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle.. Une porte à deux vantauxLe mot vantail désigne le battant d’une porte ou d’une fenêtre. s'ouvre sous la baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. de dr., réduisant sensiblement sa partie inférieure. Au ler étage, s'inscrivant dans une arcadeBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle. encadrée d'un corps de encadrée d'un corps de moulures orné de boutons et accostée de larges pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. à panneau, trois étroites fenêtres rect. séparées par de fins pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. sont surmontées de trois autres, plus petites, qui épousent le tracé de l'arcadeBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol.. Un important corps de moulures horizontal formant corniche sépare ces deux niveaux de fenêtres.

Les ailes latérales comprennent chacune six travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., les trois situées à chacune des extrémités, en léger ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général.. Les baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. du r.d.ch. sont en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle., celles du 1er étage rect., avec des châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. à petits-bois. L'entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. comprend une friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. simplement ornée de cache-boulins, une corniche sans ornement. Il est couronné d'un attiqueUn élément est dit en attique lorsqu’il est situé au-dessus de l’entablement..

L'élévation des trois premières travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. de la r. Potagère est semblable à celle de la façade de la r. du Chalet qu'elle prolonge. La travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. de dr. comprend une porte disposée comme celle de l'avant-corps déjà décrit. Les quatre travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. suivantes appartiennent à la 2e phase de la construction de l'école. Les baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. du r.d.ch. sont ici rect., comme celles du 1" étage, et un niveau attiqueUn élément est dit en attique lorsqu’il est situé au-dessus de l’entablement. couronne l'édifice. Il est éclairé par de hautes lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. avec baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. vitrées à petitsbois. A la travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. de g. s'ouvre l'entrée de l'académie de dessin. Elle se compose d'une haute porte à deux vantauxLe mot vantail désigne le battant d’une porte ou d’une fenêtre. avec imposteUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. vitrée, accostée de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. et de fenêtres latérales étroites, l'ensemble sous un linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie. en pierre bleue. Au-dessus de la porte, au niveau du 1er étage : large baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. vitrée à petits-bois, encadrée d'une moulure en stucLe stuc est un enduit à base de chaux ou de plâtre et de colle, soit poli et imitant le marbre, soit mat, sculpté et mouluré., surmontée d'un fort entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. en pierre bleue et accostée de tablesPetite surface plane décorative, carrée ou rectangulaire. En menuiserie, on utilisera plus volontiers le terme panneau. saillantes. Au niveau de l'attiqueUn élément est dit en attique lorsqu’il est situé au-dessus de l’entablement., dans l'axe des fenêtres du r.d.ch. et des tablesPetite surface plane décorative, carrée ou rectangulaire. En menuiserie, on utilisera plus volontiers le terme panneau. du 1er, deux petites fenêtres encadrent la baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. vitrée de la lucarneOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres..

Act. école communale Joseph Desclef et académie de dessin, s.d. (Collection cartes postales Dexia Banque).

La partie de l'édifice formant le coin de la r. Potagère et de la r. Van Bemmel (1911) reprend et combine la disposition des parties les plus anc. avec étage attiqueUn élément est dit en attique lorsqu’il est situé au-dessus de l’entablement. et baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. cintrées au r.d.ch. Elle comprend un total de sept travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. dont une d'angle. R. Van Bemmel, un mur ferme la cour à laquelle on accède par des grilles ouvrantes en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage..

Les façades arrière des bâtiments de la r. du Chalet et de la r. Potagère qui donnent sur cette cour reprennent dans leurs grandes lignes l'élévation des façades à front de rue. La cour est flanquée à dr. d'une aile en retour qui se termine r. Van Bemmel par une façade de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade..

L'intérieur, qui a subi de nombreuses modifications telles que l'adjonction de parois cachant les structures d'origine du préau, est en cours de restauration.

Sources

Archives
A.C.S.J. S./Urb./TP 29, 83, 91, 133 (s.d.).
C.C. 22.10.1858, 7.12.1858, 7.12.1881, 19.7.1882, 16.4.1884, 7.5.1884, 1.8.1887, 5.3.1888, 12.3.1888, 13.5.1889, 1.6.1891, 12.4.1911.
B.C., Rapport sur l'administration et les affaires de la commune. Session 1855-1856, pp. 9-10.
Collection Dexia Banque.

Ouvrages
JURION-DE WAHA, F., La mémoire des pierres. Découvrez l'architecture scolaire à Bruxelles, Fondation Roi Baudouin, Bruxelles, 1987, pp.61-62.