Recherches et rédaction

1993-1995

 

Voir les biens de ce lieu repris à l'inventaire
L'av. de l'Astronomie rejoint la pl. Madou à la pl. Quetelet.

Jusqu'en 1860, elle était séparée du bd. de l'Observatoire (act. bd Bischoffsheim) par le mur d'octroi.

Comme, en 1822, la Ville avait décidé qu'on ne bâtirait pas à front du chemin de ronde, les 1res maisons construites étaient précédées de jardins. Citons une maison de maître de l'arch. A. TRAPPENIERS (1855), à l'emplacement de l'actuel hôtel Vaxelaire. Lorsqu'en 1870, la rue fut élargie entre la r. de Bériot et la r. de la Limite et que de nouvelles maisons furent construites, ces jardins furent supprimés.
En 1880, la modification de l'alignement de la rue entre la pl. Madou et la r. de Bériot cette fois se contenta de réduire la superficie de ces mêmes jardins.
En 1885, la rue devint avenue.

Vers la fin du XIXe et au déb. du XXe s., plusieurs maisons allaient être modifiées ou reconstruites. Citons, en partant de la pl. Madou, un hôtel de maître de Henri MAQUET (1887, détruit), l'hôtel Wiener de style Art nouveau de Victor HORTA (1911, détruit en 1965-1966), l'hôtel Vaxelaire de style Beaux-Arts (1916-1928) et deux hôtels particuliers dus à L. GOVAERTS (1892, détruits, dont un dès 1928 pour agrandir l'hôtel Vaxelaire), la maison communale (1911). Face à celle-ci, au coin de la r. de Bériot, se trouvait un hôtel de maître de style éclectique dû à l'arch. D. FASTRE (1886-1907, détruit).

Avenue de l'Astronomie. Face au Square Henri Frick. Ensemble de maisons érigées par l'arch. H. Maquet, act. Démolies (L'Émulation, 1910, pl. VIII).
Ensemble de maisons érigées par l'arch. H. Maquet, act. Démolies (L'Émulation, 1910, pl. VIII).

Au-delà, un ensemble de maisons d'inspiration classique ou Renaissance, dont un hôtel particulier dessiné par H. MAQUET (1887, détruit) situé sur l'emplacement des anc. ateliers Dekeyn.

Fondée en 1831, la menuiserie Dekeyn possédait une scierie mécanique située en face de l'observatoire. Les frères Dekeyn firent également construire plusieurs maisons aujourd'hui détruites, à l'exception des nos 31, 32, 33 (1870-1873) dont les façades sont «intégrées» dans un projet immobilier des années 1990 : façades éclectiques d'inspiration néoclassique, enduites et peintes sur socle en pierre bleue à bossages, balcons courbes à balustrade de pierre au 1er étage, lucarnes à volutes, etc.
Aux nos 28, 29, deux maisons transformées en 1911 par l'arch. A. VERHELLE en style Beaux-Arts.

La construction d'immeubles de bureaux à partir des années 1950 a complètement bouleversé la physionomie de l'avenue. Citons, aux nos 11 et 12, un immeuble dû à l'arch. J.-F. PETIT (1955) dont la façade en pierre blanche présente un décor d'inspiration classique : pilastres, corniches, etc.
Un PPA de 1968 destiné à permettre la construction d'un immeuble de trente-deux étages au coin de la r. de Bériot a entraîné la destruction de l'hôtel de maître de D. FASTRÉ et de plusieurs maisons le long du sq. Frick.

Sources

Archives
ACSJ/Urb./TP 74 (1855), 939 (1870), 1372 (1873), 3205 (1886), 3595 (1888), 4336 (1892), 7486 (1907), 8221, 8237 (1911).
AGR 1391.
CC 08.12.1862, 26.10.1868.

Ouvrages
Inventaire visuel de l'architecture industrielle à Bruxelles, Saint-Josse-ten-Noode, AAM, Bruxelles, 1980-1982, fiche 25.
VAN BEMMEL, E., Histoire de Saint-Josse-ten-Noode et de Schaerbeek, Saint-Josse-ten-Noode, 1869, p. 122.