Typologie(s)

hôtel de ville/maison communale

Intervenant(s)

Léon GOVAERTSarchitecte1911

G. CHARLES1911

Statut juridique

Classé depuis le 22 octobre 1992

Styles

Art nouveau
Beaux-Arts

Inventaire(s)

  • Actualisation de l'inventaire d'urgence (Sint-Lukasarchief - 1993-1994)
  • Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
  • Inventaire d'urgence du patrimoine architectural de l'agglomération bruxelloise (Sint-Lukasarchief 1979)
  • Le patrimoine monumental de la Belgique. Saint-Josse-ten-Noode (DMS-DML - 1994-1997)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

  • Artistique
  • Esthétique
  • Historique
  • Urbanistique

Recherches et rédaction

1993-1995

id

Urban : 10914
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Description

La commune de Saint-Josse achète en 1868 un pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. ayant appartenu au violoniste virtuose Charles de Bériot. Cet édifice, de style néoclassique, est aménagé en maison communale.
En 1908, le conseil communal organise un concours d'architecture pour son agrandissement. Le jury choisit le projet des arch. VAN WASSENHOVEN et G. CHARLE. Mais le conseil communal, d'un autre avis, donne sa préférence à l'arch. L. GOVAERTS qui obtient finalement la commande. G. CHARLE sera cependant chargé des aménagements intérieurs.

Ainsi que le rappelle une plaque en bronze apposée sur l'un des murs du hall d'entrée, la nouvelle maison communale fut inaugurée par le bourgmestre H. Frick le 14 mai 1911.

La façade principale de l'édifice conçu par GOVAERTS est de style Beaux-ArtsStyle Beaux-Arts (de 1905 à 1930 environ). Courant architectural puisant son inspiration dans les grands styles français du XVIIIe siècle. Riche et ornementé, il se caractérise souvent par des élévations en (simili-)pierre blanche et/ou brique orangée ainsi que par l’usage du fer forgé pour les garde-corps et la porte..
Précédée d'un jardinet ceint d'une grille, elle présente un corps central de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. flanqué de deux ailes latérales en légère avancée.

Avenue de l'Astronomie 13, Hôtel communal, entrée principale (photo 1993-1995).

La travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. axiale, semi-circulaire, est surmontée d'un dômeToit de plan centré à versant continu ou à pans, galbé en quart de cercle ou d'ovale. coiffé d'un lanternonPetite construction de plan centré, située au faîte du toit., les ailes latérales d'un toit en pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon.. Une porte en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. à laquelle on accède par un escalier arrondi en pierre s'ouvre au r.d.ch. Elle est accostée de deux baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. rect. et surmontée d'une marquiseAuvent métallique vitré. en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. décorée de fines volutesOrnement enroulé en spirale que l’on trouve notamment sur les chapiteaux ioniques, les consoles, les ailerons, etc. et reposant sur deux consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. également à volutesOrnement enroulé en spirale que l’on trouve notamment sur les chapiteaux ioniques, les consoles, les ailerons, etc.. Au 1er étage, trois baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. jumelées en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle. dont l'arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. est souligné d'une guirlandeLa guirlande est un décor figurant un cordon de fleurs, feuilles ou fruits. et la clefClaveau central d’un arc ou d’une plate-bande. Il s’agit d’un élément architectonique. Le terme s'utilise également pour des éléments purement décoratifs qui évoquent une clef à rôle structurel. figurée. Au 2e étage, deux baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. rect. encadrent une horloge à frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. cintré. L'ensemble des autres baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. sont rect. Au 1er étage des ailes latérales, elles sont surmontées d'un frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. courbe sur modillonsÉléments décoratifs de forme quelconque, répétés sous une corniche. et précédées d'un balcon en pierre à balustresPetits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire, constituant une balustrade..
Façade en pierre blanche sur niveau de soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. en pierre bleue à refendsLe refend est un canal dans un parement, accusant ou simulant le tracé de joints d'un appareil à bossages. percé de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. rect. en tripletGroupement de trois baies. Les deux latérales, identiques, sont différentes de la baie centrale, d’ordinaire plus vaste. aux ailes latérales. Au-dessus de la corniche à denticules et mutulesModillons de l’ordre dorique. Éléments décoratifs en forme de dé assez plat, répétés sous une corniche., friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. d'attiqueUn élément est dit en attique lorsqu’il est situé au-dessus de l’entablement. décorée de guirlandes. Toiture en ardoises percée d'œils-de-bœuf.

A dr. du bâtiment principal, une aile basse abrite la salle du conseil.

Avenue de l'Astronomie 13, Hôtel communal, façade rue de Bériot (photo 1993-1995).

La façade latérale r. de Bériot comprend quatorze travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade.. Du fait de la dénivellation du terrain, le niveau de soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. en pierre bleue est ici double. Il est marqué par un large oriel en bois sur consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. qui surmonte deux portes de garage également en bois.

A l'angle de la r. de l'Alliance, pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. construit en 1967 par l'arch. J. P. VANDENHOUTTE sur le modèle de celui situé à l'angle de l'av. de l'Astronomie. Le même arch. a dessiné la façade en verre et béton faisant la transition entre ce pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. et un immeuble d'appartements situé r. de l'Alliance.

Intérieur.
Du hall d'entrée pavé de mosaïques, un escalier tournant suspendu à deux volées, une 1re volée centrale suivie d'une volée double à montée parall., conduit au 1er étage.

Avenue de l'Astronomie 13, Hôtel communal, r.d.ch., hall avec escalier tournant suspendu à deux volées (photo 1993-1995).

Un même dispositif permet d'accéder à l'étage supérieur. Les repos sont éclairés par de larges vitraux aux armes de Saint-Josse.Limon et rampe en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. ; main courantePièce supérieure d’une rampe d’escalier ou d’un garde-corps, sur laquelle on peut prendre appui en bois ; départs des rampes polygonaux en marbre blanc. Marches en bois, sauf les marches de départ et palières, en marbre. Les 1res marches des volées centrales sont légèrement incurvées.

Avenue de l'Astronomie 13, Hôtel communal, intérieur, 1er étage (photo 1993-1995).

Du vaste palier du 1er étage, on accède aux bureaux du bourgmestre et du secrétaire communal, ainsi qu'à la salle du Conseil. Celle-ci est éclairée par une grande verrière dont la bordure porte un décor de feuilles et de rosaces peint sur verre. LambrisLe lambris est un revêtement de menuiserie, de marbre ou de stuc couvrant la partie inférieure ou l'entièreté des murs d’une pièce. et mobilier (chaises, bureau, «stalles», etc.) au décor d'inspiration Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise. du à G. CHARLE : motifs végétaux - tournesols - et volutesOrnement enroulé en spirale que l’on trouve notamment sur les chapiteaux ioniques, les consoles, les ailerons, etc..

Classement 22.10.1992.

Sources

Ouvrages
JURION-DE WAHA, F., La mémoire des pierres. Découvrez les hôtels de Ville et les maisons communales à Bruxelles, Fondation Roi Baudouin, Bruxelles, 1988, pp. 109-113.