Recherches et rédaction

1993-1995

 

Voir les biens de ce lieu repris à l'inventaire
La r. du Moulin rejoint la ch. de Haecht au sq. Armand Steurs. Son 1er tronçon se confondait autrefois avec la r. Basse - l'act. r. Josaphat -, ainsi qu'on le voit encore sur une carte de 1816. Partant de la r. Basse, un chemin dit du Meunier descendait jusqu'au Maelbeek sur la rive duquel, en 1280 déjà, se trouvait un moulin à eau appelé « Labusmolen », du nom de son 1er propriétaire Walter Labus, ou « Donkermoleken », du nom de Jan De Donckere qui l'avait acquis en 1448. Ce moulin fut détruit v. 1860 lors des travaux d'aménagement du Maelbeek en égout. C'est le chemin du Meunier ainsi qu'une partie de la r. Basse - celle située entre la ch. de Haecht et l'embranchement de ce chemin - qui furent rebaptisés r. du Moulin. En 1833-1834, son tracé fut rectifié entre la ch. de Haecht et la r. du Méridien afin que ce 1er tronçon se situe dorénavant dans l'axe du 2e. Un projet de lotissement introduit auprès de la commune en 1837 indique par ailleurs que le tracé act. de la rue était alors déjà réalisé dans ses grandes lignes jusqu'à l'angle de la r. Potagère et que plusieurs maisons y étaient bâties. Ce n'est toutefois qu'en 1852 que son alignement définitif fut décrété, ce qui entraîna la démolition de plusieurs maisons hors alignement. Elle fut prolongée en 1875 au-delà de la r. Potagère, jusqu'au chemin de fer situé sur l'emplacement de l'act. av. Jottrand. En 1883, on décida de l'élargir.

Jusqu'au croisement de la r. Potagère, la r. du Moulin reste essentiellement bordée de maisons de style néoclassique d'allure simple (nos 22, 24, 30-32, 34), quoique certaines aient été détruites ou reconstruites - e.a. les nos 23 à 49 ayant fait place à un complexe hospitalier (voir no 100 r. du Méridien) et à un immeuble de logements sociaux (1958) à l'angle de la r. Josaphat - et que de nombreuses façades aient vu leur enduit peint d'origine remplacé par du ciment ou des briquettes à faux-joints. À noter quelques immeubles éclectiques ou influencés par l'Art Déco tel le no 98 dû à l'arch. Pierre VAN CUTSEM (1926) et, à l'arrière des nos 102-104, un bâtiment industriel en briques (1903). Côté impair, juste avant l'angle de la r. Josaphat (Nos 95, 97, 99) élargissement de la rue. Au-delà, on trouve des maisons tantôt d'inspiration néoclassique, bâties essentiellement dans les années 1870-1880, tantôt éclectiques, tels les nos 191 à 199 (1888), et de rares immeubles plus récents tel le no 208 (1949).

Sources

Archives
AR 02.09.1852, 24.08.1883.
ACSJ/Urb./TP 28 (1833), 20 (1837), 2586 (1881), 5995 (1901), 6372 (1903), 10231 (1926), 14374 (1949).