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Rue de la Glacière
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Des maisons de particuliers, modestes pour la plupart et marquées d'une inspiration néoclassiqueLe style néoclassique (de la fin du XVIIIe siècle à 1914 environ) est un courant architectural mû par un idéal d’ordre et de symétrie, caractérisé par des élévations enduites et blanches, uniformisant l’image de la ville. Le style connaît une grande longévité, évoluant dans ses proportions et son ornementation au cours du temps., complètent l'ordonnance, comme le no 17 (1897), dérochée et réenduite, le no 19 (1893) qui conserve un beau garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse ou une porte-fenêtre. en fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion., le no 20 (1879), le no 21 (1895) surhaussé en 1935 (arch. Albert Huvenne) et parementéRevêtement de la face extérieure d’un mur. de briquettesLes briquettes sont des plaques de terre cuite, de faible épaisseur, imitant des briques, appliquées sur une façade pré-existante. Elles ne sont pas, en principe, utilisées pour des constructions neuves, mais plutôt pour des rénovations qui visent à donner l’aspect d’une maçonnerie de briques de parement à une façade existante. en 1942, le no 25 (1897), le no 26 de 1882 (arch. Gustave Desteinbachberick), act. déroché, qui s'enrichit d'une logetteLa logette est un petit ouvrage en surplomb qui s’étend sur un seul étage, contrairement à l’oriel qui en compte plusieurs ou s’allonge sur plusieurs travées. Contrairement au bow-window, logette et oriel sont d’ordinaire de plan rectangulaire ou trapézoïdal et semblent appliqués sur la façade. à une date indéterminée, le no 27 avec atelier en fond de parcelle, le no 40 (1909, arch. Arthur Nelissen, voir De Keyser, G., 1996), caractérisé par les encadrements cannelésLes cannelures sont des canaux longs, parallèles et en répétition, ornant des pilastres ou des colonnes. des baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement., ponctués à la manière sécessionniste par un petit cercle inscrit dans un carré, et le no 41 (1904). Au no 2-2a, à l'angle de la ch. de Waterloo no 337, se dresse un long bâtiment d'angle de style néoclassiqueLe style néoclassique (de la fin du XVIIIe siècle à 1914 environ) est un courant architectural mû par un idéal d’ordre et de symétrie, caractérisé par des élévations enduites et blanches, uniformisant l’image de la ville. Le style connaît une grande longévité, évoluant dans ses proportions et son ornementation au cours du temps. conçu en 1875, qui a récemment fait l'objet d'une profonde rénovation intérieure. De style éclectiqueStyle éclectique (de 1850 à 1914 environ). Courant architectural original puisant librement son inspiration dans plusieurs styles. à façade polychrome, notons le no 3 (1905, arch. Léon Mortiaux) dont le r.d.ch. fut modifié en 1945 par le percement d'un garage, le no 10 (1883), remanié en 1957, mais qui conserve de belles menuiseriesÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC., le no 29 (1897), caractérisé par les tablesPetite surface plane décorative, carrée ou rectangulaire. En menuiserie, on utilisera plus volontiers le terme panneau. de sa friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. garnies de carreaux de cimentCarreaux polychromes, réalisés en ciment teint dans la masse, formant un carrelage ou agencés en frise sur une façade., le no 43 (1905), individualisé par un jeu de briques rouges et blanches et les nos 42, 45, 47, trois maisons identiques, édifiées en 1906 (No 42) et 1905, caractérisées par la travée principaleTravée la plus large de l’élévation, marquée par un ressaut et une décoration plus abondante. Les façades de composition asymétrique comportent d'ordinaire une travée principale. flanquée de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. monumentaux.
Au no 11, l'arch. Paul Hankar avait édifié en 1896 un atelier de style Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise. géométrique pour le sculpteur Félix Coosemans, qui fut malencontreusement transformé en 1953 en immeuble à appartements par l'arch. Pierre Laloux et parementéRevêtement de la face extérieure d’un mur. d'un carrelage clair (1958, Pierre Marchand). Le bâtiment est act. complètement défiguré par son nouveau parementRevêtement de la face extérieure d’un mur., par le percement de fenêtres aux étages, anc. entièrement aveuglesUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre., et par la perte des éléments de décor comme les modillonsÉléments décoratifs de forme quelconque, répétés sous une corniche. à motif de chien stylisé. Seuls le gabarit de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., le socleMassif surélevant un support ou une statue. en pierre bleue et les pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. monumentaux suggèrent encore l'état d'origine.
Outre l'ensemble monumental de la Glacière (voir no 14-18), la vocation industrielle de la rue se confirme par la présence de nombreux ateliers en arrière-cours, souvent modifiés dans leur affectation et leur physionomie initiales, comme le no 17 (1895, menuiserie) ou le no 20, doté de bâtiments arrière à usage de magasin (1904) et de garage (1931). Le no 23 (1895), à front de rue, abritait à l'origine un atelier industriel de menuiserieÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC.. En 1921, il devient les Papeteries Joachim et se complète en 1926 d'une manufacture de sachets et papiers d'emballage. Le bâtiment arrière du no 25 sert d'abord de magasin et de hangar, avant d'être partiellement transformé en habitation (1900) et d'être exhaussé (1902). Au no 32, s'installent, en 1923, les usines de chocolat Géo Goosens, sur les plans de l'arch. Louis Cardon. Elles sont agrandies en 1936-1937, avant d'être intégrées au complexe de la SA Glimo dans les années 1980 (voir nos 22, 24). Le no 38 est occupé depuis 1993 par un fabricant de glace industrielle. Les nos 37-39 comprennent, depuis leur édification en 1923, des espaces de bureaux, de magasin et d'atelier (fournitures automobiles,…).
D'autre part, la r. de la Glacière est investie dès 1899 d'un rôle plus social, avec l'édification d'un « Hospice de vieillards Israélites » (voir no 35-35a).
Comme bâtiment plus récent, citons le no 4-6, immeuble de bureaux édifié en 1972 sur les plans de l'arch. Luc Lesage, en remplacement de deux maisons de 1899, sur une parcelle traversant l'îlot, aboutissant au no 339-341 ch. de Waterloo.
Archives
CHDStG.
Ouvrages
Inventaire visuel de l'architecture industrielle à Bruxelles. Saint-Gilles, AAM, Bruxelles, 1980-1982, fiches 1, 5 et 12.
LOYER, F., Paul Hankar, Naissance de l'Art Nouveau, AAM, Bruxelles, 1986, pp. 190-191.
VAN SANTVOORT, L., Het 19de-eeuwse kunstenaarsatelier in Brussel (doctoraal proefschrift, sectie Kunstwetenschappen en Archeologie) VUB, Bruxelles, 1995-1996.