Recherches et rédaction

1997-2004

 

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Nom géographique.
Ouverte selon le plan d'alignement ratifié par l'AR 02.04.1883, la r. d'Espagne débute à l'angle de la r. de Tamines et de la pl. Morichar. Pentue, elle croise successivement la r. de Pologne, la r. Saint-Bernard, la r. Maurice Wilmotte et la r. Moris pour aboutir à l'angle de la r. Ducpétiaux et de la ch. de Charleroi.

Édifié rapidement, entre 1891 et 1905, le bâti, bourgeois et homogène, décline les différentes facettes de l'éclectisme. On trouve des maisons d'inspiration néoclassique de composition asymétrique aux no 22 (1900), percé d'un garage en 1962, no 24 (1899), surhaussé en 1992, no 30-32-34 (1899) (et r. Saint-Bernard no 164), no 35 (1896) modifié par le percement d'un garage (1928), no 50 (1899), no 86 (1893), no 88 (1892) recouvert de briquettes, no 90 (1892), no 102 (1896), no 119 (1898), également parementé de briquettes, et no 125 (1901). Les nos 3 et 5 (1900), 11 (1901) et 13 (1901), 21, 23, 25, 27 (1901) et 29 et r. Saint-Bernard no 165 (1900), tous d'inspiration néoclassique, ont été édifiés par le même propriétaire, Émile Bogaers, promoteur également du no 31-33 (1901).

De style éclectique à façade polychrome de composition asymétrique, on remarque le no 46 (1900), le no 48 (1891) avec allèges et tympan garnis de carreaux de céramique, le no 61 par l'arch. Louis Bral (1901) et le no 100 (1901), recouvert de briquettes jaunes. Le bâti s'enrichit aussi de quelques élévations d'inspiration néo-Renaissance flamande. Des constructions plus récentes et de grande ampleur rompent l'ordonnance ancienne de la rue, comme le n2 d'esthétique moderniste (arch. René Brewaeys, 1973), les façades arrières de deux écoles (voir no 54), l'une de style Art Déco est celle de l'Institut Saint-Luc, (arch. Auguste Driesen et Jo De Bouver, 1930-1932) et l'autre de style moderniste (arch. Pierre M. Porto, 1962) est celle de l'Institut Saint-Jean-Baptiste de la Salle. À noter enfin qu'au no 59, le sculpteur Arthur Cousin avait installé son atelier (entrepreneur F. Flamand & fils, 1903).

Sources

Archives
ACSG/Urb. 11-13 : 114 (1901) ; 21-27 : 2339 (1901) ; 22 : 2029 (1900), 87 (1962) ; 24 : 1873 (1899), 63 (1992) ; 29 : r. Saint-Bernard no 165 : 2216 (1900) ; 31 : 2349 (1901) ; 30-34 : 1931 (1899) ; 35 : 614 (1896), 270 (1928) ; 46 : 2242 (1900) ; 48 : 1746 (1891) ; 50 : 1803 (1899) ; 51 : 249 (1903) ; 59 : 81 (1903) ; 61 : 26 (1901) ; 63 : 75 (1901) ; 65 : 347 (1901) ; 67 : 348 (1901) ; 86 : 3298 (1893) ; 88 : 3090 (1892) ; 89 : 239 (1903) ; 90 : 3192 (1892) ; 91 : 234 (1902) ; 100 : 273 (1901) ; 102 : 721 (1896) ; 119 : 1209 (1898) ; 125 : 224 (1901).

Ouvrages
VAN SANTVOORT, L., Het 19de-eeuwse kunstenaarsatelier in Brussel (doctoraal proefschrift, sectie Kunstwetenschappen en Archeologie) VUB, Bruxelles, 1995-1996.