Typologie(s)

maison bourgeoise

Intervenant(s)

Ernest DELUNEarchitecte1892

Styles

Éclectisme

Inventaire(s)

  • Actualisation de l'inventaire d'urgence (Sint-Lukasarchief - 1993-1994)
  • Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
  • Inventaire d'urgence du patrimoine architectural de l'agglomération bruxelloise (Sint-Lukasarchief 1979)
  • Le patrimoine monumental de la Belgique. Ixelles (DMS-DML - 2005-2015)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

  • Artistique
  • Esthétique
  • Historique
  • Urbanistique

Recherches et rédaction

2011-2013

id

Urban : 21459
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Description

Remarquable maison bourgeoise de style éclectique, résultant de la transformation, en 1892, d'une maison plus ancienne (vers 1870) par l'architecte Ernest Delune qui signe sur la façade latérale, à gauche du tripletGroupement de trois baies. Les deux latérales, identiques, sont différentes de la baie centrale, d’ordinaire plus vaste. du second niveau.

Historique
La villa, telle qu'elle se présente aujourd'hui, résulte de l'agrandissement d'une maison plus ancienne bâtie vers 1870 pour l'horticulteur et architecte de jardin Antoine Willems (1828-1880). La propriété incluait d'ailleurs un grand jardin réservé à l'entreprise d'horticulture. À la mort d'A. Willems en 1880, sa veuve Catherine Bouton continua les activités jusqu'en 1885, lorsque Edmond Canonne acquiert la maison. En 1892, Canonne charge l'architecte Ernest Delune d'importants travaux d'agrandissement qui aboutissent à la réalisation de la villa actuelle.

En 1918, E. Canonne vend sa propriété à la Société des tramways bruxellois sise avenue de l'Hippodrome, qui reste propriétaire jusqu'en 1989. Le jardin laisse place à de nouveaux bâtiments (hangars) érigés à front de rue et derrière la villa.

Description
Villa comptant quatre niveaux et constituée de deux corps de bâtiment, l'un rectangulaire à front de rue (1892), le second adoptant un plan en L (vers 1870). Façades particulièrement décoratives: sur soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. en pierre bleue, élévationsDessin à l'échelle d'une des faces verticales d’un édifice. Par extension, façade d'un bâtiment ou ensemble de ses façades. en briques rouges, rehaussées de pierre blanche et rayées de bandeauxÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. de briques de teinte bleu foncé. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. adoptant différentes formes, rectangulaires, à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle. ou surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle., certaines jumelées par deux ou trois.
Corps de bâtiment rectangulaire développant, vers la rue du Bourgmestre, une façade de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. de largeur inégale. Au premier étage, logette en pierre et en bois, sous toiture en appentisToit à un seul versant.; allègesPartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. ornée de balustresPetits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire, constituant une balustrade.. Vers le jardin, ce corps de bâtiment est percé de tripletsGroupement de trois baies. Les deux latérales, identiques, sont différentes de la baie centrale, d’ordinaire plus vaste. aux premier et deuxième étages; au premier, tripletGroupement de trois baies. Les deux latérales, identiques, sont différentes de la baie centrale, d’ordinaire plus vaste. sous tympansEspace, décoré ou non, circonscrit par un fronton ou un arc de décharge. ornés d'une coquilleOrnement symétrique figurant une coquille Saint-Jacques ou un coquillage s’en rapprochant. et devancé d'un balcon à balustresPetits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire, constituant une balustrade.; au deuxième, la fenêtre axiale se prolonge dans un pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. (fermette saillante).
Second corps de bâtiment de plan en L. Il est percé, vers le jardin, de la porte d'entrée à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle., précédée d'un perronEmmarchement extérieur devançant la porte d’entrée d’un bâtiment. en pierre; au-dessus, balcon à garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... en ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux..

Toitures largement débordantes, à corniches pittoresques (certaines à lambrequins). ChâssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. remplacés.

Propriété accessible par une double porte en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. flanquée de piliersSupport vertical de plan carré. aux matériaux similaires à ceux de la villa. Il semble toutefois que l'ensemble (piliers et grilles) date de la construction du mur clôturant la propriété du dépôt de la S.T.I.B. en 1923 (voir avenue de l'Hippodrome n°158-178).

Sources

Archives
ACI/Urb. 45-46.
ACI/TP 45 (délibérations du Conseil communal en séance du 22.12.1885).

Périodiques
DELABY, É., «La villa Solbos (rue du Bourgmestre, 46)», Mémoire d'Ixelles, 49-50, 1992, pp.14-21.
«Les Delune, architectes ixellois», Mémoire d'Ixelles, 43-44, 1991, p.39.