Recherches et rédaction

2009-2011

 

Voir les biens de ce lieu repris à l'inventaireCette rue en forte pente et au tracé courbe relie la place Eugène Flagey au croisement de la chaussée d’Ixelles et de la rue du Couloir.

Avant 1860, elle faisait partie du premier tracé de la chaussée d’Ixelles qui, à l’époque, portait encore le nom de Zwaerenberg (Montagne raide). À environ mi-chemin du côté gauche se dressait jusqu’au XIXe siècle l’hospice van Aa, fondé à la fin du XVe siècle par le bourgeois bruxellois Jean van Aa. En 1860, la chaussée est prolongée en ligne droite jusqu’à la place Sainte-Croix (actuelle place E. Flagey) nouvellement aménagée à l’issue de l’assèchement du Grand Étang (GUILLAUME, A., 2005, p.49-52).
L’ancienne rue est élargie une première fois par l’arrêté royal du 10.12.1874. Son assainissement et celui de son bâti vétuste ont lieu à l’initiative d’Adolphe de Vergnies. Le décret communal du 28.06.1904 prévoit l’expropriation de plusieurs maisons et l’aménagement d’un square à hauteur du croisement de la chaussée d’Ixelles et des rues du Couloir, de Venise et de Vergnies. Finalement, le plan d’aménagement sera encore légèrement modifié par les arrêtés royaux des 22.01.1906, 24.01.1910 et 20.02.1926.

Rue de Vergnies en 1866 (POPP, P. C., Atlas cadastral de Belgique, Plan parcellaire de la commune d’Ixelles avec les mutations, Bruxelles, 1866. Détail).

La rue est dénommée en hommage à Adolphe de Vergnies (Hensies, 1830 – Ixelles, 1906), membre du conseil communal, échevin, et bourgmestre d’Ixelles entre 1895 et 1903, à qui elle doit aussi son assainissement. Pendant des années, cette rue s’est appelée rue du Centenaire en hommage au centenaire Jean-Baptiste Franckx, surnommé peke d’Ixelles.

Du premier bâti datant du XIXe siècle, il ne reste que quelques exemples (voir nos9 et 13 à 19). Les modifications d’alignement ont entraîné la disparition d’une partie du bâti principalement constitué de cités de maisons ouvrières (le carré Van Antwerpen côté pair; le carré Sainte-Croix côté impair). Les plans d’alignement des années 1910 sont à l’origine de l’homogénéité du bâti actuel côté pair (voir nos2 à 42). Au no25 se dresse le Théâtre Marni qui était à l’origine un cinéma homonyme (conçu en 1957 par l’architecte Willy Bélien) et qui, à l’issue de toute une série de transformations, abrite aujourd’hui une salle de danse, de concert et de théâtre.

Sources

Archives
ACI/TP 99.
ACI/TP Historique des rues (1925).

Ouvrages
GUILLAUME, A., MEGANCK, M., et al., Atlas du sous-sol archéologique de la Région de Bruxelles:15 Ixelles, Bruxelles, 2005.