
© Reproduction autorisée sous certaines conditions

© Reproduction interdite

© Reproduction interdite

© Reproduction autorisée sous certaines conditions

© Reproduction interdite

© Reproduction interdite

© Reproduction interdite
Rue Keyenveld
Voir les biens de ce lieu repris à l'inventaire
Reliant la rue de Stassart à la rue de l'Arbre Bénit, la rue croise successivement la rue du Berger, la rue du Prince Royal, les rues du Prince Albert et de la Concorde, la rue du Président et la rue Jean d'Ardenne.
Ce chemin séculaire est déjà signalé sur le Plan van Brussel, Hoofdstadt van Brabant, de 1729. Il apparaît initialement comme Kar(r)eveldstraat ou rue du Champ de Cailloux. Au milieu du XIXe siècle, l'artère est rebaptisée suivant son appellation actuelle. Son alignement a été revu par l'arrêté royal du 23.09.1843. Par l'arrêté royal du 20.02.1903, on prévoit un nouvel alignement au début du côté pair, entre la rue de Stassart et la rue du Berger, nouvel alignement qui ne sera finalement exécuté que du n°2 au n°6.
Vers le XVIIIe siècle, les constructions se concentraient surtout autour du carrefour avec la rue du Prince Royal. Près de ce carrefour, un moulin à vent avait été construit dans le Graenveld, entre la fin du XVIIe et le milieu du XVIIIe siècle.
À la moitié du XIXe siècle, la rue se prévalait déjà de modestes bâtiments néoclassiquesLe style néoclassique (de la fin du XVIIIe siècle à 1914 environ) est un courant architectural mû par un idéal d’ordre et de symétrie, caractérisé par des élévations enduites et blanches, uniformisant l’image de la ville. Le style connaît une grande longévité, évoluant dans ses proportions et son ornementation au cours du temps. (voir nos95 à 115). Le côté pair se caractérisait alors par un aspect lié à l'industrialisation de cette époque telle qu'en témoigne encore l'enfilade de maisons ouvrières (voir nos8 à 18-20), souvent dotées d'une petite cour. Typique également de cette période, mais aujourd'hui disparue, une fabrique de vinaigre prenait place au carrefour avec la rue du Berger (plan P.C. Popp, 1860). Plus loin se trouvaient deux carrés: le carré Boret, qui comprenait dix maisons, et le carré Demoor, qui en comptait quatorze. La plupart de celles-ci ont été détruites dans les années 1960-1970, conjointement aux nos58 à 126 (voir ci-dessous). Dans les années 1870, nombre de ces maisons furent surhaussées aux étages ou percées au rez-de-chaussée d'une devanture de magasin.

Le début de la rue présente deux bâtiments d'angle remarquables. Ainsi le n°64 rue de Stassart – rue Keyenveld n°2 propose un magnifique ensemble éclectiqueStyle éclectique (de 1850 à 1914 environ). Courant architectural original puisant librement son inspiration dans plusieurs styles. teinté de néo-Renaissance flamandeLe style Renaissance flamande (XVIe s.) mêle des éléments inspirés de la Renaissance italienne à l’héritage architectural médiéval local. Le style néo-Renaissance flamande (de 1860 à 1914 environ) cherche à ressusciter cette architecture, à la faveur de l’émergence du nationalisme belge. Il se caractérise par des élévations en briques et pierres et des formes caractéristiques (pignons, tourelles, logettes). et dominé par une tourellePetite tour engagée dans un bâtiment, généralement sur un de ses angles. d'angle (voir n°2). En face, le n°1-3 rue Keyenveld – rue de Stassart n°66-68, abritait anciennement le bel hôtel des Chevaliers. Les deux maisons d'origine qui le composent (architecte E. Watelet, 1898) furent transformées en style Art DécoStyle Art Déco (entre-deux-guerres). Tendance à la géométrisation des formes et des ornements architecturaux, doublée de jeux de matériaux, de textures et de couleurs. entre 1927 et 1931 sur les plans de l'architecte François Van Stichel. Malheureusement, l'hôtel se dégrada pour atteindre son état actuel.
Ce chemin séculaire est déjà signalé sur le Plan van Brussel, Hoofdstadt van Brabant, de 1729. Il apparaît initialement comme Kar(r)eveldstraat ou rue du Champ de Cailloux. Au milieu du XIXe siècle, l'artère est rebaptisée suivant son appellation actuelle. Son alignement a été revu par l'arrêté royal du 23.09.1843. Par l'arrêté royal du 20.02.1903, on prévoit un nouvel alignement au début du côté pair, entre la rue de Stassart et la rue du Berger, nouvel alignement qui ne sera finalement exécuté que du n°2 au n°6.
Vers le XVIIIe siècle, les constructions se concentraient surtout autour du carrefour avec la rue du Prince Royal. Près de ce carrefour, un moulin à vent avait été construit dans le Graenveld, entre la fin du XVIIe et le milieu du XVIIIe siècle.
À la moitié du XIXe siècle, la rue se prévalait déjà de modestes bâtiments néoclassiquesLe style néoclassique (de la fin du XVIIIe siècle à 1914 environ) est un courant architectural mû par un idéal d’ordre et de symétrie, caractérisé par des élévations enduites et blanches, uniformisant l’image de la ville. Le style connaît une grande longévité, évoluant dans ses proportions et son ornementation au cours du temps. (voir nos95 à 115). Le côté pair se caractérisait alors par un aspect lié à l'industrialisation de cette époque telle qu'en témoigne encore l'enfilade de maisons ouvrières (voir nos8 à 18-20), souvent dotées d'une petite cour. Typique également de cette période, mais aujourd'hui disparue, une fabrique de vinaigre prenait place au carrefour avec la rue du Berger (plan P.C. Popp, 1860). Plus loin se trouvaient deux carrés: le carré Boret, qui comprenait dix maisons, et le carré Demoor, qui en comptait quatorze. La plupart de celles-ci ont été détruites dans les années 1960-1970, conjointement aux nos58 à 126 (voir ci-dessous). Dans les années 1870, nombre de ces maisons furent surhaussées aux étages ou percées au rez-de-chaussée d'une devanture de magasin.

Le début de la rue présente deux bâtiments d'angle remarquables. Ainsi le n°64 rue de Stassart – rue Keyenveld n°2 propose un magnifique ensemble éclectiqueStyle éclectique (de 1850 à 1914 environ). Courant architectural original puisant librement son inspiration dans plusieurs styles. teinté de néo-Renaissance flamandeLe style Renaissance flamande (XVIe s.) mêle des éléments inspirés de la Renaissance italienne à l’héritage architectural médiéval local. Le style néo-Renaissance flamande (de 1860 à 1914 environ) cherche à ressusciter cette architecture, à la faveur de l’émergence du nationalisme belge. Il se caractérise par des élévations en briques et pierres et des formes caractéristiques (pignons, tourelles, logettes). et dominé par une tourellePetite tour engagée dans un bâtiment, généralement sur un de ses angles. d'angle (voir n°2). En face, le n°1-3 rue Keyenveld – rue de Stassart n°66-68, abritait anciennement le bel hôtel des Chevaliers. Les deux maisons d'origine qui le composent (architecte E. Watelet, 1898) furent transformées en style Art DécoStyle Art Déco (entre-deux-guerres). Tendance à la géométrisation des formes et des ornements architecturaux, doublée de jeux de matériaux, de textures et de couleurs. entre 1927 et 1931 sur les plans de l'architecte François Van Stichel. Malheureusement, l'hôtel se dégrada pour atteindre son état actuel.

À côté de l'hôtel, au n°7, une plaque de marbre rappelle que dans cette maison mourut le général vicomte Frédéric Dollin Du Fresnel (1787-1856), qui combattit durant les guerres napoléoniennes et pour la lutte de l'Indépendance belge.

Du n°11 au n°15, enfilade de maisons néoclassiquesLe style néoclassique (de la fin du XVIIIe siècle à 1914 environ) est un courant architectural mû par un idéal d’ordre et de symétrie, caractérisé par des élévations enduites et blanches, uniformisant l’image de la ville. Le style connaît une grande longévité, évoluant dans ses proportions et son ornementation au cours du temps. de composition symétriqueDans l'inventaire, une façade est dite de composition symétrique lorsqu’elle compte trois travées égales. À Bruxelles, ce type de façade s’élève souvent sur trois niveaux de hauteur dégressive. La travée axiale est d’ordinaire mise en évidence par un ressaut, par un ou plusieurs balcons et par un décor plus élaboré.; au n°13 habitèrent le peintre Philippe-Joseph Maillart (1764-1856), le poète Johan-Michiel Dautzenberg (1808-1869) et le naturaliste Philippe Dautzenberg (1849-1935); n°15 revêtu de briquettesLes briquettes sont des plaques de terre cuite, de faible épaisseur, imitant des briques, appliquées sur une façade pré-existante. Elles ne sont pas, en principe, utilisées pour des constructions neuves, mais plutôt pour des rénovations qui visent à donner l’aspect d’une maçonnerie de briques de parement à une façade existante., mais conservant son encadrement de porte de style EmpireStyle Empire (de 1800 à 1850 environ). Tendance particulière du néoclassicisme caractérisée par un décor d’inspiration archéologique (palmettes, sphinx, griffons, etc.), issu de l’Antiquité grecque, romaine ou égyptienne.. Encadrement similaire au n°33.

Au n°30-32, porte à double battant et porte cochère munies de beaux joursOuverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension. d'imposteUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. relevant du style EmpireStyle Empire (de 1800 à 1850 environ). Tendance particulière du néoclassicisme caractérisée par un décor d’inspiration archéologique (palmettes, sphinx, griffons, etc.), issu de l’Antiquité grecque, romaine ou égyptienne.. Un peu plus loin, au n°36-38, maison de rapport construite pour Victor Rival sur les plans de l'architecte William Defontaine en 1910, comprenant à l'arrière des «bureaux et ateliers de peintres», par la suite reconstruits à plusieurs reprises (1928, 1951 et 1993). Aux nos40-42 et 44, l'hôtel de maître de Francois Berden comprenait une fabrique de pianos à l'arrière (voir ces numéros). Quelques maisons plus loin, au n°48, se trouvait le noyau d'origine de la Confiserie-chocolaterie Antoine. Au n°57-59 (voir ce numéro), une plaque de marbre rappelle qu'il s'agit de la maison natale d'Auguste Perret (Ixelles, 1875-1954), pionnier dans l'application de béton armé.

La deuxième partie de la rue Keyenveld, côté pair, a été intégralement détruite entre 1960 et 1970, principalement pour faire place au parking des bâtiments arrière de la firme Solvay. Seul le tronçon entre la rue du Prince Royal et celle du Prince Albert est construit d'immeubles de bureaux (nos58 à 70) de Solvay (architecte A. Belpalme) en 1961 (voir rue du Prince Albert, Institut Solvay). Plus loin sur ce même côté prennent place un parking arboré et, à l'angle avec la rue de l'Arbre Bénit, un petit parc public.
Le côté impair conserve près de la rue de la Concorde quelques exemples de son bâti originel comme le n°91-93, une ancienne maison de style EmpireStyle Empire (de 1800 à 1850 environ). Tendance particulière du néoclassicisme caractérisée par un décor d’inspiration archéologique (palmettes, sphinx, griffons, etc.), issu de l’Antiquité grecque, romaine ou égyptienne., encore reconnaissable à ses fenêtres à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle. au premier étage, mais malheureusement recouverte d'un parementRevêtement de la face extérieure d’un mur. de briquettesLes briquettes sont des plaques de terre cuite, de faible épaisseur, imitant des briques, appliquées sur une façade pré-existante. Elles ne sont pas, en principe, utilisées pour des constructions neuves, mais plutôt pour des rénovations qui visent à donner l’aspect d’une maçonnerie de briques de parement à une façade existante. (1959). Plus loin, du n°95- 97 au n°115, enfilade homogène de maisons néoclassiquesLe style néoclassique (de la fin du XVIIIe siècle à 1914 environ) est un courant architectural mû par un idéal d’ordre et de symétrie, caractérisé par des élévations enduites et blanches, uniformisant l’image de la ville. Le style connaît une grande longévité, évoluant dans ses proportions et son ornementation au cours du temps. (voir ces numéros).
Archives
ACI/TP Historique des rues (1925).
ACI/TP 186.
ACI/Urb. 1-3: 95-68; 11: 186-11; 13: 186-13; 15: 186-15; 30-32: 186-32; 33: 186-33; 36-38: 186-36-38; 58 à 70: 186-58-70; 57-59: 186-57-59; 91-93: 186-91-93.
Ouvrages
HAINAUT, M., BOVY, Ph., Porte de Namur, Commune d'Ixelles, Bruxelles, 2000 (À la découverte de l'histoire d'Ixelles, 7), pp. 14-17.
ACI/TP Historique des rues (1925).
ACI/TP 186.
ACI/Urb. 1-3: 95-68; 11: 186-11; 13: 186-13; 15: 186-15; 30-32: 186-32; 33: 186-33; 36-38: 186-36-38; 58 à 70: 186-58-70; 57-59: 186-57-59; 91-93: 186-91-93.
Ouvrages
HAINAUT, M., BOVY, Ph., Porte de Namur, Commune d'Ixelles, Bruxelles, 2000 (À la découverte de l'histoire d'Ixelles, 7), pp. 14-17.
Cartes / plans
Plan van Brussel, Hoodfstadt van Brabant, Bibliothèque royale de Belgique, Cartes et plans, XXXI Bruxelles, ref. III, 3.281, 1729.
POPP, P. C., Atlas cadastral de Belgique, Plan parcellaire de la commune d'Ixelles avec les mutations, Bruxelles, 1860.
Plan van Brussel, Hoodfstadt van Brabant, Bibliothèque royale de Belgique, Cartes et plans, XXXI Bruxelles, ref. III, 3.281, 1729.
POPP, P. C., Atlas cadastral de Belgique, Plan parcellaire de la commune d'Ixelles avec les mutations, Bruxelles, 1860.
Abréviations | Recherches et rédaction : Christophe Deschaumes, 2007-2009.