Typologie(s)

abattoir
musée

Intervenant(s)

Louis SPAAKarchitecte1850

Styles

Éclectisme
Néo-Renaissance flamande

Inventaire(s)

  • Actualisation de l'inventaire d'urgence (Sint-Lukasarchief - 1993-1994)
  • Inventaire de l'architecture industrielle (AAM - 1980-1982)
  • Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
  • Le patrimoine monumental de la Belgique. Ixelles (DMS-DML - 2005-2015)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

  • Artistique
  • Esthétique
  • Historique
  • Scientifique
  • Technique
  • Urbanistique

Recherches et rédaction

2009-2011

id

Urban : 19922
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Description

Ancien abattoir communal, occupé aujourd’hui par le Musée d’Ixelles.

Historique
L’abattoir voit le jour1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. en 1850 grâce à un partenariat privé et public entre, d’une part, la Commune d’Ixelles et, d’autre part, Madame Veuve Jeanne Pêtre-Mulder et son beau-fils, Jean Van Volsem. Le bâtiment dessiné par l’architecte L. Spaak est érigé sur les terrains de Van Volsem, à ses frais et ceux de sa belle-mère. En contrepartie, la Commune leur octroie les droits d’exploitation et les trois quarts des droits d’abattage.
En 1855, la Commune retire la concession et exploite l’abattoir en régie propre. En 1862, elle en confie la direction au médecin-vétérinaire Antoine Copette.

L’abattoir devient le cœur du nouveau quartier en voie d’urbanisation situé entre la rue Sans Souci et la chaussée d’Ixelles. D’un point de vue urbanistique, cela se traduit par la construction, au croisement des rues Van Aa et J. Van Volsem fraîchement aménagées, de deux immeubles d’angle donnant la réplique aux pavillonsLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. d’entrée de l’abattoir situés en face. Entre ces deux pavillonsLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon., une grille s’ouvrait sur une cour au milieu de laquelle se dressait le bâtiment principal entouré de divers bâtiments annexes.

Ancien abattoir d'Ixelles, vers 1900 (Collection de Dexia Banque).

Suite aux plaintes incessantes des riverains, l’abattoir ferme ses portes en 1890. À l’époque, la Commune peut se prévaloir d’une impressionnante collection d’œuvres d’art que le peintre Edmond De Praetere (Courtrai, 1826 – Ixelles, 1888) lui a léguée sous la condition qu’elle lui trouve un emplacement pour la faire découvrir au grand public. L’abattoir étant désaffecté, le conseil communal décide de le transformer en musée communal. À l’issue des travaux requis, celui-ci ouvre officiellement ses portes le 31.05.1892.

Au tournant du XXe siècle, la Commune confie à l’architecte Delune la réalisation d’une salle des fêtes appelée à se greffer en équerre sur la façade gauche du musée. Lors de l’agrandissement de cette salle dans les années 1950, l’ancien pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. d’entrée gauche de l’abattoir est démoli. Lors de la modernisation et de l’agrandissement du musée dans les années 1969-1973, le pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. droit subit le même sort pour faire place à une nouvelle aile transversale et l’ancienne cour de l’abattoir est transformée en jardin. De l’abattoir d’origine, il ne reste donc que le bâtiment principal.

Ancien abattoir d'Ixelles, vers 1900 (Collection de Dexia Banque).

Description
Long bâtiment d’un seul niveau et neuf travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. sous toiture d’ardoises. Façade en briques rehaussée d’éléments de pierre bleue et rythmée de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau.. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle.. Corniche à lambrequinUne corniche est dite à lambrequin lorsqu'elle est agrémentée d’un bandeau chantourné à la manière d’un lambrequin, une bordure sinueuse d’étoffe servant à décorer une fenêtre ou un baldaquin de lit., traitée en frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. au sommet de la travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. d’entrée. Toiture éclairée de quatre petites lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres.. MenuiserieÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC. d’origine, à l’exception des châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. en bois et petits-fers des fenêtres. Lanternes (à gaz?) d’origine.

Le haut soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. en pierre bleue, posé dans un souci d’hygiène à l’intérieur du bâtiment, témoigne de la fonction première. Les anciennes chambres froides sous l’atelier central auraient été comblées.

Sources

Archives
ACI/Urb. 67-73.

Ouvrages
Inventaire visuel de l’architecture industrielle à Bruxelles. Ixelles, AAM, Bruxelles, 1980-82, fiche 96.

Sites internet
http://www.museedixelles.irisnet.be/