Typologie(s)

maison bourgeoise

Intervenant(s)

Albert ROOSENBOOMarchitecte1900

Privat LIVEMONTpeintre de sgraffite1900

Statut juridique

Classé depuis le 07 décembre 1981

Styles

Art nouveau

Inventaire(s)

  • Actualisation de l'inventaire d'urgence (Sint-Lukasarchief - 1993-1994)
  • Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
  • Inventaire d'urgence du patrimoine architectural de l'agglomération bruxelloise (Sint-Lukasarchief 1979)
  • Le patrimoine monumental de la Belgique. Ixelles (DMS-DML - 2005-2015)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

  • Artistique
  • Esthétique
  • Historique
  • Urbanistique

Recherches et rédaction

2005-2007

id

Urban : 16560
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Description

Remarquable maison de style Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise., signée en façade par l'architecte Albert Roosenboom, 1900.

Elle se situe au sein d'une enfilade d'immeubles particulièrement homogène allant du no 67-69 au no 97.

Élévation de quatre niveaux, sur soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. évasé à moellonsPierres grossièrement équarries mises en œuvre dans une maçonnerie. de pierre bleue, le reste de l'élévation en briques blanches de Silésie, rehaussé de pierre blanche de Savonnières et d'éléments en métal. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. de formes variées, aux profils évasés ou à encadrement orné de vaguelettes. AppuisAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. de fenêtre à gouttes.

Rue Faider 83, élévation, ACI/Urb. 124-83 (1900).

Rez-de-chaussée percé à l'origine de deux portes, celle de gauche modifiée en fenêtre en 1908. Grattoir inséré dans une moulure d'entrelacsOrnements composés de courbes entremêlées. et relié à la boîte aux lettres. Remarquable porte d'origine à droite, en chêne verni, protégée d'une élégante ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise.. Soupirail à grilles Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise..
Au premier étage, le bow-windowDe l’anglais bow (arc dans le sens d’arqué, courbé) et window (fenêtre). Le bow-window apparaît avec l’Art nouveau. Il s’agit d’un élément en surplomb qui s’intègre par son plan cintré à la façade. Il se différencie de la logette, d’ordinaire de plan rectangulaire et qui paraît appliquée sur la façade. Le bow-window peut occuper plusieurs niveaux. de plan courbe s'apparente à celui de l'hôtel Tassel de Victor Horta (voir rue Paul Émile Janson no 6). Il repose sur une monumentale consolePièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. aux lignes souples, se prolongeant en moulure jusqu'à la boîte aux lettres. La structure du bow-windowDe l’anglais bow (arc dans le sens d’arqué, courbé) et window (fenêtre). Le bow-window apparaît avec l’Art nouveau. Il s’agit d’un élément en surplomb qui s’intègre par son plan cintré à la façade. Il se différencie de la logette, d’ordinaire de plan rectangulaire et qui paraît appliquée sur la façade. Le bow-window peut occuper plusieurs niveaux. est composée d'une poutrelle métallique cintrée reposant sur des colonnettes. Au-dessus du bow-windowDe l’anglais bow (arc dans le sens d’arqué, courbé) et window (fenêtre). Le bow-window apparaît avec l’Art nouveau. Il s’agit d’un élément en surplomb qui s’intègre par son plan cintré à la façade. Il se différencie de la logette, d’ordinaire de plan rectangulaire et qui paraît appliquée sur la façade. Le bow-window peut occuper plusieurs niveaux., terrasse close d'un exceptionnel garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. s'évasant vers le bas.
Le deuxième niveau est percé de fenêtres jumelées par trois, l'axiale précédée de la terrasse. Elles sont surlignées d'une imposteUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. commune à petits-bois divisée par des consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. métalliques.
Au dernier étage, la composition rappelle celle de l'hôtel Ciamberlani de Paul Hankar (voir rue Defacqz no 48) : baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. rectangulaire à meneauxÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie. en colonnette métallique, encadrée d'un sgraffiteTechnique de décoration murale consistant à recouvrir d’une mince couche d’enduit clair une première couche de ton sombre. Un dessin est ensuite créé en grattant partiellement l’enduit clair, alors qu’il est encore frais, pour mettre à jour l’enduit foncé sous-jacent. Les traits des dessins apparaissent ainsi en creux et en foncé. En outre, la couche d’enduit clair peut être mise en couleur. monumental de style Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise., attribué à Privat Livemont. Les couleurs (doré, vert olive, jaune sable rehaussé de rouge) ont été ravivées lors d'une restauration en 1992-1993. La composition du sgraffiteTechnique de décoration murale consistant à recouvrir d’une mince couche d’enduit clair une première couche de ton sombre. Un dessin est ensuite créé en grattant partiellement l’enduit clair, alors qu’il est encore frais, pour mettre à jour l’enduit foncé sous-jacent. Les traits des dessins apparaissent ainsi en creux et en foncé. En outre, la couche d’enduit clair peut être mise en couleur. est axée sur un visage féminin aux yeux clos, l'index devant la bouche en signe de silence. Deux enfants aux yeux clos semblent s'accouder aux gouttières. Des pavots enchevêtrés encadrent la composition et lient les personnages entre eux.
Menuiserie d'origine.

Intérieur. Plan traditionnel composé de trois pièces en enfilade à chaque étage, rehaussées d'éléments décoratifs Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise.. Pièces du bel étage séparées les unes des autres par une baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en anse de panierUn élément est dit en anse de panier lorsqu’il est cintré en demi-ovale. ; elles sont décorées de lambrisLe lambris est un revêtement de menuiserie, de marbre ou de stuc couvrant la partie inférieure ou l'entièreté des murs d’une pièce. en bois dans lesquels s'insèrent des miroirs ; dans la pièce avant, cheminée de pierre blanche décorée d'un sgraffiteTechnique de décoration murale consistant à recouvrir d’une mince couche d’enduit clair une première couche de ton sombre. Un dessin est ensuite créé en grattant partiellement l’enduit clair, alors qu’il est encore frais, pour mettre à jour l’enduit foncé sous-jacent. Les traits des dessins apparaissent ainsi en creux et en foncé. En outre, la couche d’enduit clair peut être mise en couleur. et, dans la pièce centrale, cheminée en bois, toutes deux avec un fond de carreaux de céramique de couleur verte.

Classement 07.12.1981.

Sources

Archives
ACI/Urb. 124-83.

Ouvrages
ARON, J., BURNIAT, P., et al., Guide d'Architecture Moderne, Bruxelles et environs, 1890-1990, Hatier, Alleur, 1990, p. 74.
BORSI, F., WIESER, H., Bruxelles capitale de l'Art Nouveau, trad. fr. J.-M. Van der Meerschen, 2e éd., Mark Vokaer éd., Bruxelles, 1992 (Collection Europe 1900) pp. 175, 176, 214-217.
Bruxelles, Monuments et sites classés, Région de Bruxelles-Capitale, Service des Monuments et Sites, 1994, p. 133.
DEMANET, M., HENNAUT, et al., Les sgraffites à Bruxelles, Fondation Roi Baudouin, Bruxelles, 1996 (L'Art dans la rue), pp. 90-91.
LOZE, P. (dir.) et al., Guide de Bruxelles XIXe et Art Nouveau, Eiffel / CFC Éditions, Bruxelles, 1990, pp. 211, 212.
VAN DE KERCHOVE, P., La versatilité, le prix de la cohérence, contribution à l'étude de l'œuvre d'Albert Roosenboom (mémoire d'architecture), Institut Supérieur d'architecture Saint-Luc, Bruxelles, 1994-1995, pp. 90, 91.