Voir les biens de ce lieu repris à l'inventaireCette rue rectiligne bordée de pommiers relie les avenues Louis Lepoutre et Molière et croise la rue Jean-Baptiste Colyns. Le dernier tronçon, entre les nos 66 et 81, se situe sur le territoire d'Uccle.

Elle fut percée dans le cadre du Plan général d'alignement et d'expropriation par zones du quartier Berkendael, conçu par le géomètre César Boon et fixé par l'arrêté royal du 12.07.1902, auquel les arrêtés royaux des 02.05.1904 et 31.05.1904 vinrent apporter de légères modifications.

Elle porte le nom d'un minéralogiste et géologue savant qui fut le premier directeur de la section de minéralogie et de pétrographie de l'Institut royal des Sciences naturelles de Belgique (Renaix, 1842 – Ixelles, 1903).

Elle regroupe un bâti hétérogène réalisé entre 1909 et 1932, principalement composé de maisons relevant des styles éclectique, Beaux-Arts, Art Déco et du modernisme.
Le côté impair débute par un immeuble d'angle de style éclectique (voir no 1), identique à celui qui forme l'angle entre l'avenue Louis Lepoutre et le no 75 de la rue Emmanuel Van Driessche. La première partie de la rue est caractérisée par une série de garages dépendant de maisons de l'avenue Louis Lepoutre. Ensuite se dressent des ensembles de style éclectique, par exemple ceux formés par les nos 11 à 17 (no 11, 1909 ; no 13, 1910 ; nos 15, 17, sur les plans de l'architecte Philippe Stockhem), nos 19 à 23 (sur les plans de l'ingénieur J. Van Meenen, 1920) et nos 33 à 39 (construits par les entrepreneurs V. et L. Wittebort, 1922-1923), ainsi que des ensembles de style Beaux-Arts tels les nos 41 et 43 (sur les plans de l'architecte Charles Rifflart, respectivement en 1925 et 1924) et les nos 45 et 47 (par les entrepreneurs V. et L. Wittebort, 1924). Un immeuble de rapport de style Art Déco, édifié à l'angle avec la rue Jean-Baptiste Colyns, clôture ce premier tronçon (voir no 55).

Le début du côté pair est caractérisé par un imposant ensemble de maisons de rapport de style Beaux-Arts (voir avenue Louis Lepoutre no 46), suivi principalement de maisons de même style ou d'immeubles de rapport. Au no 20, une maison d'artiste de style traditionnel abritait l'atelier de Charles Houben, peintre de paysages post-impressionniste et sculpteur (Verviers, 1871 – Uccle, 1931). Construite par l'architecte G. Ribaucourt en 1924, elle comprend au rez-de-chaussée un grand atelier éclairé zénithalement grâce à une grande toiture en verre. Un peu plus loin, la physionomie de la rue est marquée, au no 22-26, par un grand immeuble à appartements moderniste de sept niveaux, réalisé d'après les plans de l'architecte Jean Florian Collin, 1932. À l'angle du deuxième tronçon se trouve la Maison Wolfers, par l'architecte Henry Van de Velde (voir no 60).

Sources

Archives
ACI/TP Historique des rues (1925); ACI/TP 13; ACI/TP Convention Berkendael (plan dressé par le géomètre expert C. Boon, Ixelles, 20 septembre 1898).
ACI/Urb 11 : 13-11 ; 13 : 13-13 ; 15 : 13-15 ; 17 : 13-17 ; 19, 21, 23 : 13-19-21-23 ; 22 : 13-22-24-26 ; 33, 35 : 13-33-35 ; 37, 39 : 13-37-39 ; 41 :13-41 ; 43 : 13-43 ; 45, 47 : 13-45-47.

Périodiques
HAINAUT, M., « Une rue d'Ixelles porte leur nom, 2e partie de H à Z », Mémoire d'Ixelles, 29, 1988, p. 31.