Voir les biens de ce lieu repris à l'inventairePlace en forme de T aménagée dans la prolongation de l'avenue Louis Lepoutre. Côté est, les rues Louis Hymans, Joseph Stallaert et Edmond Picard y débouchent tandis que, côté ouest, se sont les rues Émile Bouilliot, Darwin et Berkendael.

Elle fut créée dans le cadre du Plan général d'alignement et d'expropriation par zones du quartier Berkendael, conçu par le géomètre César Boon et fixé par l'arrêté royal du 12.07.1902, auquel les arrêtés royaux des 02.05.1904 et 31.05.1904 vinrent apporter de légères modifications.

La place est dominée par l'église Notre-Dame de l'Annonciation (voir cette église). Devant l'église s'étend un grand parvis rectangulaire au centre duquel un square ovale est aménagé.

Elle porte le nom d'un banquier et philanthrope (Verviers, 1829 – Bruxelles, 1900) qui investit, entre autres, dans les chemins de fer belges, dans le développement économique et industriel du Congo, ainsi que dans les tramways bruxellois. Georges Brugmann fut consul de Grande-Bretagne, de Suède et de Norvège et membre du Consistoire de l'Église protestante de Bruxelles. Ses actions de bienfaisance en faveur de plusieurs hospices pour vieillards et hôpitaux, parmi lesquels l'hôpital Brugmann, le rendirent célèbre. Il favorisa par ailleurs le développement urbanistique de ce quartier, des avenues Longchamps (aujourd'hui Winston Churchill), Brugmann et Messidor, ainsi que la construction des quartiers Ma Campagne et du Globe sur la chaussée d'Alsemberg.

La place fut bâtie entre 1905 et 1962. On y trouve principalement des immeubles à appartements résidentiels, relevant pour la plupart des styles Beaux-Arts ou éclectique.
L'un des côtés de la place, entre les rues Edmond Picard et Joseph Stallaert, est occupé par l'ancien Institut médical et chirurgical du Docteur Depage, construit en 1905 et agrandi ensuite à plusieurs reprises (voir nos 28, 29).
L'extrémité de l'avenue Louis Lepoutre, le long du parvis, est délimitée par deux immeubles de rapport similaires, de style éclectique (voir le no 1-2-3, place Georges Brugmann – 103-107-109 avenue Louis Lepoutre ainsi que place Georges Brugmann no 34-35-36 – 112-114-116-118 avenue Louis Lepoutre). Du côté gauche, l'utilisation de la pierre blanche et de briques de couleur claire confère une certaine homogénéité à la place (voir l'enfilade formée par les nos 6, 7, 8 et 9-9a). Le côté droit comporte principalement des façades de style Beaux-Arts, ornées de pierre blanche. On peut en voir des exemples aux no 30 (1926) et no 33 (cette façade porte la signature « Ad. Pirenne / architecte », 1922) ainsi qu'au no 40 rue Louis Hymans (voir ce numéro). Le no 32, qui se caractérise par une logette d'influence néoclassique, est profondément transformé en 1920 par l'architecte Benjamin De Lestré-De Fabribeckers.
Le tronçon situé entre les rues Darwin et Berkendaal est dominé par un immense immeuble de rapport résidentiel de style Art Déco (voir place Georges Brugmann nos 12 à 20 – rue Berkendaal nos 128 à 132).
Derrière l'église se trouvent principalement des immeubles à appartements banals, à l'exception d'un immeuble d'angle de style Art nouveau (voir rue Berkendael no 203).

Sources

Archives
ACI/TP Historique des rues (1925); ACI/TP 261; ACI/TP Convention Berkendael (plan dressé par le géomètre expert C. Boon, Ixelles, 20 septembre 1898).
ACI/Urb. 30 : 150-30 ; 32 : 150-32 ; 33 : 150-33.

Ouvrages
HAINAUT, M., « Une rue d'Ixelles porte leur nom, 1re partie de A à G », Mémoire d'Ixelles, 28, 1987, p. 14.

Divers
Collection de Dexia Banque.