Typologie(s)

cimetière

Intervenant(s)

Edmond LE GRAIVEarchitecte1877

Louis COENRAETSarchitecte1877

Statut juridique

Classé depuis le 15 septembre 2016

Styles

Néoclassicisme

Inventaire(s)

  • Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
  • Le patrimoine monumental de la Belgique. Ixelles (DMS-DML - 2005-2015)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

  • Artistique
  • Esthétique
  • Historique
  • Urbanistique

Recherches et rédaction

2011-2013

id

Urban : 21354
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Description

Historique
Depuis le XVe siècle, Ixelles enterrait ses morts autour de l'église Sainte-Croix. Mais au début du XIXe siècle, des voix s'élèvent contre la présence de ce cimetière, devenu par ailleurs trop petit, au centre du village. La grande épidémie de choléra de 1832 convainc de la nécessité de son déplacement en dehors du village. Dans les années 1832-1834, la Commune aménage un nouveau cimetière au lieu-dit Elsenblock, situé au croisement de la chaussée de Boondael et de la rue du Bourgmestre. Ce cimetière d'une superficie d'un hectare est entouré d'un mur en 1835 et agrandi en 1847. Devenu une fois de plus trop exigu, on le déplace en 1877 à l'emplacement qu'il occupe encore actuellement. Dans cette nécropole d'une superficie initiale de cinq hectares, conçue par les architectes Edmond Le Graive et Louis Coenraets, reposent des personnalités du monde culturel, intellectuel et politique du dernier quart du XIXe et du XXe siècle. Le nombre particulièrement important de personnalités enterrées dans ce cimetière s'explique par la proximité de divers établissements universitaires et institutions militaires.

Description
Ce cimetière de plan plus ou moins trapézoïdal et d'une superficie de douze hectares, est situé entre la ligne ferroviaire Bruxelles-Namur, la rue Volta, la chaussée de Boondael et les avenues de la Couronne et Armand Fraiteur. Il est clôturé d'un mur en moellonsPierres grossièrement équarries mises en œuvre dans une maçonnerie. sur soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. de pierre bleue, rythmé par des pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau..
L'entrée principale de style néoclassique se situe en biais, à l'angle formé par la chaussée de Boondael et l'avenue de la Couronne. Elle est constituée de deux pavillonsLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. d'angle reliés par un mur percé d'une grille axiale en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. scellée dans d'imposants pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau..

Pavillons d'angle: élévationsDessin à l'échelle d'une des faces verticales d’un édifice. Par extension, façade d'un bâtiment ou ensemble de ses façades. d'un niveau et demi sous bâtièreToit à deux versants.. Façades enduites et peintes, rehaussées d'éléments de pierre bleue. Façades principales d'une seule travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. sous frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. percée d'une porte dans un encadrement à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle. et d'un tripletGroupement de trois baies. Les deux latérales, identiques, sont différentes de la baie centrale, d’ordinaire plus vaste. à l'étage. Façades latérales de trois (pavillon de droite) ou quatre travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. (pavillon de gauche), pour la plupart marquées de niches aveuglesUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre.. MenuiserieÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC. d'origine.

L'allée principale mène à un rond-point central d'où partent plusieurs allées rayonnantes. L'une d'elles débouche sur un second rond-point flanqué d'une pelouse d'honneur militaire.

Plus loin, chaussée de Boondael, entrée secondaire flanquée d'imposants pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau..

Le cimetière d'Ixelles possède des monuments funéraires pour la plupart d'une grande beauté, représentatifs des tendances stylistiques du XIXe et de la première moitié du XXe siècle. La plupart des pierres tombales et mausolées ont été réalisés par les entreprises Antoine & Émile Beernaert, Gaudier-Rembaux et Destrebecq. Nombre d'éléments sculptés sont de la main d'artistes de renom comme Eugène Simonis, Constantin Meunier, Jules Lagae, Josué Dupon, Arthur Pierre, Ernest Salu, Léandre Grandmoulin, Georges Vandevoorde, Eugène De Bremaecker, Géo Verbanck, Joseph Witterwugle, Armand Bonnetain, Marnix d'Haveloose, Jean Canneel et John Cluysenaar. Les statues funéraires en pierre, marbre ou bronze sont représentatives de la sculpture belge, du néoclassicismeLe style néoclassique (de la fin du XVIIIe siècle à 1914 environ) est un courant architectural mû par un idéal d’ordre et de symétrie, caractérisé par des élévations enduites et blanches, uniformisant l’image de la ville. Le style connaît une grande longévité, évoluant dans ses proportions et son ornementation au cours du temps. à l'expressionnisme.

Sources

Ouvrages
Journées du patrimoine 2005, Le cimetière d'Ixelles, Commune d'Ixelles, Ixelles, 2005.
GUILLAUME, A., MEGANCK, M., et al., Atlas du sous-sol archéologique de la Région de Bruxelles:15 Ixelles, Bruxelles, 2005.
VANDERVELDE, C., Les champs de repos de la région Bruxelloise, Bruxelles, 1997, pp.313-428.

Périodiques
DELABY, E., HAINAUT, M., «Les artistes inhumés au cimetière d'Ixelles. Les personnalités inhumées au cimetière d'Ixelles», Mémoire d'Ixelles, 12, 1983; 20, 1895; 21, 1986.