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Avenue des Eperons d'Or
Voir les biens de ce lieu repris à l'inventaire
Cette avenue, qui débute place Eugène Flagey et aboutit square du Souvenir, longe la rive est des étangs d'Ixelles.
Tout comme l'avenue des Klauwaerts, elle reprend approximativement le tracé de l'ancien Losgat, un chemin qui reliait l'abbaye de La Cambre à l'actuelle place Eugène Flagey (ancien village d'Ixelles). Ce chemin, par lequel s'opérait le transport du bois de la forêt de Soignes vers Bruxelles, fut empierré en 1700 par l'abbesse Isabelle Claire de Grobbendonck et devint dès lors chemin puis chaussée de La Cambre.
Son tracé actuel fut ratifié par l'arrêté royal du 22.08.1873 fixant le Plan d'expropriation par zones pour l'aménagement des abords des étangs et pour l'ouverture de plusieurs rues aboutissant à l'avenue Louise, à la chaussée de Boondael, à la place Sainte-Croix et à l'ancienne abbaye de la Cambre (par l'inspecteur voyer des faubourgs de Bruxelles Victor Besme et le directeur des Travaux publics d'Ixelles Louis Coenraets). Les travaux de voirie et d'appropriation des étangs furent exécutés par la Société de l'Avenue Louise –propriétaire des terrains situés en contrebas du rond-point de l'avenue Louise– suite à une convention conclue avec la Ville de Bruxelles et la commune d'Ixelles (à laquelle appartenait l'essentiel des terrains depuis 1871).

C'est dans le cadre de ces travaux d'aménagements urbanistiques que l'avenue reçut sa dénomination actuelle. Son nom évoque la bataille des Éperons d'Or qui se déroula le 11.07.1302 dans la plaine de Groeningen, près de Courtrai. Durant cette journée, les milices communales flamandes, les Klauwaerts («Hommes de griffes»), bénéficiant de l'aide des Brabançons et des Namurois venus leur prêter main-forte, battirent les chevaliers du roi de France Philippe IV le Bel. Les troupes victorieuses dépouillèrent de leurs éperons dorés les chevaliers morts dans la bataille et les ramenèrent comme trophéesDécor composé d’un regroupement d’objets divers, attributs d’un métier ou d’un art. Trophée de musique, de guerre, etc..
À l'instar de l'ensemble des rues du quartier des Étangs, l'avenue conserve l'essentiel de son architecture originelle; seules trois maisons ont été démolies pour faire place à deux immeubles à appartements (n°4: arch. Julien Marchal, 1937; n°6: arch. André Jonniaux, 1964).
Le bâti originel a été érigé entre 1892 et 1906 par les frères Léon et Edmond Delune. Il consiste en une remarquable suite de maisons bourgeoises de style éclectiqueStyle éclectique (de 1850 à 1914 environ). Courant architectural original puisant librement son inspiration dans plusieurs styles. qui se distinguent par le traitement sculptural de certains éléments architectoniques en pierre (consoles, éléments de balcon, couronnement de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement., pointes de diamantBossage comptant plusieurs facettes, comme la pointe d’un diamant., etc.). L'entrepreneur de cette promotion immobilière n'est autre que le père des frères Delune, Hubert Joseph, qui s'était d'ailleurs installé avec sa famille au n°3, une maison à la somptueuse façade que l'on doit à son fils Léon (voir n°3). Durant cette même période (1890–début 1900), Léon Delune investit largement la toute proche rue Lanfray (voir ce lieu) tandis qu'Ernest, plus connu que ses frères, dessine les plans de la plupart des maisons de la rue de la Vallée, sur l'autre versant des étangs (voir ce lieu). Edmond Delune, quant à lui, s'installe à quelques pas de la maison familiale dans l'une des deux remarquables maisons d'inspiration Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise. qu'il conçoit en 1907, à l'angle de l'avenue Guillaume Macau et de la rue Guillaume Stocq (voir avenue Guillaume Macau nos3, 5).
Conformément à la convention signée en 1873 entre la commune d'Ixelles et la Société de l'Avenue Louise, les façades sont précédées d'une servitude de non bâtisse de huit mètres permettant l'aménagement d'un jardinet participant à la conception paysagère et pittoresqueLe style cottage (de la fin du XIXe au milieu du XXe s.) s’inspire de l’architecture rurale, et particulièrement des « cottages » anglais. Il se caractérise par l’emploi d’éléments de bois ou de faux bois : garde-corps, colombages, fermes apparentes, etc. Des formes pittoresques, particulièrement celles des toitures, enrichissent les volumes. des étangs.
Tout comme l'avenue des Klauwaerts, elle reprend approximativement le tracé de l'ancien Losgat, un chemin qui reliait l'abbaye de La Cambre à l'actuelle place Eugène Flagey (ancien village d'Ixelles). Ce chemin, par lequel s'opérait le transport du bois de la forêt de Soignes vers Bruxelles, fut empierré en 1700 par l'abbesse Isabelle Claire de Grobbendonck et devint dès lors chemin puis chaussée de La Cambre.
Son tracé actuel fut ratifié par l'arrêté royal du 22.08.1873 fixant le Plan d'expropriation par zones pour l'aménagement des abords des étangs et pour l'ouverture de plusieurs rues aboutissant à l'avenue Louise, à la chaussée de Boondael, à la place Sainte-Croix et à l'ancienne abbaye de la Cambre (par l'inspecteur voyer des faubourgs de Bruxelles Victor Besme et le directeur des Travaux publics d'Ixelles Louis Coenraets). Les travaux de voirie et d'appropriation des étangs furent exécutés par la Société de l'Avenue Louise –propriétaire des terrains situés en contrebas du rond-point de l'avenue Louise– suite à une convention conclue avec la Ville de Bruxelles et la commune d'Ixelles (à laquelle appartenait l'essentiel des terrains depuis 1871).
C'est dans le cadre de ces travaux d'aménagements urbanistiques que l'avenue reçut sa dénomination actuelle. Son nom évoque la bataille des Éperons d'Or qui se déroula le 11.07.1302 dans la plaine de Groeningen, près de Courtrai. Durant cette journée, les milices communales flamandes, les Klauwaerts («Hommes de griffes»), bénéficiant de l'aide des Brabançons et des Namurois venus leur prêter main-forte, battirent les chevaliers du roi de France Philippe IV le Bel. Les troupes victorieuses dépouillèrent de leurs éperons dorés les chevaliers morts dans la bataille et les ramenèrent comme trophéesDécor composé d’un regroupement d’objets divers, attributs d’un métier ou d’un art. Trophée de musique, de guerre, etc..
À l'instar de l'ensemble des rues du quartier des Étangs, l'avenue conserve l'essentiel de son architecture originelle; seules trois maisons ont été démolies pour faire place à deux immeubles à appartements (n°4: arch. Julien Marchal, 1937; n°6: arch. André Jonniaux, 1964).
Le bâti originel a été érigé entre 1892 et 1906 par les frères Léon et Edmond Delune. Il consiste en une remarquable suite de maisons bourgeoises de style éclectiqueStyle éclectique (de 1850 à 1914 environ). Courant architectural original puisant librement son inspiration dans plusieurs styles. qui se distinguent par le traitement sculptural de certains éléments architectoniques en pierre (consoles, éléments de balcon, couronnement de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement., pointes de diamantBossage comptant plusieurs facettes, comme la pointe d’un diamant., etc.). L'entrepreneur de cette promotion immobilière n'est autre que le père des frères Delune, Hubert Joseph, qui s'était d'ailleurs installé avec sa famille au n°3, une maison à la somptueuse façade que l'on doit à son fils Léon (voir n°3). Durant cette même période (1890–début 1900), Léon Delune investit largement la toute proche rue Lanfray (voir ce lieu) tandis qu'Ernest, plus connu que ses frères, dessine les plans de la plupart des maisons de la rue de la Vallée, sur l'autre versant des étangs (voir ce lieu). Edmond Delune, quant à lui, s'installe à quelques pas de la maison familiale dans l'une des deux remarquables maisons d'inspiration Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise. qu'il conçoit en 1907, à l'angle de l'avenue Guillaume Macau et de la rue Guillaume Stocq (voir avenue Guillaume Macau nos3, 5).
Conformément à la convention signée en 1873 entre la commune d'Ixelles et la Société de l'Avenue Louise, les façades sont précédées d'une servitude de non bâtisse de huit mètres permettant l'aménagement d'un jardinet participant à la conception paysagère et pittoresqueLe style cottage (de la fin du XIXe au milieu du XXe s.) s’inspire de l’architecture rurale, et particulièrement des « cottages » anglais. Il se caractérise par l’emploi d’éléments de bois ou de faux bois : garde-corps, colombages, fermes apparentes, etc. Des formes pittoresques, particulièrement celles des toitures, enrichissent les volumes. des étangs.
Archives
ACI/TP 115.
ACI/TP Historique des rues (1925).
ACI/Urb. 4: 115-4; 6: 115-6-7.
Ouvrages
DUQUENNE, X., L'avenue Louise à Bruxelles, Xavier Duquenne éd., Bruxelles, 2007.
GUILLAUME, A., MEGANCK, M., et al., Atlas du sous-sol archéologique de la Région de Bruxelles:15 Ixelles, Bruxelles, 2005, pp.64, 116, 118.
HAINAUT, M., BOVY, Ph., Ixelles-Village et le quartier des Étangs, Commune d'Ixelles, Bruxelles, 1998 (À la découverte de l'histoire d'Ixelles, 3).
Ixelles, Ensembles urbanistiques et architecturaux remarquables, ERU, Bruxelles, 1990, pp.81-88.
Le quartier des étangs d'Ixelles, Ministère de la Région de Bruxelles-Capitale, Bruxelles, 1994 (Bruxelles, Ville d'Art et d'Histoire, 10).
Périodiques
DELABY, E., «Les Delune, architectes ixellois», Mémoire d'Ixelles, 43-44, 1991, pp.34-42.
ACI/TP 115.
ACI/TP Historique des rues (1925).
ACI/Urb. 4: 115-4; 6: 115-6-7.
Ouvrages
DUQUENNE, X., L'avenue Louise à Bruxelles, Xavier Duquenne éd., Bruxelles, 2007.
GUILLAUME, A., MEGANCK, M., et al., Atlas du sous-sol archéologique de la Région de Bruxelles:15 Ixelles, Bruxelles, 2005, pp.64, 116, 118.
HAINAUT, M., BOVY, Ph., Ixelles-Village et le quartier des Étangs, Commune d'Ixelles, Bruxelles, 1998 (À la découverte de l'histoire d'Ixelles, 3).
Ixelles, Ensembles urbanistiques et architecturaux remarquables, ERU, Bruxelles, 1990, pp.81-88.
Le quartier des étangs d'Ixelles, Ministère de la Région de Bruxelles-Capitale, Bruxelles, 1994 (Bruxelles, Ville d'Art et d'Histoire, 10).
Périodiques
DELABY, E., «Les Delune, architectes ixellois», Mémoire d'Ixelles, 43-44, 1991, pp.34-42.
Abréviations | Recherches et rédaction : 2009-2011.