Recherches et rédaction

2016-2019

 

Voir les biens de ce lieu repris à l'inventaireLongue rue rectiligne reliant la rue de Mérode à la chaussée de Bruxelles, la rue des Alliés traverse l’avenue Wielemans Ceuppens, le boulevard Guillaume Van Haelen, la rue des Glands et la rue des Châtaignes. La rue Jef Devos et la rue du Stade y débutent.

Le premier tronçon de la rue jusqu’au boulevard Guillaume Van Haelen est intégré au projet du Parc du Midi et le quartier à Villas dessiné par Victor Besme en 1875 et ratifié par l'arrêté royal du 15.03.1876. Le projet prévoit la construction d'un nouveau quartier comprenant le parc public de Saint-Gilles – Forest, les rues avoisinantes et la connexion à la gare du Midi. En même temps que la rue des Alliés sont créées toutes les rues du quartier délimité par le boulevard Guillaume Van Haelen, la rue du Canada et la partie sud de la rue de Mérode.
Le deuxième tronçon jusqu’à la chaussée de Bruxelles est prolongé selon le plan d’alignement général du quartier Bergheide, approuvé par le Collège en 1913, mais ratifié seulement après la première guerre mondiale selon l'arrêté royal du 27.11.1920. Les rues des Glands, des Châtaignes, du Charme, du Tulipier, du Melon, du Stade et l’avenue des Tropiques appartiennent au même projet de développement urbain.

La rue alors appelée rue Sainte-Anne est aménagée vers 1910. Lors du conseil communal du 07.09.1906, elle prend le nom d’avenue Guillaume Duden, mais est rebaptisée rue des Alliés lorsqu’éclate la Première Guerre mondiale, en raison de sa consonance allemande.

La partie nord de la rue, avant le boulevard Guillaume Van Haelen, est principalement bâtie entre 1905 et le début de la Première Guerre mondiale. Elle se compose de maisons de style éclectique souvent pourvues de briques polychromes, comme l’immeuble de rapport au n°278 par l’architecte Jules Munster (1911). Avec ses menuiseries conservées, dont une vitrine remarquable, le no153-155 en est un bel exemple (architecte Antoine Borgers, 1911). En raison de sa proximité avec l'avenue Van Volxem et les chemins de fer, divers bâtiments industriels de petite envergure se dressent côté pair. Citons ainsi la maison à large porte cochère au n°312 de l’architecte Debruyne, qui donne accès à un atelier sur la parcelle arrière (1909). L’école secondaire au n°229-233-235 est bâtie en 1929 et nommée d’après le bourgmestre de Forest de l’époque, Omer Denis. L’ensemble est agrandi en 1968 et est transformé en 1996 en établissement scolaire Athénée royal Victor Horta.

Le bâti dans la partie sud de la rue, après le boulevard Guillaume Van Haelen, date principalement de l’entre-deux-guerres. Il comprend les mêmes style et topologie que ceux utilisés lors de la première phase de construction. Citons ainsi l’ensemble aux nos 40, 42, qui présente deux immeubles de rapport identiques de l’architecte Louis Van Hooveld (1930) et le no129 à façade polychrome de l'architecte Hubert Dewelde (1922). Au no64, une remarquable vitrine Art Déco est conservée (1935). Le no49-51 se compose d’une maison bourgeoise de style moderniste par l’architecte Bruylant (1931). La menuiserie d’origine a été remplacée.
Ce tronçon compte également de nombreux bâtiments industriels côté pair. Citons ainsi l’ancienne entreprise pharmaceutique au no54-62 (1938), qui fait aujourd’hui office de centre culturel flamand, le garage fortement rénové au no78-80 (1928) et le garage au no186-188 de l’entrepreneur Sylvain Kegelart (1922).
Les premiers numéros côté impair présentent des villas donnant sur la chaussée de Bruxelles. Parmi celles-ci la villa au no19 de style cottage par l’architecte Charles Rifflart, construite en 1923 (voir chaussée de Bruxelles 200).

Sources

Archives
ACF/Urb. 5-7: 10033 (1928)?; 11, 15: 7228 (1921), 19577 (1970)?; 17: 8152 (1924)?; 19: 7744 (1923), 23886 (2007)?; 40, 42: 10891 (1930), 25820 (2015)?; 49-51: 11360 (1931); 54-62: 13678 (1938), 14375 (1944), 20547 (2016); 64: 12904 (1935), 13607 (1938)?; 68: 10003 (1928), 25276 (2012), 25343 (2013)?; 78-80: 6823 (1918), 9717 (1928), 24025 (2008)?; 129: 7334 (1922), 10348 (1929), 14197 (1941)?; 130, 132: 7819 (1923), 7820 (1923), 10404 (1926), 24784 (2011)?; 153-155: 5746 (1911)?; 67: 20025 (1975); 186-188: 7565 (1922), 7665 (1923), 9045 (1926), 16509 (1954), 25224 (2014), 26451 (2017)?; 278: 5667 (1911), 1676 (1913), 9712 (1928), 26005 (2015); 312: 4782 (1909), 4799 (1909), 12854 (1935), 16709 (1955), 229: 14367 (1943), 21447 (1992)?; 233: 19229 (1968)?; 235: 4465 (1908), 5167 (1911), 7402 (1921), 11682 (1935), 25133 (2015); 229-233-235: 26293 (2016), 26360 (2016).

Publications et études
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CULOT, M.
[dir.], Forest. Inventaire visuel de l'architecture industrielle à Bruxelles, AAM, Bruxelles, 1980-1982, fiches 24, 25, 38, 61, 62.
VAN LIL, A., Wegwijs te Vorst, Bruxelles, 1981, p. 24.

VERNIERS, L., Histoire de Forest-lez-Bruxelles
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VOKAER, J.P., Par les rues de Forest.
Études sur la toponymie locale, A. Cantrin, Bruxelles, 1954.