Statut juridique

Classé depuis le 26 octobre 1973

Recherches et rédaction

2014-2016

 

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INTRODUCTION
Le parc Duden est un jardin public de 23 hectares aménagé sur un terrain orienté nord-sud dont le côté est (quartier Altitude Cent) est 35mètres plus haut que le côté ouest (Bas Forest). Avec le square Lainé, le parc de Forest et le parc Jupiter, il forme une oasis verdoyante au sein de la commune de Forest. De ces trois espaces verts, il est le seul à n’avoir rien perdu de son caractère de bois de hêtres historique. Le parc est délimité par l’avenue Massenet, le square Lainé et l’avenue Gabriel Fauré au nord, les avenues Jupiter et Victor Rousseau à l’est, la rue du Mystère au sud et la chaussée de Bruxelles à l’ouest. Il compte cinq entrées situées respectivement à hauteur de l’avenue des Tropiques (sud-est), de la chaussée de Bruxelles (nord-ouest), du square Lainé (nord), de l’avenue Gabriel Fauré (nord-est) et de l’avenue Victor Rousseau (est). Du côté de la chaussée de Bruxelles, il accueille le terrain de sport et le stade de football Joseph Mariën de l’Union Saint-Gilloise.

HISTORIQUE
Le Cruysbosch
Au XIIesiècle, le Cruysbosch est la propriété de l’abbaye de Forest. Il se situe sur un terrain particulièrement vallonné à l’est de la vallée de la Senne. À l’époque, il est essentiellement planté de hêtres, mais aussi de châtaigniers, de chênes et d’érables. Il fait partie du Heegdebos, une ramification de la forêt de Soignes, qui s’étend de Forest à Boitsfort. Les sœurs bénédictines sont les seules à pouvoir exploiter ce bois. Étant proche de Bruxelles, le Cruysbosch figurera parmi les terrains de chasse de prédilection de Charles Quint et des Habsbourg. Sous l’Ancien Régime, une partie du bois fait place à des pâturages.

Zone du futur Parc Duden, détail de la carte de Ferraris, 1777, ©Bibliothèque royale de Belgique, Bruxelles, Section Cartes et Plans.


Sur la carte de Ferraris, le
Cruysbosch est délimité par les deux grandes voies d’accès à Bruxelles qu’étaient la chaussée de Bruxelles (telle qu’on la connaît encore aujourd’hui) à l’ouest et le Postweg (qui correspondait à l’actuelle rue Garibaldi, une partie de l’avenue du Mont Kemmel et l’avenue Besme) à l’est, ainsi que par la Hoerestraat et le Kruysweg (l’actuelle rue du Mystère), deux rues d’intérêt local situées respectivement au nord et au sud du bois.

L’Heilig Cruysbosch devrait son nom à une croix en pierre qui, à la fin du XVesiècle, se dressait à l’angle de la
chaussée de Bruxelles et de la rue du Mystère. Diverses légendes circulent au sujet de son origine. Selon les uns, elle a été plantée là pour implorer le pardon du Seigneur après qu’un certain Jan Vranckx avait tué un curé; selon d’autres, elle marque l’endroit où un mystérieux cavalier a trouvé la mort en tombant de cheval.

Les domaines de Mosselman et Duden
Après la suppression des ordres monastiques en 1797, les bois de l’abbaye de Forest vont à l’État. Le 07.01.1829, Edouard Mosselman du Chenoy (1790-?), un marchand de vin, rachète une partie du Kruys bosch et la zone Tusschen eyde de schats. Dans les années qui suivent, il acquiert les terres attenantes et se retrouve ainsi avec un terrain allongé de 21hectares. Dans une zone moins boisée située au nord-ouest de son domaine, il fait bâtir une maison de campagne avec deux bâtiments annexes, une forge et une écurie. Le bâtiment principal de style néoclassique est orienté au nord-est et relié à la chaussée de Bruxelles par une drève décrivant un virage serré (l’actuelle drève de la Chapelle). À partir du XIXesiècle, le site figure sur les cartes sous le nouveau nom de Campagne de Mr Mosselman. Sur son domaine, Mosselman a probablement fait ouvrir des sentiers et des allées car sur la carte topographique de Vanderstraeten de 1840, on distingue un tracé clairement aménagé par l’homme.

Détail de la zone du futur parc Duden avec les premiers sentiers sinueux, carte topographique de Bruxelles et environs, 1904 (SPRB, Service Monuments et Sites).


À la suite d’une faillite en 1869, les héritiers de Mosselman sont obligés de vendre le domaine. Wilhelm Friedrich Karl Ludwig Duden (Dortmund, 1824–Ixelles, 1894), un industriel allemand qui a fait fortune dans la dentelle, devient le nouveau propriétaire. Au sommet de la colline orientée vers l’avenue Victor Rousseau, Duden fait ériger dans les années 1873-1875 un château néoclassique conçu par l’architecte allemand Eduard Schwartz.
Le château Duden s’inspirerait de la Villa Hügel à Essen (Allemagne), un château nettement plus grand construit dans les années 1870-1873 pour l’industriel Alfred Krupp d’après les plans de l’architecte Eduard Schwartz. À côté du château, Duden fait bâtir en 1878 une maison pour le gardien avec une écurie et une remise.

Pour réorganiser son domaine, Duden a sans doute fait appel à un architecte paysagiste. La zone boisée sillonnée de profonds ravins est laissée intacte mais rendue plus accessible grâce à la création d’un plus vaste réseau d’allées et de sentiers, et à la construction de pavillons de loisir et bâtiments utilitaires (tous démolis depuis). La plupart de ces allées et sentiers existent toujours. C’est notamment le cas de l’allée de l’Esplanade qui va de l’avenue Victor Rousseau actuelle au château, en passant par les écuries. Tant à l’avant qu’à l’arrière du château, des allées circulaires offrent une belle vue sur le bâtiment. Un autre exemple est l’allée de la Chapelle, bordée de hêtres, qui va de la chaussée de Bruxelles à la chapelle luthérienne que Duden a fait édifier. À côté, il y avait à l’origine un petit presbytère et un entrepôt de bois, et en contrebas de l’allée de la Chapelle un grand potager et quelques bâtiments servant sans doute de serres (à l’endroit de l’actuel stade Joseph Mariën).

Le parc Duden, le pont et la chapelle, s.d (coll. Belfius Banque © ARB-SPRB).

Le domaine est aussi sillonné de petits sentiers sinueux ou pentus et rectilignes. Il est aussi animé de pergolas, de kiosques exotiques, d’un pavillon sous toiture en pagode et de cabanes en bois dont la Cabane de Blanche-Neige, la Cabane des nains et celle des jardiniers, plus féeriques les uns que les autres. Un pont rustique à garde-corps en bois a donné son nom à l’allée située à l’arrière de la chapelle et le long de laquelle se trouvait La victoire agenouillée un bronze également connu sous le nom de L’ange noir représentant un ange gardien agenouillé et coiffé d’une couronne de laurier. M. Duden l’a fait installer là en mémoire de son fils unique décédé prématurément. Et entre la chapelle et le château s’étendait une pelouse où Mme Duden tenait des chevreuils.

Le bâtiment de style néogothique situé au nord-est du parc a été probablement construit vers 1905 à la demande de Mme Duden. Une photo de l’époque montre le portail en fonte d’origine s’ouvrant sur une zone entièrement clôturée et fortement boisée entourant le bâtiment. À droite de la photo, on aperçoit une statue de la déesse romaine Diane. Cette œuvre réalisée d’après le modèle grec symbolise la forêt.

Un permis de bâtir nous apprend que du côté de l’actuelle avenue Victor Rousseau, le domaine Duden est déjà clos d’une haie depuis les années 1870. En 1875, son propriétaire fait dresser du côté sud (le long de la rue du Mystère) un mur en pierre qui est toujours debout. Le long de la chaussée de Bruxelles, le domaine est actuellement également fermé d’une haie.

La création du parc Duden en 1911
N’ayant pas d’héritiers directs, Duden décide en 1895 de léguer sa propriété au roi Léopold II qu’il admire et avec qui il a sans doute eu des contacts personnels. En contrepartie, il demande que son domaine soit transformé en un parc public qui porte son nom. Il libérerait un budget pour son entretien et son épouse Ottilie en aurait l’usufruit jusqu’à sa mort. En 1905, le roi cède le parc à la Donation royale dans le but de le faire communiquer avec le parc de Forest déjà aménagé depuis 1875 et de créer ainsi une oasis de verdure au cœur de la commune.

En 1909, le club de football de l’Union Saint-Gilloise se voit proposer un terrain à l’endroit de l’ancien potager. Le 14.09.1919, le prince Léopold et le bourgmestre Omer Denis y inaugurent un stade de foot doté d’une tribune provisoire et une piste d’athlétisme. En 1926, soit près d’une décennie plus tard, l’architecte Albert Callewaert (1888-1957) dessine les plans du stade Joseph Mariën définitif, cette fois pourvu d’une remarquable tribune couverte de style Art Déco. Sur la façade principale, Oscar De Clercq (1892-1968) sculpte des bas-reliefs mettant en scène des footballeurs et des athlètes. Dans les années 1925-1926, l’ancienne remise et les écuries de Mosselman sont transformées en vestiaires et un bar réservé aux joueurs. Dans les années 1950, ce bâtiment est démoli et remplacé par des guichets.

Ottilie Duden meurt en 1911. En mai de l’année suivante, le parc est ouvert au public. S’attendant à ce qu’il draine de très nombreux promeneurs, la Commune a pris des mesures afin de le rendre plus accessible. C’est ainsi qu’elle a fait aménager entre l’actuelle avenue Van Volxem et la façade est du parc trois nouvelles artères: la rue des Glands, la rue des Châtaignes et l’avenue des Tropiques. Elle a aussi créé deux nouvelles entrées, dont une du côté de la chaussée de Bruxelles à hauteur de l’avenue des Tropiques et une autre du côté de l’avenue Gabriel Fauré, qui viennent s’ajouter à celles de l’avenue Victor Rousseau et de la chaussée de Bruxelles qui existaient déjà. En dehors des heures d’ouverture, ces quatre entrées sont fermées par de grands portails. Nombre d’allées et de sentiers du parc ont été réaménagés, élargis ou modifiés en vue de leur nouvelle affectation. Sur de vieilles photos, on voit qu’on y a aussi installé des bancs et qu’on les a bordés de haies basses. Des gardiens ont été également engagés pour veiller à la sécurité et entretenir le domaine.

Statue de l'ange noir dans la campagne Duden, photo, s.d. (vers 1915) (coll. Belfius Banque © ARB-SPRB).

En 1913, le château Duden et les nouvelles écuries sont loués à l’École des maladies tropicales. Les pièces du château sont transformées en classes où l’école forme des médecins et des infirmiers capables de soigner la population de l’État indépendant du Congo. Pour augmenter la capacité du bâtiment, celui-ci est transformé et agrandi à plusieurs reprises. À l’arrière on lui ajoute un jardin d’hiver et du côté sud-ouest on lui accole une serre. Les écuries sont converties en «animalerie» où l’on élève des cobayes. Quelques photos prises à l’intérieur du château documentent l’état des classes à l’époque. En 1933, l’école déménage à Anvers dans des bâtiments Art Déco que l’architecte Marcel Spittael a spécialement conçus pour l’accueillir. Pendant un certain temps, le château abritera des enfants espagnols dont les parents ont été victimes du régime de Franco, avant que l’Institut National de Radio et de Cinéma ne s’y installe en 1938. Vu le nombre croissant d’élèves auquel le château ne suffit plus, l’INRACI est obligé en 1968 d’investir également la Villa Mosselman et divers autres bâtiments en dehors du parc Duden. Depuis 2012, le château est occupé par le département flamand de l’INRACI qui fait désormais partie de la Luca School of Arts. À partir de la Seconde Guerre mondiale, les écuries seront utilisées par les jardiniers du parc.


La chapelle luthérienne est transformée en une habitation pour le maître jardinier. Après avoir été longtemps inoccupée et abandonnée à son triste sort, elle est finalement démolie en 1978. Également laissés pour compte, les pergolas, cabanes et kiosques sont à leur tour démolis les uns après les autres.

Le gardien en chef employé par l’Administration des domaines royaux emménage dans la maison néogothique située du côté de l’avenue Gabriel Fauré.

En vertu de l’arrêté royal du 08.02.1912 le terrain pentu situé entre les avenues Jupiter et Besme et occupé à l’époque par un quartier ouvrier et une école communale est transformé en un parc – le futur parc Jupiter – afin de former ainsi un tout avec les parcs Duden et de Forest attenants. En témoigne le plan urbanistique du nouveau quartier Altitude Cent de 1908.

Pendant la Première Guerre mondiale, les enfants d’officiers allemands ont cours dans des baraques en bois temporaires, spécialement montées à cet effet sur la pelouse située au sud-est du parc. Durant la Seconde Guerre mondiale, les habitants de la commune cherchent lors des bombardements refuge sous les arbres du bois et construisent même des abris du côté de la rue du Mystère.

Le parc Duden, photo aérienne prise de la partie nord du parc, 1960, © Hemelsbrussel Bruciel.


La jonction entre le parc Duden et le parc de Forest
Tout à son rêve de relier les deux parcs entre eux, le roi Léopold II avait acquis en 1884 les terrains permettant de réaliser cette jonction. L’aménagement du square Lainé sur ces terrains avait été approuvé dans le cadre du Projet d’aménagement du quartier des parcs et du quartier Saint-Augustin, ratifié par l’arrêté royal du 08.02.1912 et légèrement modifié par l’arrêté royal du 11.08.1926.

En 1949, le parc Duden est percé au nord d’une nouvelle ouverture lui permettant de communiquer avec le square Lainé et le parc de Forest en aval. L’objectif est de niveler cette partie du parc consistant à l’époque en une colline naturelle plantée d’arbres et d’y aménager une esplanade offrant une splendide vue sur Bruxelles.

Pour cette entrée qui se veut être imposante, Maurice Heyninx, l’architecte du roi, élabore un premier projet consistant en un large portail d’où partent deux allées suivies de plusieurs volées d’escaliers, qui mènent à un grand plateau avec belvédère. Parmi les divers projets proposés, la Commune retient finalement celui que son architecte Aug. Delvaux et le géomètre C. Crappe ont déjà dessiné en 1941, mais dont la réalisation a été reportée à cause de la Seconde Guerre mondiale. Les deux allées latérales sont conservées, mais une partie des escaliers est remplacée par un plan légèrement incliné.

Le 29.05. 1949, la nouvelle entrée est inaugurée par le bourgmestre de Forest, M. Dulieu.

Le parc à l’heure actuelle
En vertu de l’arrêté royal du 26.10.1973, le parc Duden est intégralement classé comme paysage. Ce classement porte également sur le stade J. Mariën et intervient peu après celui du parc de Forest (A.R. du 04.06.1973).
Depuis le 01.09.2006, la gestion du parc Duden, qui demeure la propriété de la Donation royale, est du ressort de Bruxelles Environnement–IBGE. Afin de valoriser le parc, cet institut décide de lui faire faire peau neuve. De nouveaux bancs avec l’inscription DUDEN sont installés le long des allées en partie réaménagées et remises en état. Les problèmes d’érosion sont pris en main, la partie boisée est rafraîchie et la biodiversité garantie. En 2006, le jardin Art Déco est restauré à l’identique grâce aux recherches historiques menées par les bureaux d’études Out-Site et Arcadis.


PATRIMOINE ARCHITECTURAL
Bâtiments
Pour la description des bâtiments dans le parc Duden voir les notices individuelles.

A. La villa Mosselman et l'ancienne forge
B. Le château Duden (Chaussée de Bruxelles 227-229)
C. Les écuries (Avenue Victor Rousseau 63-65)
D La conciergerie (Avenue Gabriel Fauré 2)
E. Le stade Joseph Mariën (Chaussée de Bruxelles 221-223-225)

Sculptures et Monuments
F. Buste de Léopold II
Buste de S.M. le roi Léopold II installé au fond de la perspective que l’on a de l’esplanade Art Déco aménagée en 1949 devant le square Lainé. Bronze sur socle en pierre bleue du sculpteur Thomas Vinçotte (1850-1925). Inauguré à cet endroit le 11.05.1957, mais réalisé antérieurement sans doute à la demande du roi. Sur le socle, l’inscription bilingue « Léopold II Bienfaiteur des parcs publics/ Leopold II Weldoener der openbare parken».

Buste de Léopold II du sculpteur Thomas Vinçotte (1949) (photo 2016).

G. Buste de Victor Rousseau

Buste du sculpteur Victor Rousseau situé au bord du parc donnant sur l’avenue Victor Rousseau. Bronze réalisé par le sculpteur Georges Vandevoorde (1878-1964). Socle en pierre bleue gravé de l’inscription «Victor ROUSSEAU». Inauguré le 14.06.1958.

Vandevoorde a fait son stage chez Victor Rousseau dont le style romantique-réaliste l’a fortement influencé. Au lendemain de la mort de V. Rousseau (1865-1954), il crée en son hommage ce buste qui met en valeur non seulement le visage, mais aussi les mains de l’artiste. Victor Rousseau ayant habité et travaillé à Forest–son atelier était situé rue des Alliés no170 –Vandevoorde proposa la sculpture à la Commune. 

Buste de Victor Rousseau du sculpteur Georges Vandevoorde (1958) (photo 2016).


H.
La Croix de pierre
Croix de pierre datant approximativement de 1500 et se dressant à l’angle de la chaussée de Bruxelles et de la rue du Mystère. C’est à cette croix, historiquement connue sous le nom de Corte steene Cruys, que l’Heilig Cruysbosch et la Steencruysweg (l’actuelle rue du Mystère) doivent leur nom. 

La légende veut qu’en 1491 l’abbesse de l’abbaye de Forest autorisa à Jan Vranckx qui avait occasionné la mort du curé Jan Paridaens sans intention de la donner, d’installer à l’endroit de son méfait une croix en signe d’expiation et de réconciliation. Après cela, Jan Vranckx serait parti en pèlerinage. Selon une seconde légende, moins fiable, un mystérieux cavalier aurait fait à cet endroit une chute de cheval fatale.
Croix d’une hauteur de 2,15m aux bords biseautés et extrémités en accolade, sur un socle en pierre rectangulaire. Taillée au centre de la croix, petite figure du Christ sous l’acronyme INRI. Au dos de la croix, l’inscription «O crux ave, spes unica» (Salut,ôCroix, [notre] unique espérance). Dans le socle, niche rectangulaire dans laquelle figurait sans doute autrefoisle millésime et l’origine de la croix.

La Croix de pierre, fin du 15ème siècle (photo 2016).

I. Entrée par l'avenue Gabriel Fauré

Cette entrée nord-est a été aménagée en 1912 en même temps que le parc Duden et figure parmi les cinq entrées principales du domaine. Le portail se situe à côté de la conciergerie néogothique et de la statue de Diane aujourd’hui disparue qui, en symbole du bois, accueillait les promeneurs.

Deux pilastres en briques et grès, soubassement et couvre-mur en pierre bleue. Grille en fer forgé.

J. Entrée par l'avenue Victor Rousseau
Cette entrée sud-est date de 1869, l’année de construction de la «campagne Duden». Le portail s’ouvrait sur une allée courbe qui menait à travers bois aux écuries et au château de Wilhelm Duden. Elle fait partie des cinq entrées principales du parc.

Le portail d’entrée a probablement été placé vers 1910 à la création du parc. Elle forme deux pilastres en pierre blanche, chacun amorti d’un vase monumental animé de festons, enserrant une grille en fer forgé. À l’origine, les pilastres flanquaient l’entrée de la maison de campagne néoclassique Zaman, construite vers 1830 avenue Victor Rousseau d’après les plans de l’architecte M. Janlet et ayant fait place depuis au club de tennis Forest Domaine.

Entrée par l'avenue Victor Rousseau (photo 2016).

K. Entrée par la chaussée de Bruxelles - avenue des Tropiques
Entrée sud-ouest du parc Duden située le long de la chaussée de Bruxelles, juste en face de l’avenue des Tropiques. Elle a été créée en 1912, en même temps que le parc, et fait partie de ses cinq entrées principales.

Deux pilastres en pierre bleue enserrant une grille en fer forgé.

L. Entrée par la chaussée de Bruxelles
Entrée nord-ouest située juste à côté du stade Joseph Mariën. Il s’agit de la plus ancienne des cinq vu qu’elle remonte à l’époque d’Edouard Mosselman (1829). Elle s’ouvre sur une allée rectiligne bordée de hêtres (l’allée de la Chapelle) qui, plus loin, décrit un virage serré avant de déboucher sur la villa et les deux bâtiments annexes de Mosselman.

Large clôture métallique percée d’un portail.

M. Entrée par le square Lainé
Large entrée située au nord du parc Duden qui, via le square Lainé, communique avec le parc de Forest. Elle est l’œuvre d’Auguste Delvaux, l’architecte paysagiste de la commune de Forest, qui a également dessiné le jardin Art Déco monumental avec belvédère aménagé en 1949. L’idée de relier les deux parcs avait germé en 1884 et a pu se concrétiser notamment grâce au roi Léopold II.

Deux entrées latérales reliées entre elles par un muret convexe en grès rouge brun et moellons. Grilles en fer forgé montées sur des piliers en ferronnerie animés d’un motif Art Déco et surmontés d’une petite boule; l’ensemble probablement conçu et réalisé par la Ferronnerie d’art F. Alexandre. Sur les pilastres maçonnés figure une inscription bilingue «Le parc de Forest, créé par le Roi Léopold II, et le parc Duden, donné par Lui à la Nation., ont été reliés en 1949 par la Donation Royale».

Sources


Archives
ACF/TP 112 (fonds non classé)
ACF/Urb. 282 (1878), 285 (?), 411 (?), 415 (1882), 483 (?), 3974 (1906), 13916 (1939), 17840 (1960), 18680 (1965), 24887 (2011), 25209 (2014).

Cercle d'histoire et du patrimoine de Forest, "Parc Duden".

Ouvrages
APEB asbl, Les écuries du Parc Duden. Étude historique, architecturale et stratigraphique (étude inédite réalisée à la demande de l’IBGE)mars 2013.
CABUY, Y., DEMETER, S., LEUXE, F., Atlas du sous-sol archéologique de la région de Bruxelles, 4, Forest, MRBC – MRAH, Bruxelles, 1993. 
DEROM, P., Les sculptures de Bruxelles, Bruxelles, 2002, pp.229-230.
DEROM, P., Les sculptures de Bruxelles. Catalogue raisonné, Galerie Patrick Derom, Bruxelles, 2002, pp.89-90.
DUBREUCQ, J., Forest en cartes postales anciennes, Bibliothèque Européenne, Zaltbommel, 1981.
FRANCIS, J., La chanson des rues de Forest, Louis Musin éditeur, Bruxelles, 1976, p.41.
HERDIES, H., «Les croix expiatoires à Forest», Le Folklore brabançon, 171, 1966, pp.246-250.
HUSTACHE, A., Forest, CFC-Éditions, Bruxelles, 2001 (coll. Guide des communes de la Région bruxelloise), pp.57-63.
LOMBAERDE, P., Léopold II. Roi-bâtisseur (Catalogue d’exposition)Pandora, Bruxelles1995, pp.70-77.
OUT-SITE bvba, Parc Duden. 
Realisatie van een historische landschappelijke studie van het parc Duden (étude inédite réalisée à la demande de l’IBGE), janvier 2011.
PIERRON, S., Histoire illustrée de la Forêt de Soignes. Tome 1. La géographie – L’histoire – La juridiction, La Pensée BelgeBruxelles, s.d.
PIRLOT, A.-M., Le quartier de l’Altitude Cent, SPRB, Bruxelles, 2014 (Bruxelles, Ville d’Art et d’Histoire, 53), pp.3-7, 14-15.
VANDER GOTEN, H.,VOKAERJ.-P., Le parc Duden, à Forest, Guide du Promeneur (Géologie, histoire, faune, flore), s.n., s.l., 1953.
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VOKAER, J.-P., Par les rues de Forest. Études sur la toponymie locale, Imp. Cantrin, Bruxelles, 1954,pp.31-32.

Sites internet

Inventaire du patrimoine naturel, Région de Bruxelles-Capitale
Promendades forestoises, Le parc Duden