Recherches et rédaction

1993-1995

 

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Reliant la ch. de Wavre à l'av. de la Couronne via le pont du Germoir, la r. Philippe Baucq (anc. r. Cranz) est ouverte en 1902 dans le nouveau quartier du Solbosch. Quelques années plus tard, le tracé est modifié afin de supprimer le coude que présente l'anc. alignement à l'entrée de la r. du Grand Duc et faire déboucher la r. Cranz en face de la r. Sneessens.

Le nom act. perpétue la mémoire de l'arch. géomètre Philippe BAUCQ, né à Etterbeek le 13 mars 1880. Il appartenait au patronage Saint-Jean Berchmans. Prisonnier politique pendant la Première Guerre mondiale, il est fusillé par les Allemands en 1915 comme nous le rappelle une plaque commémorative située à l'angle de la ch. de Wavre et de la r. du Grand Duc, no 1.

Cette rue compte un certain nombre d'habitations bourgeoises et d'immeubles de styles diversifiés. Les maisons bâties principalement entre 1903 et 1915 comptent généralement trois niveaux et deux travées et se caractérisent par une façade en briques rouges ou jaunes alternant avec de la pierre pour créer un jeu polychrome principalement aux arcs de décharges.

Citons notamment les nos 2 (1914), 4, 6 (1913), 11 (1906, arch. Henri CARON), 24, 26 (1903, arch. Georges DHAEYER), 25 à 29 (1905, arch. Henri WELLENS) ou encore le no 33 (1903). Les nos 34-36 (1905), 40-42 (1910), 54-56 (1912), 60-62 (1907, arch. Joseph HALLAUX), 64 à 68 (1905), 84-86 (1908), 88 (1910, façade revêtue d'un enduit blanc), 102, 104 (1906) et 111 à 117 répètent le même style. Les nos 106-108 construits en 1905, dont le r.d.ch. est aujourd'hui transformé, sont mis en évidence par une inscription en néerlandais située entre les consoles du balcon du 2e étage ainsi que par des panneaux de sgraffites figurant un chat à dr. et un chien à g. Au no 127, maison perpendiculaire présentant une façade-pignon à rampants chantournés percée au r.d.ch. d'une double arcade et d'un triplet de baies à l'étage. nos 143 à 147 immeuble construit en 1910, large façade de trois niveaux et quatre travées au r.d.ch. commercial ; dispositif de briques en larmier créant un jeu polychrome.

Quelques maisons de type moderniste construites dans les années 1920 tels les nos 18 (1925), 39 (1924, arch. A. DELVAUX), 161 (1921, arch. A. DETRY) et 103 (1931, arch. Henri JACOBS). Le no 112-114, à l'angle de la r. de Haerne, est conçu d'après les plans des arch. SERVAIS et MULLER et daté de 1933. Certains exemples plus récents comme les nos 28 (1970, arch. Guy DE COSTER), 137 (1949, arch. VAN WALLENDAEL), 139 (1949) et 141 (1953, arch. L. R. WARNY). Cependant, une certaine tradition néoclassique se démarque e.a. dans les façades des nos 1 à 7 (1905), 32 (1910, arch. DESRUELLES) ainsi que des nos 35 (1911) et 136 à 146 (1912).

À signaler, au no 25, la maison natale de Georges Rémi mieux connu sous le nom de HERGÉ (1907).

Sources

Archives
AR 18.06.1890, 05.10.1900.
AGR 492 ; ACEtt/TP 15677, 15966 (1903), 17488, 17517, 17597, 17733, 17749, 17993 (1905), 18721 (1906), 2455 (1907), 262 (1908), 125, 585, 1677, 2264 (1910), 2542 (1911), 2902, 3809 (1912), 4822 (1913), 305 (1914), 1498 (1921), 5871 (1924), 6565 (1925), 8086 (1931), 3802 (1933), 36, 4446 (1949), Reg. d'entrée 2404 (1970).
CC 11.08.1902.

Ouvrages
MEIRE, R. J., Histoire d'Etterbeek, Musin, Bruxelles, 1981, pp. 75, 79, 86, 98.