Typologie(s)

chapelle

Intervenant(s)

INCONNU - ONBEKEND1400-1499

S. BRIGODE1957-1958

M. BRUNFAUT1957-1958

INCONNU - ONBEKEND1637

Simon STEGERpeintre1958-1959

Jacques COLPAERT(maître) verrier1958-1959

Fernand CRICKX(maître) verrier1958-1959

Statut juridique

Classé depuis le 28 décembre 1942

Styles

Gothique

Inventaire(s)

  • Inventaire du patrimoine monumental de la Belgique. Bruxelles Pentagone (1989-1993)
  • Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

  • Archéologique
  • Artistique
  • Esthétique
  • Historique
  • Urbanistique

Recherches et rédaction

2016

id

Urban : 31318
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Description

Très ancienne chapelle jadis avec couvent attenant appartenant au XIIIe siècle aux Frères de la Pénitence de Jésus-Christ, appelés aussi Frères Saccites. Son origine, probablement plus ancienne, remonte à 1210 pour le moins, époque à laquelle s’y établirent les Cisterciens du Saint-Sépulcre de Vaucelles. Après la dissolution de l’ordre des Saccites par le Pape Grégoire X en 1276, leurs possessions furent cédées au Chapitre de Sainte-Gudule par les derniers Saccites en 1299. Les bâtiments furent confiés au magistrat de la Ville en 1308 par le Pape Clément V, pour la création d’un hospice et d’une chapellenie, et occupés de 1310 à 1323 par les Frères de Saint-Nicolas. Établis précédemment dans l’hospice du même nom, attenant à l’église remontant au XIIe siècle, ils furent alors appelés Saccites à leur tour. Cet ordre fut placé en 1451 sous la tutelle du magistrat de la Ville qui transféra ses possessions aux Chartreux en 1456. Le cloître, refuge de la Chartreuse de Scheut depuis 1458, fut traversé en 1555 par l’ancienne Petite rue de la Madeleine. La chapelle de la Madeleine fut utilisée par les Huguenots de 1579 à 1585; église auxiliaire de Sainte-Gudule depuis 1637, elle fut fermée deux fois par les Français en 1798 et 1804, pour devenir ensuite une école dominicale. Réouverte au culte en 1840, elle était alors desservie par les Rédemptoristes, avant d’être expropriée en 1902 et vidée en 1904 en vue de l’aménagement de la Jonction Nord-Midi. Elle fut réouverte en 1923 par les Assomptionnistes.

Sanctuaire construit en style gothique brabançon tardif au XVe siècle, incluant probablement des parties plus anciennes. Une chapelle antérieure avait été reconstruite probablement au XIVe siècle ; l’état pitoyable de l’édifice a impliqué en 1405 d’importantes réparations et peut-être même sa reconstruction. Nef et clocher érigés, dit-on, en 1453; travaux de rénovation en 1637; dommages considérables dus au bombardement de 1695, reconstruction en 1696-1697 impliquant la démolition des façades, le remplacement de la couverture du vaisseau central et du chœur par une voûte baroque à arcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. doubleaux et le remplacement du couronnement de la tour. Restauration en 1840; reconstruction partielle du bas-côté sud en 1853. Importante restauration selon un projet des architectes S. Brigode et M. Brunfaut en 1957-1958, en fait reconstruction de l’état du XVe siècle basée sur les sources iconographiques et les traces subsistantes : décapage intégral et remplacement d’un grand nombre de pierres, reconstruction des façades, restitution des contreforts, renouvellement des vitraux et remplages des fenêtres, des voûtes du chœur, plafonds, colonnes de la nef qui ne présentent plus qu’une âme en grèsTerre cuite de texture serrée, légèrement vitrifiée, glaçurée ou non. Le grès désigne également une famille de pierres composées de silice. lédien avec remplissage de briques et un enduit de finition à effet polygonal. Au nord, ajout d’une nouvelle sacristie couplée avec la reconstruction de la façade principale de l’ancienne chapelle Sainte-Anne, située rue de la Montagne.

Édifice de plan basilical, orienté et à trois nefs, incluant un clocher octogonal à l’ouest. Construction en briques et grèsTerre cuite de texture serrée, légèrement vitrifiée, glaçurée ou non. Le grès désigne également une famille de pierres composées de silice. lédien aux soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue., angles et montants chaînés et contreforts. Façade principale à l’est, sous pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. à rampants droits et à oreilles, ouverte d’un large portail baroque en pierre bleue daté 1637 : cintré et mouluré, frappé d’une clé et doublé d’un larmierMouluration horizontale qui présente un canal creusé dans sa partie inférieure, servant à décrocher les gouttes d’eau afin d’éviter leur ruissellement sur la façade. Le larmier isolé possède un chanfrein comme moulure supérieure. Le larmier constitue l'un des éléments de la corniche., dans un encadrement rectangulaire accosté de colonnes toscanes et sous une frise de métopesDans une frise d’entablement, surface nue ou ornementée qui alterne avec les triglyphes. et de triglyphes interrompue par un panneau sur désÉléments de pierre de section sensiblement carrée ou rectangulaire, disposés généralement aux angles d’un balcon. portant l’inscription «DOM S. MARIA MAGDALENA SACRUM ANNO 1637»; couronnant le tout, frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. brisé à volutesOrnement enroulé en spirale que l’on trouve notamment sur les chapiteaux ioniques, les consoles, les ailerons, etc.. Porte en chêne dont le mauclair sculpté représente le Christ crucifié, Marie-Madeleine et les anges, copie de l’original conservé au Musée de la Ville; au-dessus, haute fenêtre en arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. brisé avec remplage flamboyant à quatre divisions longitudinales; de part et d’autre, soclesMassif surélevant un support ou une statue. de statues disparues, prolongés par un larmierMouluration horizontale qui présente un canal creusé dans sa partie inférieure, servant à décrocher les gouttes d’eau afin d’éviter leur ruissellement sur la façade. Le larmier isolé possède un chanfrein comme moulure supérieure. Le larmier constitue l'un des éléments de la corniche.; couronnant la fenêtre, horloge cernée de volutesOrnement enroulé en spirale que l’on trouve notamment sur les chapiteaux ioniques, les consoles, les ailerons, etc. et de guirlandes de fruits et de fleurs, sommée d’un cartoucheDécor composé d’une table plane ou bombée, aux contours généralement sinueux, bordée d’un décor sculpté et/ou d’une mouluration, et sur laquelle prend parfois place un blason ou une inscription. Le médaillon est un cartouche rond ou ovale.; prises de jour1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants., ancres et jour1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. rectangulaire au sommet. Derrière le pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc., clocheton octogonal en deux registresAlignement horizontal de baies sur un pignon. : le premier en briques, avec chaînage d’angle, le deuxième formant lanterneau baroque ajouré d’abat-sons sous larmierMouluration horizontale qui présente un canal creusé dans sa partie inférieure, servant à décrocher les gouttes d’eau afin d’éviter leur ruissellement sur la façade. Le larmier isolé possède un chanfrein comme moulure supérieure. Le larmier constitue l'un des éléments de la corniche. festonné; friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. de triglyphes sous la toiture campaniforme ardoisée, éclairée par des lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. et piquée d’une sphère. Bas-côtés ouest à façades-pignons ajourées de fenêtres en arc brisé à deux jours1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants.. Vaisseau central de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. éclairé de baies semblables prenant appuiAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. sur un larmierMouluration horizontale qui présente un canal creusé dans sa partie inférieure, servant à décrocher les gouttes d’eau afin d’éviter leur ruissellement sur la façade. Le larmier isolé possède un chanfrein comme moulure supérieure. Le larmier constitue l'un des éléments de la corniche. continuUn élément est dit continu s’il règne sur toute la largeur de l’élévation ou sur plusieurs travées., comme celles des chapelles des bas-côtés. Sur la façade latérale nord, porte cintrée à encadrement sur désÉléments de pierre de section sensiblement carrée ou rectangulaire, disposés généralement aux angles d’un balcon. et à impostesUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie.. Renforcé par huit contreforts, chœur à chevet pentagonal et à deux travées droites éclairées par deux fenêtres à réseau trilobé et en mouchette inscrites dans des encadrements triangulaires convexes; baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. en arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. brisé à deux jours1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. au chevet. Corniche continue sous bâtièreToit à deux versants. d’ardoises; lucarnes au-dessus de la nef. Du côté nord, façade amputée par la construction, au niveau des travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. du chœur, d’une sacristie en style pseudo-traditionnel et par la chapelle Sainte-Anne.

Intérieur sobre, aux murs enduits, avec élévation en deux registresAlignement horizontal de baies sur un pignon. pour la nef et les travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. droites du chœur, dont toutes les ouvertures sont à encadrement de grèsTerre cuite de texture serrée, légèrement vitrifiée, glaçurée ou non. Le grès désigne également une famille de pierres composées de silice. lédien. Nef et bas-côtés séparés par des arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. en tiers-point sur colonnes à base octogonale et chapiteau brabançon en feuille de chou ; même profil pour les arcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. ajourant les travées droites du chœur et l’arc triomphal sur piliersSupport vertical de plan carré. engagés; arcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. cintrés entre les bas-côtés et les chapelles latérales du chœur. Nef couverte d’un plafond plat en bois, bas-côtés et chapelles latérales du chœur, de berceaux lambrissés en arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. brisé. Couvrant le chœur, voûte d’arêtes enduite, avec nervures en grèsTerre cuite de texture serrée, légèrement vitrifiée, glaçurée ou non. Le grès désigne également une famille de pierres composées de silice. prenant appuiAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. sur de petites consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. à motif de feuillage répondant à celui de la clé. Beau tambourRelié à l’axe du moteur, cylindre rainuré sur lequel s’enroulent et se déroulent les câbles de traction de la cabine et du contrepoids. d’entrée de style gothique tardif sur plan trapézoïdal, orné de motifs à feuille de chou ; portail et portes latérales en anse de panier, à encadrement en accoladeUn élément est dit en accolade lorsque son tracé se compose de deux courbes en doucine se rejoignant selon une pointe., complétées par deux jours circulaires, le tout rythmé par des colonnettes sous une friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. ajourée; voûte d’arêtes à clé en feuille de chou. Au-dessus, jubé plus profond reposant sur des colonnes effilées, soutenant une friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. ajourée de même type et une balustrade probablement du XIXe siècle. Dans l’annexe nord, chapelle Sainte-Rita de conception moderne.

Aménagement et autels d’origine complètement disparus. Mobilier actuel sobre et fonctionnel. Vitraux modernes, œuvres de M. Martens, A. Blank, Simon Steger, Jacques Colpaert, M. Hizette et Fernand Crickx (1958-1959).

Sources

Archives
AVB/PP 2746-2748, 2695; N.P.P., B 22.

Ouvrages
A. BLEVI, Uit de geschiedenis van Scheut, II, De Zak-en St-Niklaasbroeders, dans Het Open Venster, 1955, 28.

Sites internet
BALat KIK-IRPA
BALat KIK-IRPA (clocher)
BALat KIK-IRPA (portail)