Recherches et rédaction

1989-1994

 

Voir les biens de ce lieu repris à l'inventaireDe la rue de Wynants à la rue aux Laines.

La rue de Montserrat était jadis le tronçon le plus méridional de la très ancienne «Blaer strate» (voir rue des Minimes), dénommée rue des Marolles dans le courant du XVIIe siècle, en référence à l’ancien couvent des Marolles ou des Apostolines, installé ici de 1660 à 1715. La dénomination actuelle se réfère à l’ancienne chapelle Notre-Dame de Montserrat, érigée en 1686-1687 comme église auxiliaire de Notre-Dame de la Chapelle et mise en vente publique en 1799.

Cette rue au tracé légèrement courbe était bordée, jusqu’il y a peu, par une banale enfilade de maisons du XIXe siècle et de maisons de rapport du début du XXe siècle. Certaines sont aujourd’hui rénovées, comme le n° 28 (1905, architecte F. Kielbaey), mais la plupart ont fait place à des constructions récentes. La rue de Montserrat, partie du quartier des «Marolles», est délimitée par la rue de Wynants, la place J. Jacobs, le boulevard de Waterloo et la rue Dumonceau.

Elle a été menacée par un arrêté d’expropriation de 1969 pour l’extension des bureaux du Palais de Justice, annulé en 1972, sous la pression du «Comité Général d’Action des Marolles» et des actions des habitants du quartier connues sous l’appellation de « bataille des Marolles». La rénovation, entreprise dès 1969, a été proclamée projet-pilote national de rénovation urbaine en 1974. La rue est reprise dans le P.P.A. «Les Marolles» (1974) qui prévoit une rénovation incluant logements sociaux, petits commerces et artisanat, en respectant l’implantation et les gabarits existants. Ce plan a été réalisé par étapes à partir de 1975, avec la création de séries de logements sociaux, en bordure de voirie, dans des bâtiments rénovés ou nouvellement construits, par les sociétés «Le Foyer Bruxellois» et «ASSAM-Sorelo», selon les normes de la Société Nationale du Logement prescrivant le curetage des îlots insalubres et l’établissement de jardins communautaires à cet emplacement. De nouvelles constructions s’élèvent aux nos 42-48 (1980, architecte M. Van Der Stricht, A. Van Rijn et I. Zielonka) et 64-66 (1982, bureau d’architectes GUS); un complexe est en cours de réalisation au no 11-23 (architecte gauche Gorza).
Au n° 35 se trouve le pavillon d’isolement de l’Hôpital Universitaire Saint-Pierre (voir rue Haute, nos 296A-322), à proximité de l’Institut d’Anatomie de l’U.L.B. (voir rue aux Laines, n° 97).


Sources

Périodiques
UYTTENHOVE, P., "De théologie van de stad", dans Wonen-TAB, 1985, 21-22, pp. 37-51.