Recherches et rédaction

1989-1994

 

Voir les biens de ce lieu repris à l'inventairePlace rectangulaire en pente limitée à l’ouest par la rue de la Régence et interrompue à l’est par la rue des Petits Carmes et la rue aux Laines.

Au Moyen Âge, le Sablon faisait partie d’une plaine de pâtures, de marécages et de sables s’étendant au sud hors de la première enceinte urbaine. La partie est, l’actuelle place du Petit Sablon, servait depuis 1299 de cimetière à l’hôpital Saint-Jean. En 1304, une partie des terres de l’hôpital furent attribuées au Grand Serment des Arbalétriers pour l’érection d’une chapelle, future église Notre-Dame du Sablon (XVe-XVIe siècle). Ce fut le point de départ du développement du quartier aristocratique du Sablon (voir place du Grand Sablon). Quant au cimetière, planté de hêtres en 1588, il fut déplacé en 1704.

Jadis de plan irrégulier en L, le Petit Sablon était entièrement bordé de bâtisses. Le percement, en 1827, du premier tronçon de la rue de la Régence ouvrit une brèche dans le flanc nord. L’achèvement de la rue de la Régence en 1872, qui donna à la place sa forme actuelle, entraîna la destruction du côté nord-est de la rue des Sablons puis l’isolement graduel de l’église du Sablon. Cette large coupure modifia totalement la relation séculaire entre le Grand et le Petit Sablon et l’église. En 1879-1890, l’architecte H. Beyaert aménagea sur la place le square du Petit Sablon.

Depuis le XVIe siècle, le Palais d’Egmont domine tout le côté est de la place. Les côtés nord et sud, assez hétérogènes, présentent encore quelques noyaux anciens et des bâtiments du début du XIXe siècle ainsi qu’une série de maisons de maître ou bourgeoises construites après le percement de la rue de la Régence.

Sources

Archives
AVB/TP 32294 et 69158 (1876-1890).
AVB/B.A. 102.
AGR/ Direction des Beaux Arts, versement 1957, dossiers 491-494.

Ouvrages
LOYER F., Paul Hankar. La Naissance de l’Art Nouveau, Bruxelles, 1986, p. 56-60.
Travaux d’architecture exécutés en Belgique par Henri Beyaert, II, s.l., s.d., pl. 1-10.