Typologie(s)

caserne

Intervenant(s)

J. POELAERTarchitecte1859-1863

Styles

Éclectisme

Inventaire(s)

  • Inventaire du patrimoine monumental de la Belgique. Bruxelles Pentagone (1989-1993)
  • Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)
  • Inventaire d'urgence du patrimoine architectural de l'agglomération bruxelloise (Sint-Lukasarchief 1979)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

  • Artistique
  • Esthétique
  • Historique
  • Urbanistique

Recherches et rédaction

2016

id

Urban : 31266
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Description

Édifice de style éclectique construit en 1861-1863 selon les plans de l’architecte J. Poelaert (1859-1860), pour remplacer celle implantée depuis 1810 à proximité de la place Anneessens (voir rue de la Caserne). Aile Nord occupée initialement par l’école communale n° 7 transférée vers un nouveau bâtiment (voir rue Haute, n° 255). En usage jusqu’en 1982, édifice rénové en 1985-1989 par les architectes H. Gilson et E. Henry pour abriter un complexe de 65 appartements en duplex et 24 magasins.

Vaste ensemble constitué de trois ailes de trois niveaux sous bâtièreToit à deux versants. d’ardoises, autour d’une cour d’honneur formant un U, fermée par un mur et accessible par un portail monumental. Construction en briques, pierre blanche pour les chaînages, ressauts et encadrements, pierre bleue pour les soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue., cordonsCorps de moulure horizontal, à rôle purement décoratif, situé sur une partie quelconque d’une composition. et clés. Ailes en retour de sept travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. sur cinq côté cour; aile du fond de dix-sept travées. Architecture sobre se référant à l’œuvre de C. N. Ledoux (fin XVIIIe siècle) comme en témoigne l’abondant usage de bossages. Façades symétriques rythmées horizontalement par les plates-bandesCouvrement clavé rectiligne d’une baie. La plate-bande se distingue du linteau par le fait qu’elle est appareillée, tandis que le linteau est d’un seul tenant. Elle peut être feinte et masquer un linteau. du rez-de-chaussée, les registres de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. surbaissées, les cordonsCorps de moulure horizontal, à rôle purement décoratif, situé sur une partie quelconque d’une composition. et l’entablement classique; élan vertical donné par les encadrements plats des baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. étroites et hautes. Rez-de-chaussée percé autrefois de portes et fenêtres et de portes cochères aménagées par la suite; adaptation actuelle en coursive. Façades à rue des ailes en retour marquées par les refendsLe refend est un canal dans un parement, accusant ou simulant le tracé de joints d'un appareil à bossages. qui cantonnent les angles et une travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. sur deux. Ressaut central plus large, percé d’un portail à portes jumelées et de fenêtres en retrait et couronné d’un frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. interrompu par une lucarneOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. ajourée d’un oculus rond sous frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. triangulaire.
À l’entrée de la cour, portique monumental en pierre blanche transformé en surface commerciale : grande baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. cintrée en retrait sous archivolteMouluration disposée sur le front de l’arc. Le corps de moulures qui compose l’archivolte est de faible ampleur, moins complexe que celui de la corniche. à refends frappée d’une clé et surmontée d’un couronnement aux armes de Bruxelles; de part et d’autre, colonnes engagées, jumelées et baguées, avec stylobate et entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. surmonté des trophéesDécor composé d’un regroupement d’objets divers, attributs d’un métier ou d’un art. Trophée de musique, de guerre, etc. des pompiers; stèles commémoratives aux héros de la Première Guerre mondiale côté place.
Façades arrières dépourvues de tout ornement.
Aile centrale voûtée sur colonnes en fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion. abritant autrefois les dortoirs et entrepôts, habitations dans aile Sud.
Cour intérieure couverte ultérieurement, sous charpente PolonceauCharpente Polonceau. Charpente de halle rectangulaire dont les éléments en traction (entraits) sont des tirants en fer ou en acier, tandis que les éléments en compression (arbalétriers, poinçons) sont en fonte ou en bois. Brevet de l'ingénieur français Polonceau de 1836..


Sources

Archives
AVB/AA 1861, rep. 1236-1238.