Typologie(s)

sculpture et monument commémoratif

Intervenant(s)

Joseph POELAERTarchitecte1850-1859

Joseph GEEFSsculpteur1850-1859

Guillaume GEEFSsculpteur1850-1859

Eugène SIMONISsculpteur1850-1859

Charles-Auguste FRAIKINsculpteur1850-1859

Louis MÉLOTsculpteur1850-1859

Statut juridique

Inscrit sur la liste de sauvegarde depuis le 02 avril 1998

Styles

Éclectisme

Inventaire(s)

  • Inventaire du patrimoine monumental de la Belgique. Bruxelles Pentagone (1989-1993)
  • Inventaire d'urgence du patrimoine architectural de l'agglomération bruxelloise (Sint-Lukasarchief 1979)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

  • Artistique
  • Esthétique
  • Historique
  • Paysager
  • Urbanistique

Recherches et rédaction

id

Urban : 37870
voir plus

Description

Monument commémorant le Congrès national de 1830, élevé de 1850 à 1859 sur les plans de l’architecte J. Poelaert, assisté de cinq sculpteurs.

À l’issue du concours de 1849, qui imposait un monument en forme de colonne, le premier prix était allé ex aequo aux architecte P. Dens et J. Poelaert. Ce dernier sera finalement chargé seul de l’exécution. La première pierre est posée par Léopold Ier en 1850; l’inauguration n’aura lieu qu’en 1859. Monument commémoratif le plus important de Belgique, la colonne du Congrès occupait, lors de sa création, le quatrième rang en grandeur parmi celles qu’inspira dans le monde entier la colonne trajane. La mauvaise qualité de ses matériaux nécessitera malheureusement des réparations fréquentes à partir de 1870. Elle servira de pôle au tracé de la rue du Congrès et du quartier Notre-Dame-aux-Neiges. Après la guerre 1914-1918, le Soldat inconnu sera inhumé à son pied le 11.11.1922.

Colonne de 47 m de hauteur totale, sur plintheAssise inférieure d’un soubassement ou soubassement de hauteur particulièrement réduite. carrée à coins coupés et socle carré cantonné de quatre désÉléments de pierre de section sensiblement carrée ou rectangulaire, disposés généralement aux angles d’un balcon., en pierre bleue. Sur la face principale, gravés de part et d’autre de la petite porte de bronze donnant accès à l’escalier intérieur, les noms des membres du Gouvernement provisoire, du bureau du Congrès et du Régent. En avant, deux lions de bronze par E. Simonis, flanquant la dalle du Soldat inconnu et une torchère en bronze, portée par quatre lions ailés, dont la flamme est ranimée chaque année, le 11 novembre.

Au-dessus du socleMassif surélevant un support ou une statue., piédestal dont la base en pierre blanche est ornée sur chaque face, par L. Melot, d’un trophéeDécor composé d’un regroupement d’objets divers, attributs d’un métier ou d’un art. Trophée de musique, de guerre, etc. entouré d’une guirlandeLa guirlande est un décor figurant un cordon de fleurs, feuilles ou fruits. et frappé au chiffre de Léopold Ier, symbolisant les Arts, les Sciences, l’Industrie et l’Agriculture et portant les dates cruciales de l’Indépendance belge : septembre 1830 (combats pour l’indépendance), 10.11.1830 (installation du Congrès), 07.02.1831 (vote de la Constitution) et 21.07.1831 (prestation de serment de Léopold Ier). Aux quatre angles, statues en bronze de femmes assisesRang d’éléments de même hauteur posés de niveau dans une maçonnerie. L’assise désigne également la plate-forme d’un balcon ou d'une logette, portée d’ordinaire par des consoles et sur laquelle repose le garde-corps., figurant les Libertés fondamentales : des Cultes par E. Simonis en 1858, d’Association par C.-A. Fraikin, de l’Enseignement et de la Presse par J. Geefs en 1858. Éléments de pierre de section sensiblement carrée ou rectangulaire, disposés généralement aux angles d’un balcon. en pierre bleue, couronné d’une friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. de palmettesOrnement symétrique dont la forme est proche de celle d’une palme. La palmette est parfois composée de feuilles d’acanthe. et orné de quatre plaques de marbre blanc portant, à la face antérieure, les principaux articles de la Constitution et, sur les autres, les noms des 237 membres du Congrès. Fût fasciculé de 3,50 m de diamètre, en pierre blanche, divisé par trois bagues ouvragées. RegistreAlignement horizontal de baies sur un pignon. inférieur sculpté en haut relief par E. Simonis du groupe allégorique des Neuf Provinces belges entourant le Génie de la Nation, que surmontent les blasons de la Belgique et des Provinces. Sous le chapiteauCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. à rang d’oves, symboles de la Sagesse, de la Force, de la Gloire et de l’Immortalité.
Au bord de l’abaque, jolie balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. en cuivre doré, ornée de chimères et de monogrammes de Léopold Ier, due à L. Melot. Bulbe terminal à rangs superposés de palmettesOrnement symétrique dont la forme est proche de celle d’une palme. La palmette est parfois composée de feuilles d’acanthe., portant la statue en bronze de Léopold Ier par G. Geefs.

À l’intérieur, escalier en visEscalier à volée hélicoïdale tournant autour d'un noyau central. de 193 degrés de pierre, éclairé par des prises de jour1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. dissimulées dans le décor.


Sources

Archives
AVB/TP 1314. 
KCML, dossier 4464. 

Ouvrages
STAPPAERTS, F., La Colonne du Congrès à Bruxelles, Bruxelles, 1860.