Typologie(s)

maison ou immeuble de rapport

Intervenant(s)

INCONNU - ONBEKEND1645

Cornelis VAN NERVENarchitecte1695-1699

INCONNU - ONBEKEND1769-1770

Pierre Victor JAMAERarchitecte1883-1884

Marc DE VOSsculpteur1699

Jan VAN DELENsculpteur1699

Edmond LEFEVERsculpteur1884

Polydore COMEINsculpteur1884

Julien DILLENSsculpteur1884

Edmond GEIRNAERTsculpteur1883

A. VERHULSTsculpteur

Statut juridique

Classé depuis le 19 avril 1977, 07 novembre 2002

Styles

Baroque

Inventaire(s)

  • Inventaire du patrimoine monumental de la Belgique. Bruxelles Pentagone (1989-1993)
  • Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)
  • Inventaire d'urgence du patrimoine architectural de l'agglomération bruxelloise (Sint-Lukasarchief 1979)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

  • Archéologique
  • Artistique
  • Esthétique
  • Folklorique
  • Historique
  • Paysager
  • Urbanistique

Recherches et rédaction

2016

id

Urban : 31124
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Description

Acquise dans la première moitié du XVe siècle par la gilde des merciers, fondée en 1382, cette maison est reconstruite en pierre sans doute vers 1645. Le bombardement de 1695 la détruit à l’exception du rez-de-chaussée. Sa reconstruction est achevée en 1699; les sculptures sont l’œuvre de M. De Vos, J. Van Delen et C. Van Nerven ; ce dernier en est peut-être aussi le maître d’œuvre. La gilde fait restaurer la façade en 1769-1770. Les statues du premier étage disparaissent ensuite, comme le montrent les vues du XIXe siècle. L’architecte P.-V. Jamaer dirige la restauration de 1883-1884, qui touche, entre autres, le pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc., les pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau., les menuiseriesÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC. et les sculptures, renouvelées en pierre d’Euville; l’ordonnance du rez-de-chaussée est modifiée : les deux fenêtres centrales sont remplacées par des portes, qui feront place aux fenêtres à guillotineUne fenêtre à guillotine est une fenêtre dont l’ouvrant coulisse dans une rainure verticale, évoquant ainsi une guillotine. actuelles en 1919.

Maison perpendiculaire de trois niveaux plus entresol et de quatre travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., sous bâtières contiguës. Élégant pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. de style baroque tardif, du type à consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. renversées, exécuté en pierre blanche et refait avec de la pierre bleue et des matériaux neufs. Façade divisée en trois registresAlignement horizontal de baies sur un pignon. par des entablements sous corniche profilée; aux étages, ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. des deux travées médianes.

Grand-Place 7, Le Renard, balcon au premier étage (photo 2022).

Rez-de-chaussée et entresol liés par des pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. à bossages dans le bas, reposant sur de hauts soclesMassif surélevant un support ou une statue. de pierre blanche, les trois centraux s’achevant en consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. sculptées par E. Lefever d’une feuille d’acanthe dans l’axe et d’un atlanteStatue masculine jouant le rôle d’une colonne ou d’une console et portant une corniche, un entablement, un chapiteau ou un balcon. à gauche et à droite ; pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. extrêmes coiffés par un chapiteau dorique; niveaux séparés par des bas-reliefs illustrant les activités des merciers; inscription «IN DEN VOS» (Au Renard) sur le linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie. de la porte de droite, que surmonte un renard. Bel étage précédé d’un balcon à balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. continue, courbe à gauche et à droite, et rythmé par des pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. ioniques en pierre blanche auxquels s’adossent des figures allégoriques : au centre, la Justice par P. Comein; à gauche, l’Afrique et l’Europe, datée de 1884 sur le socleMassif surélevant un support ou une statue.; à droite, l’Asie et l’Amérique par J. Dillens; entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. à architraveMoulure inférieure de l’entablement, située sous la frise. à fasces, friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. de motifs Louis XIV encadrant, dans l’axe, une image du Soleil au-dessus d’une banderole inscrite «PONDERE ET MENSURA». Pilastres du deuxième étage décorés de quatre cariatidesStatue féminine jouant le rôle d’une colonne ou d’une console et portant une corniche, un entablement, un chapiteau ou un balcon. et d’une chuteBouquet pendant de fleurs ou de fruits. de fleurs et de fruits par Ed. Geirnaert; friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. marquée au centre du millésime «1699». Pignon sous frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. courbe, encadré d’ailerons à voluteOrnement enroulé en spirale que l’on trouve notamment sur les chapiteaux ioniques, les consoles, les ailerons, etc. et torchère; décor sculpté par A. Verhulst; fenêtre axiale cintrée surmontée d’un cartoucheDécor composé d’une table plane ou bombée, aux contours généralement sinueux, bordée d’un décor sculpté et/ou d’une mouluration, et sur laquelle prend parfois place un blason ou une inscription. Le médaillon est un cartouche rond ou ovale. inscrit «DIVO NICOLAO» (à saint Nicolas, patron des merciers) et encadrée par des pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. ornés de chutesBouquet pendant de fleurs ou de fruits.; une petite baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. cintrée dans chaque aileronÉlément décoratif ordinairement enroulé en S et terminé en volutes, qui s’inscrit dans un angle et forme un adoucissement.; allègesPartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. rehaussées de mascaronsDécor sculpté figurant un visage humain ou un masque.; au sommet, statue de saint Nicolas sur modèle de J.- A. Laumans.

Sources

Archives
AVB/TP 8587 (1883-1884), 25118 (1919); NPP, D 4.

Ouvrages
CORDEIRO, P., HEYMANS, V., LAMBERT, C, et al., étude historique et architecturale des maisons de la Grand-Place, Cellule Patrimoine Historique de la Ville de Bruxelles, Bruxelles, 1999.
De PANGE, I., La Grand-Place de Bruxelles, aparté, Bruxelles, 2011.
HENNAUT, E., La Grand-Place. Patrimoine mondial, Bruxelles, 2018 (Bruxelles, Ville d’Art et d’Histoire: 56).
HEYMANS, V., (dir.), Les Maisons de la Grand-Place de Bruxelles, CFC-éditions, Bruxelles, 2011.

Périodiques
L’Émulation, 9, 1884, col. 29-31 et 126; 10, 1885, col. 71-72, pl. 10-11.
CORDEIRO, P., MARTOU, M.-N., MOUTURY, S., La gestion de la Grand-Place de Bruxelles et ses abords in Thema & Collecta, 1, 2011, pp. 51-59.
La restauration d’un décor d’exception. Les façades de la Grand-Place
 in Bruxelles Patrimoines, 2018 (Hors-série).

Sites internet
BALat KIK-IRPA