Typologie(s)

maison ou immeuble de rapport
sculpture et monument commémoratif

Intervenant(s)

J. SEGERSarchitecte1906

INCONNU - ONBEKEND1697

Statut juridique

Classé depuis le 19 avril 1977, 07 novembre 2002

Styles

Baroque

Inventaire(s)

  • Inventaire du patrimoine monumental de la Belgique. Bruxelles Pentagone (1989-1993)
  • Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)
  • Inventaire d'urgence du patrimoine architectural de l'agglomération bruxelloise (Sint-Lukasarchief 1979)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

  • Archéologique
  • Artistique
  • Esthétique
  • Folklorique
  • Historique
  • Paysager
  • Urbanistique

Recherches et rédaction

2016

id

Urban : 31141
voir plus

Description

Le Pigeon était la maison des peintres qui, en 1510, sont autorisés à reconstruire leur local sur un alignement différent et, en 1553, à changer en pierre la façade en bois. Une élégante façade-pignon de style Renaissance apparaît dans l’iconographie des XVIe et XVIIe siècle Après le bombardement, le terrain est vendu à P. Simon, architecte et tailleur de pierre, qui est sans doute l’auteur de la maison reconstruite en 1697.

Grand-Place 26-27, Le Pigeon (photo 2022).

Victor Hugo y séjourne en 1852 comme le rappellent une plaque et une inscription en façade. Celle-ci est restaurée en 1906-1908 par la Ville de Bruxelles sur les plans de l’architecte J. Segers, qui utilise pierres de Gobertange et d’Euville et pierre bleue et renouvelle les menuiseriesÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC..

Maison en double corpsUn bâtiment est dit en double corps lorsqu'il présente, au rez-de-chaussée, deux rangées de pièces séparées par un couloir axial., actuellement divisée en deux habitations. Trois niveaux plus entresol et trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. sous bâtièreToit à deux versants. perpendiculaire de tuiles en S. Façade baroque sous pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. à consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. renversées intégrant harmonieusement des éléments RenaissanceLe style néo-Renaissance (de 1860 à 1914 environ) puise son inspiration dans l'architecture de la Renaissance, un courant artistique né en Italie au XVe siècle qui cherchait à ressusciter l’architecture de l'Antiquité gréco-romaine.. Divisions verticales par la superposition des ordres classiques et horizontales par les entablementsCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. qu’ils portent. Accent mis sur la travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. axiale d’entrée plus large et en léger ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général.. Rez-de-chaussée lié à l’entresol par des pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. doriques s’achevant en mascaronsDécor sculpté figurant un visage humain ou un masque. et consoles à voluteOrnement enroulé en spirale que l’on trouve notamment sur les chapiteaux ioniques, les consoles, les ailerons, etc. ornées d’une feuille d’acanthe. Porte cintrée surmontée d’une fenêtre en anse de panierUn élément est dit en anse de panier lorsqu’il est cintré en demi-ovale., comprise entre deux fenêtres cintrées. Bel étage rythmé par des pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. ioniques et mis en valeur par une serlienneTriplet formé d’une baie centrale couverte d’un arc en plein cintre et de deux petites baies latérales rectangulaires. Ces dernières sont plus basses et plus étroites que la baie centrale. comprise entre deux fenêtres rectangulaires; demi-pilastres ioniques servant de montants. Au deuxième étage, rythmé par des pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. corinthiens, fenêtres cintrées encadrées de demi-pilastres toscans; balustradesGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. en garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur.... Entablement à ressautsSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général., avec architraveMoulure inférieure de l’entablement, située sous la frise. à fasces et corniche profilée sur consoles. Couronnement très sobre par un pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. sous frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. triangulaire, orné de vases et ajouré d’une fenêtre rectangulaire flanquée de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau..

Sources

Archives
AVB/TP 57619 (1908); AA 1906, rep. 6320; NPP, D 11.

Ouvrages
CORDEIRO, P., HEYMANS, V., LAMBERT, C, et al., étude historique et architecturale des maisons de la Grand-Place, Cellule Patrimoine Historique de la Ville de Bruxelles, Bruxelles, 1999.
De PANGE, I., La Grand-Place de Bruxelles, aparté, Bruxelles, 2011.
HENNAUT, E., La Grand-Place. Patrimoine mondial, Bruxelles, 2018 (Bruxelles, Ville d’Art et d’Histoire: 56).
HEYMANS, V., (dir.), Les Maisons de la Grand-Place de Bruxelles, CFC-éditions, Bruxelles, 2011.

Périodiques
CORDEIRO, P., MARTOU, M.-N., MOUTURY, S., La gestion de la Grand-Place de Bruxelles et ses abords in Thema & Collecta, 1, 2011, pp. 51-59.
La restauration d’un décor d’exception. Les façades de la Grand-Place
in Bruxelles Patrimoines, 2018 (Hors-série).
L’Émulation,
 34, 1909, pl. 35.

Sites internet
BALat KIK-IRPA