Recherches et rédaction

1989-1994

 

Voir les biens de ce lieu repris à l'inventaireDe la rue de Namur à la rue Haute, tronçon des boulevards de ceinture établis à partir de 1819 sur le tracé des remparts de la deuxième enceinte, suivant un projet de l’ingénieur J.-B. Vifquain (voir boulevard d’Anvers). Les travaux de la partie située entre la porte de Namur et la porte de Hal furent entrepris en 1823 et achevés vers 1830. L’artère reçut sa dénomination en 1828, en souvenir de la Bataille de Waterloo (1815).

Ce large boulevard, pourvu de trois doubles bandes de circulation et d’une berme centrale arborée, est interrompu en son milieu, au croisement de la rue des Quatre Bras et de l’avenue Louise. Le boulevard fait face, à l’est aux avenue de la Toison d’Or (Ixelles) et H. Jaspar (Saint-Gilles). Son aspect actuel provient de l’aménagement des tunnels en-dessous de la voie centrale en 1956-1957.

L’artère présente un bâti de série assez homogène, d’allure néoclassique, construit à peu près en deux phases. Les parcelles sises entre les rue de Namur et de la Prévoyance furent construites dans la période 1826-1836. Y voisinent des maisons à corps simple avec refends au rez-de-chaussée, la plupart ornées d’un balcon axial et surmontées d’un demi-étage, et de larges hôtels de maître avec travée d’entrée en saillie et écuries à l’arrière, tels les nos 32, 37, 56, 62, et 63. Un certain nombre de bâtiments furent agrémentés durant le XIXe et le premier quart du XXe siècles de décors en stuc, comme les nos14, 36 et 52 (1829; rénovation 1910, architecte G. Charle), ou remplacés par des hôtels de maître, souvent de style éclectique, comme le n° 33. Le glissement de la fonction résidentielle du segment situé entre la rue de Namur et la porte Louise vers la fonction commerciale amena, dès le début du XXe siècle, l’aménagement de devantures. La série de maisons bourgeoises élevée entre les rues de la Prévoyance et Evers fut constituée entre 1849 et 1855 environ, tandis que la construction de la dernière partie date pour l’essentiel du dernier quart du XIXe et du premier quart du XXe siècle, ainsi les nos132 à 136. L’établissement de la place J. Jacobs (1894), utilisa le site de l’ancien hospice Pacheco, démoli (1839-1835, architecte H.L.F. Partoes). Quant à la faculté de médecine de l’ULB (voir n° 115) elle occupe l’emplacement de l’ancienne caserne de la Gendarmerie (1840, architecte L. Spaak). L’«Hôtel Hilton» (voir n°38), tour de style international de 30 étages et 95 m de haut, des années 1963-1967, est dû aux architectes E. Gran et H. Montois.

La station de métro « Hôtel des Monnaies » (ligne 2) intègre dans sa construction un fragment de mur en briques, appartenant à la deuxième enceinte, mis au jour durant les travaux de creusement du métro.

Sources

Archives
AVB/TP 32246-32255 (1823 - vers 1830), 24767 (1829), 24885 (1910).