Typologie(s)

établissement scolaire

Intervenant(s)

E. HENDRICKX1873

Styles

Éclectisme

Inventaire(s)

  • Inventaire du patrimoine monumental de la Belgique. Bruxelles Pentagone (1989-1993)
  • Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)
  • Inventaire d'urgence du patrimoine architectural de l'agglomération bruxelloise (Sint-Lukasarchief 1979)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

  • Artistique
  • Esthétique
  • Historique
  • Urbanistique

Recherches et rédaction

2016

id

Urban : 32773
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Description

Immeuble scolaire de style éclectique, élevé sur les plans de l’architecte E. Hendrickx de 1873 et inauguré en 1875.

Dix-neuvième prix au concours de façades organisé pour l’embellissement des boulevards centraux en 1872-1876. À l’origine, école primaire d’application pour garçons et école normale pouvant accueillir 400 élèves, érigée sous l’impulsion de Charles Buls par la «Ligue de l’Enseignement» en tant qu’«école modèle», afin de promouvoir et d’améliorer l’enseignement primaire laïque. Cette école est la première en Belgique à répondre aux critères modernes de l’architecture scolaire, de la pédagogie et de l’hygiène. Architecture rationnelle influencée par le maître de E. Hendrickx, l’architecte et théoricien E. Viollet-le-Duc. Prototype des écoles primaires érigées plus tard par la Ville de Bruxelles.

Étroit bâtiment à rue, comprenant à l’origine l’entrée, les locaux de service, la salle de dessin et l’habitation du Directeur. À l’arrière, préau avec galerie flanqué de deux ailes superposant deux niveaux de trois classes sur les longs côtés, d’ailes abritant les escaliers et sanitaires sur les côtés courts. Cours de récréation au nord et au sud. Salle de gymnastique construite en 1875 au nord sur les plans de l’architecte E. Quétin. Remaniements importants depuis lors.

Façade à rue en pierre blanche, sur un soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. en pierre bleue, comptant trois niveaux et trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. sous bâtièreToit à deux versants.; articulation horizontale. Niveau inférieur rythmé par des arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. surbaissées reliées par des cordonsCorps de moulure horizontal, à rôle purement décoratif, situé sur une partie quelconque d’une composition. au niveau des impostesUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie., abritant le portail axial et les fenêtres du rez-de-chaussée et de l’entresol. FriseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. cannelée portant l’inscription «ECOLE MODELE» cantonnée d’ancres ornementales en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. à enroulement. Destiné à l’origine à la salle de dessin, deuxième niveau largement ajouré de hautes fenêtres cintrées doublées d’un larmierMouluration horizontale qui présente un canal creusé dans sa partie inférieure, servant à décrocher les gouttes d’eau afin d’éviter leur ruissellement sur la façade. Le larmier isolé possède un chanfrein comme moulure supérieure. Le larmier constitue l'un des éléments de la corniche., à clé et impostesUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. saillantes; consoles combinées à de courts pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. composites sur culot soutenant le balcon continuUn élément est dit continu s’il règne sur toute la largeur de l’élévation ou sur plusieurs travées. à garde-corps en fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion. du niveau supérieur. Ancien logement du Directeur au troisième niveau, souligné par ce balcon et rythmé de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau.; fenêtres géminées échancrées, séparées par un montant mouluré en creux orné d’une rosette. Cantonnée de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau., corniche profilée et denticulée, interrompue dans l’axe par un frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. triangulaire portant l’inscription «LIGUE DE L’ENSEIGNEMENT» et reposant sur des colonnettes composites et jumelées sur culot. Boiseries d’origine.

Intérieur : à l’origine, préau cerné d’une galerie sur colonnettes en fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion. et corbeauxPièce de pierre ou de bois partiellement engagée dans un mur et portant une charge. Le corbeau se distingue de la console par sa petite taille, il porte généralement un élément en faible saillie. D’autre part, sa section verticale est sensiblement carrée ou rectangulaire.; verrière centrale à charpente PolonceauCharpente Polonceau. Charpente de halle rectangulaire dont les éléments en traction (entraits) sont des tirants en fer ou en acier, tandis que les éléments en compression (arbalétriers, poinçons) sont en fonte ou en bois. Brevet de l'ingénieur français Polonceau de 1836. reposant sur des demi-colonnes. Actuellement, construction en béton avec double galerie et coupoleVoûte de plan central. Elle peut être circulaire, ovale, polygonale, à côtes, en plein cintre, surbaissée, surhaussée, etc. de verre.

Sources

Archives
AVB/TP 25155 (1873), 1398 (1875).
AVB/N.P.P., R7.

Ouvrages
Album photographique des maisons primées aux nouveaux boulevards à Bruxelles. 1872-1876, s.l., s.d., pl. 19.
Cinquantième anniversaire de la Fondation de l'École Modèle et de l’École normale Charles Buls, Bruxelles, 1926.
L’Émulation, 1879, pl. 40-44.
F. NARJOUX, Les écoles publiques. Construction et Installation, en Belgique et en Hollande, Paris, 1878, pp. 127-133.
A. SLUYS, Charles Buls et la Ligue de l’Enseignement, Bruxelles, 1922.