Typologie(s)

cinéma

Intervenant(s)

Rie HAAN1950

Paul HAMESSEarchitecte1913

Paul HAMESSE & FRÈRESarchitecte, bureau d'architectes1910

Statut juridique

Classé depuis le 27 mars 1997

Styles

Art nouveau

Inventaire(s)

  • Inventaire du patrimoine monumental de la Belgique. Bruxelles Pentagone (1989-1993)
  • Inventaire de l'architecture industrielle (AAM - 1980-1982)
  • Inventaire des salles de cinéma (1993)
  • Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)
  • Inventaire d'urgence du patrimoine architectural de l'agglomération bruxelloise (Sint-Lukasarchief 1979)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

  • Artistique
  • Esthétique
  • Historique
  • Scientifique
  • Social
  • Technique
  • Urbanistique

Recherches et rédaction

2016

id

Urban : 30716
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Description

Ancien cinéma Pathé-Palace, construit en 1913, en Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise. annonçant l’Art Déco, par l’architecte P. Hamesse, pour la société « Les Grands Palais d’Attractions Pathé Frères».

Première véritable salle de cinéma à Bruxelles, du type brasserie-concert, elle pouvait accueillir 2.500 spectateurs et comportait un parterre en deux parties, deux balcons, des foyers, des annexes et un vaste bar en sous-sol. À l’arrière, les façades donnaient au n°28, rue Van Praet et au Borgval, nos 19-21. Le terrain avait été occupé précédemment par l’Hôtel des Ventes, élevé en style éclectique sur les plans de l’architecte Alph. Dumont en 1880-1881 et dont certains éléments ont été repris dans la construction actuelle, à structure de béton armé et charpente métallique. Sous un couronnement festonné, façade principale de pierre blanche et bleue, dont le rez-de-chaussée a été défiguré par un placage moderne, mais qui conserve aux étages deux larges pilastres sur socleMassif surélevant un support ou une statue. hérités de la façade de Dumont. Au centre, colonne de bow-windows arrondis, ajourés de cinq fenêtres rectangulaires étroites aux deux niveaux inférieurs et, au troisième, d’oculi allongés entourés de rosaces et coiffés d’un balcon à balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. de pierre, découpée de motifs géométriques et ornée de sphères. Corniche puissante, sur modillonsÉléments décoratifs de forme quelconque, répétés sous une corniche., soulignée d’une ligne de perles et pirouettes et sommée d’une corbeille de fruits surmontée du coq, emblème de la firme Pathé.



Rue Jules Van Praet 24-26-28 (photo 2015).

Rue Jules Van Praet, façade cimentée de quatre niveaux et cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade.. Rez-de-chaussée d’origine, comportant une large vitrine entre deux portes accostées de montants cannelés, défiguré par un auventPetit toit couvrant un espace devant une porte ou une vitrine. en 1971. Aux étages, saillie des trois travées centrales encadrées de larges pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. ornés d’une corbeille de fruits, ajourées d’une fenêtre triple au premier étage, découpées de lésènesLes lésènes sont des jambes saillantes en répétition sur un mur, réunies par un arc ou par une frise d’arceaux. Ce couronnement d’arc ou d’arceaux distingue la lésène du pilastre. aux deuxième et troisième et coiffées d’un fronton courbe à corniche sur modillonsÉléments décoratifs de forme quelconque, répétés sous une corniche..


Au
Borgval, façade en simili-pierreEnduit dont la couleur et la texture imitent la pierre de manière très convaincante, avec généralement des joints factices remplis de mortier gris. de quatre travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., rythmées par des arcatures sur pilastres à imposteUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. et divisées en deux registresAlignement horizontal de baies sur un pignon. par un cordonCorps de moulure horizontal, à rôle purement décoratif, situé sur une partie quelconque d’une composition..

Intérieur dont le riche décor de peintures polychromes et boiseries dorées, très influencé par la Sécession viennoise, a été complètement transformé en 1950 par l’architecte R. Haam. Servant depuis 1976 de salle d’exposition commerciale, avec parking.

Sources

Archives
AVB/TP 25458 (1913), 4859 (1880-1881), 60702 (1950), 82377 (1971) et 89280 (1976). 

Périodiques
J. BRAEKEN, Paleizen voor de Hoofdstad, dans M&L, 1988, n° 5, pp. 49-51.