Recherches et rédaction

2016-2017

 

La rue de la Briqueterie est une artère courbe qui relie la rue de la Comtesse de Flandre à la rue de Moorslede, croisant sur son parcours la rue François Lesnino.

L’artère trouve son origine dans le chemin de la Briqueterie, percé vers 1881. Celui-ci consistait en une courte voie perpendiculaire à la rue de la Comtesse de Flandre, qui se prolongeait, parallèlement à la rue Drootbeek, en un simple sentier bordé de champs. Portée à douze mètres de large, la voie est prolongée, suivant son tracé actuel, en vertu de l’arrêté royal du 09.07.1900, qui valide également le tracé définitif de la rue François Lesnino. Il faut toutefois attendre le début des années 1930 pour que l’artère soit effectivement aménagée.

Renvoyant vraisemblablement à une briqueterie établie dans les environs, le nom de la rue évoque plus largement les industries d’extraction de sable et grès autrefois établies dans la vallée du Molenbeek.

La rue comptait anciennement plusieurs entreprises. Parmi elles, celle du négociant en bois D’Haeyere, établie au début de la rue, côté pair, avant la Première Guerre mondiale et dont les vastes terrains de stockage s’étendaient encore au début des années 1930 aux abords de la rue Lesnino. En 1920 s’est implantée au no15, sur une parcelle aboutissant au no32 rue François Lesnino, la fabrique de boites métalliques et tôlerie industrielle François Leemans, qui resta en fonction jusque dans la seconde moitié des années 1960 et fut remplacée, avant 2012, par un immeuble de logements. Citons encore, au no46 – rue de Molenbeek 169a-169b, le long bâtiment de l’ancienne chocolaterie Derbaix Frères, reconverti en logements à la fin des années 2000 (voir rue de Molenbeek).

Outre les maisons modestes établies aux premiers numéros de la rue côté impair au début des années 1880 et quelques maisons éclectiques des années 1900 érigées en face, le reste de la rue ne se bâtit d’habitations qu’à partir des années 1930. Il s’agit alors de maisons bourgeoises ou de rapport de tendance Art Déco. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la construction reprend de plus belle, avec l’érection de maisons et d’immeubles à appartements durant deux décennies. La rue se complète encore de quelques immeubles de logements des années 1970 aux années 1990.

Sources

Archives
AVB/PP 3879 (1886), 3469 (1898).
AVB/TP Laeken 3383 (1881), 57116 (1907-1933), 76121 (1924-1938), 76181 (1933-1944), 77554 (1905-1913); 15: Laeken PV Reg. 172 (09.01.1920), Laeken 5304 (1920), 74177 (1966).

Ouvrages
CULOT, M. [dir.], Bruxelles Hors Pentagone.
Inventaire visuel de l'architecture industrielle à Bruxelles, AAM, Bruxelles, 1980, fiche 25.
COSYN, A., Laeken Ancien & Moderne, Imprimerie scientifique Charles Bulens, Bruxelles, 1904, p. 139.
VAN KRIEKINGE, D., Essai de toponymie laekenoise, Laeken, 1995, s.p.
VAN NIEUWENHUYSEN, P., Toponymie van Laken (thèse de doctorat en Philologie germanique), UCL, Louvain-la-Neuve, 1998, p. 1749.

Périodiques
Almanach du Commerce et de l’Industrie, «Briqueterie (chemin de la)», 1881.
Almanach du Commerce et de l’Industrie, «Briqueterie (rue de la)», 1914, 1920, 1965.

Cartes / plans
Nouveau plan de Bruxelles,
Établissements généraux d’imprimerie, 1907.

Sites internet
www.laken-ingezoomd.be