Typologie(s)

hôtel particulier

Intervenant(s)

INCONNU - ONBEKEND1800-1830

Styles

Néoclassicisme

Inventaire(s)

  • Inventaire d'urgence du patrimoine architectural de l'agglomération bruxelloise (Sint-Lukasarchief 1979)

Recherches et rédaction

2016-2017

id

Urban : 37724
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Description

Dépendant d’un domaine mentionné dès le XVIIe siècle, long bâtiment renseigné sur la carte de Ferraris de 1777 et profondément transformé en maison de maître de style néoclassique dans les premières décennies du XIXe siècle.

Historique

Le bâtiment devait faire partie d’une campagne connue sous le nom de Hondekot (Le Chenil). Au moins à partir de 1861, la propriété est occupée par Joséphine Wilmot-Médori (1823-1906). Cette cantatrice renommée, qui avait pris le nom de son mari italien, François Félicien Médori, s’était établie à Laeken dès 1857. Après le décès de son mari en 1862, elle mit fin à sa carrière et se remaria en 1865 avec un tailleur laekenois, Antoine Louis Navir. En 1874-1875, la cantatrice, devenue dame patronnesse, fit construire plusieurs groupes de maisons à côté de sa résidence, le long de ce qui était alors la rue des AveuglesUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre.. La Commune de Laeken lui rendit hommage en 1876, en rebaptisant cette artère rue Médori. En 1881, la propriétaire fit ériger dans sa propriété un bâtiment à usage d’écurie et de remise. En 1908 et 1915 furent construits une nouvelle écurie et un magasin à bière, ainsi qu’un magasin à charbon. Au cours du temps, les dépendances furent remplacées par des constructions basses en L. L’arrêté royal du 18.02.1899, décrétant l’élargissement de la rue, prévoyait la démolition du bâtiment, qui ne fut toutefois jamais exécutée.

Description

Bâtiment en briques de sept travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. et deux niveaux sous toiture à croupesUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux.. Façades vraisemblablement toutes enduites lors de la transformation au début du XIXe siècle, recouvertes à la fin du même siècle d’un cimentage à faux-jointsEnduit dans lequel sont tracés des sillons pour suggérer un appareil de pierre.. Façade sur cour récemment décapée, révélant une maçonnerie de briques ponctuée d’éléments de grèsTerre cuite de texture serrée, légèrement vitrifiée, glaçurée ou non. Le grès désigne également une famille de pierres composées de silice. lédien (de récupération?) et de pierre bleue. Côté rues, soubassement biseauté de même grèsTerre cuite de texture serrée, légèrement vitrifiée, glaçurée ou non. Le grès désigne également une famille de pierres composées de silice.. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. du rez-de-chaussée rectangulaires, celles de l’étage à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle.. FriseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. d’entablement à baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. aveugles côté rues. ChâssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. remplacés, reproduisant les divisions originelles à petits-bois.

En façade côté rue Médori, six fenêtres condamnées du côté droit. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. du rez-de-chaussée jadis à contrevents.
En façade côté rue de Vrière, fenêtre (tardive) à l’étage. SoubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. percé d’un soupirail pour l’unique cave du bâtiment.
En façade côté cour, deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. gauches témoignant d’un allongement du bâtiment. Précédée d’un emmarchement, entrée à la troisième travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade.. Marquise récente en ayant remplacé une autre, à trois pans et corniche festonnée. Lucarnes à croupeUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux. remplacées par des tabatièresJour rectangulaire percé dans un versant de toit.. À la dernière travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., fenêtre aménagée dans une ancienne porte.


Sources

Archives
AVB/TP Laeken 2108 (1861), Laeken 2108 (1861), Laeken 3345 (1881), Laeken 4520 (1908), Laeken 3667 (1915), 43986 (1934), 66566 (1943).

Ouvrages
COSYN, A., Laeken Ancien et Moderne, Imprimerie scientifique Charles Bulens, Bruxelles, 1904, p. 33.
GUILLAUME, A., MEGANCK, M., Atlas du sous-sol archéologique de la région de Bruxelles. 24. Laeken, Direction des Monuments et des Sites – Musées royaux d’Art et d’Histoire, Bruxelles, 2012, p. 81.

DILLEN, J., «Er zit muziek in Lakense straatnamen: Medori», LACA Tijdingen, 4, année 4, juin 1993, pp. 28-30.

Périodiques
COSYN, A., «Les anciennes seigneuries de Laeken», Annales de la Société royale d’Archéologie de Bruxelles, t. 30, fasc. I, 1921, p. 54.