Intervenant(s)

Émile BOCKSTAELingénieur1876

François MALFAITarchitecte1933-1935

Statut juridique

Classé depuis le 14 janvier 1999

Inventaire(s)

  • Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

  • Artistique
  • Esthétique
  • Historique
  • Urbanistique

Recherches et rédaction

2016-2017

id

Urban : 36058
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Description

Cimetière de plan irrégulier d’une superficie de plus de six hectares, délimité par le parvis Notre-Dame, le square du Cardinal Cardijn, la rue des Artistes et la rue Léopold Ier.

Historique

Le cimetière de Laeken est le plus ancien de la région bruxelloise. Sa création remonte à l’époque de l’érection d’une première église paroissiale; il s’agissait alors d’un petit cimetière entourant l’édifice. Après que l’empereur Joseph II ait interdit les cimetières urbains en 1784, nombre de Bruxellois vinrent se faire enterrer dans le cimetière encore campagnard de Laeken. En 1804, un décret impérial permit l’achat de concessions et l’édification de monuments funéraires dans les cimetières. Cette autorisation fit le succès de celui de Laeken, où, comme l’écrivit Alphonse Wauters en 1855, «tout ce qui avait brillé dans le monde prétendit dormir du sommeil de la tombe au pied de l’église de Laeken».
En 1832, le cimetière connut un premier agrandissement, doublant sa superficie, qui atteignit plus d’un hectare. En 1850, le décès de la reine Louise-Marie et sa volonté de se faire inhumer dans l’église paroissiale de Laeken renforcèrent l’attrait des lieux. De nouvelles extensions portèrent la superficie du cimetière à 2 hectare 46 ares en 1855 et 4 hectares 3 ares en 1886. La construction, dès 1854, de la nouvelle église Notre-Dame avait condamné l’entrée primitive du cimetière, qui fut déplacée dans l’axe de la drève Sainte-Anne (A). Plus tard, vers la fin du XIXe siècle, une seconde entrée fut aménagée dans l’angle nord-ouest du parvis Notre-Dame, sur l’ancien tracé de la rue Léopold (B).
En 1872, l’église gothique du XIIIe siècle est désaffectée; elle sera rasée à partir de 1884, à l’exception de son chœur (C). En 1874, en vertu d’une transaction entre la Fabrique d’église et la Commune, seule cette dernière put désormais accorder et vendre des concessions, moyennant pourcentage à la Fabrique d’église, restée propriétaire du terrain.
En 1876, l’ingénieur Émile Bockstael, alors échevin des Travaux publics, imagina la création de galeries funéraires (D) pour pallier le manque de place dans le cimetière et répondre aux exigences croissantes en matière d’hygiène. Inspiré par les galeries du sud de l’Europe, en particulier celles d’Italie, il imagina des cellules superposées, scellées par une pierre portant l’épitaphe. Réalisée en briques, la première galerie funéraire de Belgique et d’Europe du Nord fut ainsi inaugurée à Laeken en 1878. La même année, il fut décidé de creuser six galeries supplémentaires (D1) accessibles par un escalier central surmonté d’un pavillon éclectique (J). L’ensemble fut rendu accessible par un double plan incliné. Entre 1899 et 1911, ainsi qu’entre 1919 et 1928, une seconde zone de galeries, en béton non armé, fut creusée plus à l’ouest, perpendiculairement à celles de la première zone (D2). En 1931, le plan incliné nord fut transformé en galerie funéraire. Après la Première Guerre mondiale, une pelouse d’honneur 1914-1918 fut établie dans la partie nord du cimetière (E).
De 1933 à 1935, François Malfait, architecte de la Ville de Bruxelles, prolongea encore une fois vers l’ouest les galeries funéraires, au moyen de trois galeries parallèles en béton armé reliées à leur extrémité par une quatrième, courbe, portant l’ensemble à un total de 4.061 niches pour cercueils et 70 pour urnes. L’architecte aménagea en surface une vaste esplanade terminée par un péristyle en arc de cercle (D3). Il transforma également l’entrée du cimetière côté parvis et y accola deux corps à usage de toilettes publiques et locaux administratifs (loge du portier, archives, bureaux du chef fossoyeur et de l’inspecteur).
La dernière extension du cimetière se fit dans les années 1930, sur l’ancienne propriété de campagne Matthieu, qui bordait le cimetière au sud, le long de la rue Léopold. Conçu par l’architecte de la Ville Jean Rombaux, un mémorial 1940-1945 s’y est implanté après 1953 (F). En 1954 est transformé par L. Crosiers un bâtiment logeant morgue, magasin et atelier du bétonneur, implanté dans la partie nord du cimetière (G); son mur-pignon présente un portail baroque de récupération.

Description

Le plan du cimetière présente trois zones principales. À l’est, la plus ancienne, dominée au nord par le chœur de l’ancienne église, mêle quadrillage et allées courbes. Au centre se déploie une composition en patte d’oie avec allées concentriques. Ces deux zones sont bordées par une grande allée reliant les deux entrées du cimetière, qui reprend le tracé des voiries qui longeaient jadis le site, dont le coude de l’ancien tracé de la rue Léopold. Une troisième zone, celle des galeries souterraines, entame la patte d’oie au sud et se prolonge vers l’ouest au-delà de la grande allée.

Le cimetière est clôturé par des murs de divers types, pour la plupart en briques et pierre bleue. À front du parvis Notre-Dame et le long de la rue Léopold Ier, clôture rythmée de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. et de tablesPetite surface plane décorative, carrée ou rectangulaire. En menuiserie, on utilisera plus volontiers le terme panneau.. Rue des Artistes, elle est marquée par des piliersSupport vertical de plan carré., un sur trois amorti d’un pot-à-feuAmortissement en forme de vase d’où s’échappent des flammes., entre des grilles en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage.. La clôture est plus soignée au chevet de l’église, où sur un socleMassif surélevant un support ou une statue. en pierre bleue, les grilles sont accrochées à des piliers alternant pierre blanche et pierre bleue, tous sous pot-à-feuAmortissement en forme de vase d’où s’échappent des flammes.. Dans le prolongement courbe, le long du square Cardijn, composition semblable mais à haut socleMassif surélevant un support ou une statue. en briques.

Dans l’angle nord-ouest du parvis, entrée principale monumentale en pierre bleue (B), de style Art DécoStyle Art Déco (entre-deux-guerres). Tendance à la géométrisation des formes et des ornements architecturaux, doublée de jeux de matériaux, de textures et de couleurs.. Flanqués de pans de mur à corniche denticulée, deux piliersSupport vertical de plan carré. massifs de plan polygonal, à amortissement en lanternonPetite construction de plan centré, située au faîte du toit.. Grille en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. à volutesOrnement enroulé en spirale que l’on trouve notamment sur les chapiteaux ioniques, les consoles, les ailerons, etc..

Square du Cardinal Cardijn, ancienne entrée principale (A), de style éclectique. Trois accès, l’axial carrossable, les latéraux piétons, en pierre bleue et pierre blanche, à deux piliers sous pot-à-feuAmortissement en forme de vase d’où s’échappent des flammes. et porte à encadrement sous entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne.. Grilles en fer forgé. PiliersSupport vertical de plan carré. semblables aux extrémités.

Chœur de l’ancienne église Notre-Dame (C)

Chœur d’un édifice de style gothique érigé au XIIIe siècle et en grande partie démoli à partir de 1884.

Historique

La date de fondation de la paroisse de Laeken reste inconnue. Remplaçant un oratoire dont on n’a conservé aucune trace, une église gothique est construite au XIIIe siècle et dédiée à Notre-Dame. L’édifice, en croix latine et à tour de croiséeBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit., est greffé en 1438 d’une chapelle dédiée à sainte Barbe, au bras oriental du transept, à l’occasion de la donation des reliques de cette dernière. La légende selon laquelle la Vierge elle-même aurait marqué l’emplacement de l’église d’un fil couleur cendre, pieusement conservé depuis, et la présence comme sacristain du futur saint Guidon, sont à l’origine d’un pèlerinage réputé en ce lieu. Mise à sac par les calvinistes en décembre 1581, l’église est remise en état grâce à la générosité de l’archiduchesse Isabelle.

Le 17.10.1850, la reine Louise-Marie est, selon son souhait, inhumée dans la chapelle Sainte-Barbe. En attendant la construction d’une nouvelle église-mausolée, décrétée par le Gouvernement, le corps de la reine sera encore rejoint dans la chapelle par ceux de Léopold Ier en 1865 et du prince Léopold, fils unique de Léopold II, en 1869. Pour l’inhumation du premier, une porte à encadrement de pierre néogothiqueLe style néogothique (à partir de 1860 environ) est une tendance architecturale mettant à l’honneur les formes ogivales et verticales issues du moyen-âge gothique. Le style néo-Tudor s’inspire plus particulièrement du style gothique teinté de Renaissance qui fleurit en Angleterre sous le règne des Tudors., dessinée par l’architecte Louis De Curte et sculptée par Georges Houtstont, est aménagée dans la chapelle.

Désaffectée en 1872 et tombée progressivement en ruine, l’église est rasée à partir de 1884, à l’exception de son chœur, et ce malgré l’opposition de la Commission Royale des Monuments. Sur les plans de l’architecte Auguste Van Aasche, une façade est créée en 1894-1896 pour fermer le sanctuaire, avec récupération de la porte conçue par De Curte. En 1895, des peintures murales sont découvertes lors du décapage des murs et relevées par Léon Bressers. C’est sur base de ces dessins que les peintures seront restituées en 1900-1901.

Description

Orienté au sud, ancien chœur de deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. droites, terminé par une abside à cinq pans.

Façades en moellonsPierres grossièrement équarries mises en œuvre dans une maçonnerie. de grèsTerre cuite de texture serrée, légèrement vitrifiée, glaçurée ou non. Le grès désigne également une famille de pierres composées de silice. lédien à haut soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. à double saillie couronnée d’un larmierMouluration horizontale qui présente un canal creusé dans sa partie inférieure, servant à décrocher les gouttes d’eau afin d’éviter leur ruissellement sur la façade. Le larmier isolé possède un chanfrein comme moulure supérieure. Le larmier constitue l'un des éléments de la corniche.. Elles sont scandées de contreforts à retraits sur larmier, à pinaclesAmortissement élancé de plan carré ou polygonal. et gargouillesStatue fantastique d'ordinaire traversée par un conduit relié à la corniche. La gueule de la statue crache les eaux à distance des murs. interrompant une mince corniche en quart de rond.
Gouttereaux percés de neuf étroites fenêtres à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. brisé inscrites en retrait dans une arcadeBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. à colonnettes à chapiteauCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. à crochets et à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en toreMoulure pleine de profil courbe, en portion de cercle ou d’ovale ou en demi-cœur.. Au flanc ouest, porte murée flanquée de colonnettes à chapiteauCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. à crochets sous arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. à voussure en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle..
Façade principale à pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. débordant et croix de pierre, assortie aux gouttereaux. Portail central néogothiqueLe style néogothique (à partir de 1860 environ) est une tendance architecturale mettant à l’honneur les formes ogivales et verticales issues du moyen-âge gothique. Le style néo-Tudor s’inspire plus particulièrement du style gothique teinté de Renaissance qui fleurit en Angleterre sous le règne des Tudors. à pinaclesAmortissement élancé de plan carré ou polygonal. et crêteCrête de toit. Grillage ou ornement continu en terre cuite ou en métal, qui court au faîte du toit., frappé des armes des Saxe-Cobourg-Gotha et des Orléans. Dans l’axe, oculusJour de forme circulaire, ovale ou polygonale. et deux fenêtres de pignon, la première semblable à celles des gouttereaux, la seconde au sommet, minuscule sous un linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie. trilobé.
Toit d’ardoise en bâtièreToit à deux versants. à égout retroussé, percée de deux lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres..

À l’intérieur, abside surélevée d’une marche. Fenêtres ébrasées à encadrements semblables aux extérieurs. Voûtes à croiséesBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit. d’ogives entre arcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. doubleaux retombant sur des piliersSupport vertical de plan carré. engagés, à colonnettes à chapiteauCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. à crochets; socles des piliersSupport vertical de plan carré. prolongés en banquettes et bagues des colonnettes prolongées en cordonCorps de moulure horizontal, à rôle purement décoratif, situé sur une partie quelconque d’une composition. sous les talus des fenêtres. ClefsClaveau central d’un arc ou d’une plate-bande. Il s’agit d’un élément architectonique. Le terme s'utilise également pour des éléments purement décoratifs qui évoquent une clef à rôle structurel. de voûte historiées représentant l’Agneau mystique, un pélican nourrissant ses petits avec deux animaux fantastiques et un ange à banderole et bible, tous ornés de pampres et de grappes de raisins.
Pavement de carreaux de céramique à motifs géométriques.
Maître-autel néogothiqueLe style néogothique (à partir de 1860 environ) est une tendance architecturale mettant à l’honneur les formes ogivales et verticales issues du moyen-âge gothique. Le style néo-Tudor s’inspire plus particulièrement du style gothique teinté de Renaissance qui fleurit en Angleterre sous le règne des Tudors. entre deux dalles funéraires du XVIIIe siècle. Niche du ciborium à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. trilobé.
À l’est, porte aujourd’hui murée de l’ancienne sacristie.
Bénitier médiéval en pierre intégré à la façade principale.

Calvaire (H)

Implanté en 1875 sur le rond-point de la patte d’oie, calvaire monumental en bois sur socleMassif surélevant un support ou une statue. octogonal en pierre bleue à retraits successifs.

Monuments funéraires

La majorité des monuments funéraires ont été réalisés par l’atelier Salu, actif entre 1872 et 1983 et implanté à l’entrée sud du cimetière (voir parvis Notre-Dame no16). Ils se trouvent principalement dans la partie est du cimetière, notamment autour de l’ancienne église. Quinze d’entre eux ont été classés comme monument en 1994 et 1997.

Monument de la famille Ghémar (I) (enseignantes et photographe). Groupe sculpté en pierre blanche, réalisé en 1872 par Albert-Ernest Carrier-Belleuse, sur un socleMassif surélevant un support ou une statue. monumental en pierre bleue. Allégorie des Sciences et de l’Enseignement.

Monument d’Émile Bockstael (J) (bourgmestre de Laeken de 1877 à 1920). Réaffecté en 1924 par François Malfait, ancien pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. d’accès des galeries funéraires, formant arcadeBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. en pierre bleue aux armes de la commune de Laeken. Vitrail de L. De Contini. Buste de Bockstael sculpté par P. Theunis.

Monument d’André Van Hasselt (K) (homme de lettres). Monument en forme de colonne, en pierre de Bentheim patinée de noir, réalisé par Charles-Auguste Fraikin.

Monument de Joseph Poelaert (L) (architecte de l’église Notre-Dame de Laeken). Mémorial de 1880 surmontant le tombeau familial situé dans les galeries funéraires. Dessinée par son collaborateur Joachim Benoît, chapelle classique ouverte à fronton, qui évoque le portique du Palais de Justice de Bruxelles. Buste de Poelaert sur socleMassif surélevant un support ou une statue. figurant les attributs de l’architecte.

Monument de la famille Suys (M) (architectes). Monument en pierre blanche dessiné par l’architecte Léon-Pierre pour son père, Tilman-François, représenté en médaillon par J. Jaquet.

Monument d’Ernest Salu III (N) (sculpteur funéraire). Monument de 1927 en marbre de Carrare, avec buste d’Ernest Salu I réalisé par son fils, Ernest Salu II.

Monument de la famille Vaxelaire (O) (famille de commerçants à la tête du grand magasin «Au Bon Marché»). Chapelle néogothiqueLe style néogothique (à partir de 1860 environ) est une tendance architecturale mettant à l’honneur les formes ogivales et verticales issues du moyen-âge gothique. Le style néo-Tudor s’inspire plus particulièrement du style gothique teinté de Renaissance qui fleurit en Angleterre sous le règne des Tudors. conçue en 1925 par l’architecte F. Willemaers, en pierre d’Euville avec porte en bronze et vitrail représentant saint François. Elle surmonte le caveau familial, situé en bout de perspective de la grande avenue des galeries funéraires.

Monument de Joseph Léon Dillen (P) (critique et marchand d’art). Exemplaire authentique en bronze du Penseur de Rodin, acheté par Dillen au musée Rodin pour imiter la tombe du sculpteur français. Implanté dans le cimetière en 1927, il a été déplacé en face de l’entrée côté square Cardijn en 1930 pour mieux le mettre en valeur.

Monument d’Alphonse Balat (Q) (architecte des serresBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie. royales de Laeken). Monument en pierre bleue en forme de sarcophage incliné.


Monument de La Malibran (R) (cantatrice et épouse du violoniste Charles de Bériot, également inhumé dans le cimetière). Chapelle funéraire d’inspiration antique, conçue en 1838 par Tilman-François Suys. PavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. carré à dômeToit de plan centré à versant continu ou à pans, galbé en quart de cercle ou d'ovale., en pierre blanche et pierre bleue. Porte ajourée en bronze. Statue en marbre blanc de la cantatrice en tenue de Norma, sculpté par Guillaume Geefs, sur socleMassif surélevant un support ou une statue. en pierre bleue avec quatrain de Lamartine dédié à la cantatrice.

Monument de Georges De Ro (S) (bourgmestre de Neder-Over-Heembeek). Groupe en marbre blanc sculpté par Isidore de Rudder et représentant les trois âges de la vie.

Monument de Ferdinand Nicolay (T) (philanthrope). Sur haut socleMassif surélevant un support ou une statue. en pierre bleue, statue en marbre blanc du sculpteur Charles-Auguste Fraikin, représentant le défunt assis.

Monument de Ferdinand Moselli (U) (agent de change). Monument autrefois couronné par Le génie de la mort, sculpture en bronze de Julien Dillens.

Monument du comte Coghen (V) (homme politique). Chapelle néo-romane en pierre bleue attribuée à Jean-Pierre Cluysenaer. Gisant en marbre de Carrare du comte sculpté par Guillaume Geefs en 1864.

Monument de Marie Pleyel (W) (pianiste). Monument d’inspiration antique conçu en 1876 par Henry Pickery et représentant une femme appuyée contre un sarcophage qui repose sur un socleMassif surélevant un support ou une statue. sculpté du portrait de la pianiste.


Galeries funéraires (D)

Vaste ensemble de galeries funéraires souterraines de plus d’un hectare et demi, totalisant 300 mètres de couloirs voûtés en berceau, éclairés par des canons de lumière, avec monuments commémoratifs en surface. Quelques monuments funéraires interrompent la régularité des séries de niches, superposées par cinq dans les deux premières zones (D1 et 2) et par quatre dans la plus récente (D3).
Centrée sur le monument Bockstael (J), la zone la plus ancienne (D1) est partiellement en maçonnerie de briques et partiellement en béton non armé. Cette partie est accessible par un plan incliné.
Accessible par un escalier exécuté par l’entrepreneur Balton-Aubert, la deuxième zone (D2), entièrement en béton non armé, s’étend perpendiculairement à la grande galerie. La dernière zone (D3) comprend trois galeries parallèles reliées entre elles par une quatrième, courbe, depuis laquelle deux escaliers droits mènent au péristyle en surface.

En surface, des stèles réalisées aux frais de la Ville reprennent les noms des occupants des galeries funéraires. Entre ces stèles prennent place quelques monuments funéraires. Dans la troisième zone de galeries (D3), péristyle en pierre bleue en arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. de cercle, conçu en style Art DécoStyle Art Déco (entre-deux-guerres). Tendance à la géométrisation des formes et des ornements architecturaux, doublée de jeux de matériaux, de textures et de couleurs. par François Malfait. Il loge des escaliers d’accès aux galeries.

Classement du chœur de l’ancienne église le 09.03.1936.
Classement du monument de Ferdinand Nicolay le 14.04.1994.
Classement de 14 monuments funéraires le 06.02.1997.
Classement comme ensemble de la première galerie funéraire et des monuments la surmontant le 06.02.1997.

Classé comme site du cimetière le 14.01.1999.

Sources

Archives
AVB/NPP G2.

Ouvrages
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CELIS, M., VANDENBREEDEN, J., VAN SANTVOORT, L., Autour du Parvis Notre-Dame à Laeken (coll. Des pierres pour le dire), Crédit Communal - Fondation Roi Baudouin, Bruxelles, 1994.
CELLULE PATRIMOINE HISTORIQUE DE LA VILLE DE BRUXELLES, Promenades bruxelloises. 6. Le cimetière de Laeken, 1999.
COSYN, A., Laeken Ancien & Moderne, Imprimerie scientifique Charles Bulens, Bruxelles, 1904, pp. 47-70.
COSYN, A., Le Cimetière de Laeken, Imprimerie scientifique Charles Bulens, Bruxelles, 1906.
GUILLAUME, A., MEGANCK, M., Atlas du sous-sol archéologique de la région de Bruxelles. 24. Laeken, Direction des Monuments et des Sites – Musées royaux d’Art et d’Histoire, Bruxelles, 2012, pp. 46-56.
MOUZELARD, C., RODIN, Auguste (1840-1917), ‘Le Penseur’, grand modèle, 1903 (fonte 1926-1927). Bruxelles, cimetière de Laeken (travail inédit de bachelier en histoire de l’art), ULB, 2011.
NOTERMAN, J., Guide des cimetières de Bruxelles, J-M Collet, Braine-l’Alleud, 1998.
PIAZZA, M., Cimetière de Laeken, Ville de Bruxelles, 2013.
SCHOETERS, S., Quatre cimetières de Bruxelles, Tempus Publishing Group Ltd, 2005.
VANDERVELDE, C., Les champs de repos de la Région bruxelloise, Bruxelles, 1997.

Périodiques
CLAUS, A., «Deux sépultures au cimetière de Laeken de familles appartenant à l'histoire d'Uccle: les de Roest d'Alkemade - Sire Jacobs et les Coghen»Ucclensia, 31, mars 1970, pp. 2-12.
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HAVERMANS, A-M, et al, «Les galeries funéraires du cimetière de Laeken», Tafofiel, 14, Epitaaf, septembre 2012.
PECHEUR, B., «Le projet de restauration des galeries funéraires du cimetière de Laeken», Bruxelles Patrimoines, 8, septembre 2013, pp. 68-71.
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Cartes / plans
FERRARIS, J. J. F., Carte de Cabinet des Pays-Bas autrichiens et de la Principauté de Liège, 1777.
POPP, P. C., Atlas cadastral de Belgique, plan parcellaire de la commune de Laeken avec les mutations, 1866.
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