Typologie(s)

entrepôt/dépôt
maison ou immeuble de rapport

Intervenant(s)

Guillaume DU CROIXarchitecte1911

Styles

Éclectisme
Beaux-Arts

Inventaire(s)

  • Actualisation de l'inventaire d'urgence (Sint-Lukasarchief - 1993-1994)
  • Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
  • Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)
  • Inventaire d'urgence du patrimoine architectural de l'agglomération bruxelloise (Sint-Lukasarchief 1979)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

  • Artistique
  • Esthétique
  • Historique
  • Urbanistique

Recherches et rédaction

2016-2017

id

Urban : 37604
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Description

Ensemble de trois immeubles de logements conçus par l’architecte Guillaume du Croix en 1911, les nos138-142 et 144 pour le compte de l’entrepreneur Alfred Hulpiau. Signature «G: du CROIX / ARCHITECTE / BRUXELLES» sur le soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. du no138-142. Cet immeuble fut primé au concours de façades organisé par la Commune pour les années 1911-1912.

De style éclectique, les nos136 et 144 présentent des façades identiques en miroir, de composition asymétriqueDans l'inventaire, une façade est dite de composition asymétrique lorsqu’elle compte deux travées inégales. À Bruxelles, ce type de façade s’élève souvent sur trois niveaux. La travée principale est d’ordinaire mise en évidence par un ressaut, par un ou plusieurs balcons et par un décor plus élaboré. Les caves, d’ordinaire à demi enterrées, se marquent en façade par un soubassement élevé.. De style Beaux-ArtsStyle Beaux-Arts (de 1905 à 1930 environ). Courant architectural puisant son inspiration dans les grands styles français du XVIIIe siècle. Riche et ornementé, il se caractérise souvent par des élévations en (simili-)pierre blanche et/ou brique orangée ainsi que par l’usage du fer forgé pour les garde-corps et la porte., le no138-142 compte deux habitations et une porte cochère centrale menant à l’atelier de l’entrepreneur, se développant à l’arrière des trois immeubles, parallèlement au boulevard.

Aux nos136 et 144, façade en briques blanches, rehaussée de pierre bleue. Travée principaleTravée la plus large de l’élévation, marquée par un ressaut et une décoration plus abondante. Les façades de composition asymétrique comportent d'ordinaire une travée principale. flanquée de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. colossaux. Balconnet de plan cintré au premier étage, deux fenêtres jumelles au second. Éléments de pierre rainurés. Corniches conservées, sur doubles consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console.. Huisserie remplacée, excepté la porte du no144; impostesUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. toutes à petits-bois à l’origine.

Boulevard Émile Bockstael 138-142, élévation, AVB/TP Laeken 3478 (1911).

Au no138-142, élévation de trois niveaux comptant deux travées inégales de part et d’autre d’une travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. centrale en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. et passant la corniche. Façade parementée de plaques de céramique jaune et rehaussée de pierre bleue. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. pour la plupart à encadrement à crossettesRessauts décoratifs situés aux angles d’un élément tel qu’un encadrement. ouvragées et corniche cintrée. Aux étages, appuisAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. à becPetite bouche par laquelle s’évacuent les eaux pluviales. Le terme désigne également un motif décoratif qui évoque un bec., en saillie de plan cintré. En travées latérales, fenêtres jumelles au rez-de-chaussée. Bow-windowDe l’anglais bow (arc dans le sens d’arqué, courbé) et window (fenêtre). Le bow-window apparaît avec l’Art nouveau. Il s’agit d’un élément en surplomb qui s’intègre par son plan cintré à la façade. Il se différencie de la logette, d’ordinaire de plan rectangulaire et qui paraît appliquée sur la façade. Le bow-window peut occuper plusieurs niveaux. à pans latéraux concaves et allègePartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. en marbre rouge, sur culot à décor végétal. Il porte une terrasse à jouesLe terme joues désigne les petits côtés d’un balcon, entièrement en pierre ou en maçonnerie. de même plan et grille en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. à dessin Art nouveau. Travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. axiale percée de l’entrée cochère. Aux étages, encadrement de pierre formant arcadeBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol.. Sommet percé d’un oculusJour de forme circulaire, ovale ou polygonale.. Corniche conservée. Huisserie remplacée, excepté la porte du no138; impostesUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. toutes à petits-bois à l’origine.

Imposant atelier arrière de six travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. et trois niveaux sous toiture à croupes, ajouré de larges baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement..


Sources

Archives
AVB/IP II 684 (1903-1915).
AVB/TP 136: Laeken 3479 (1911); 138-142, 144: Laeken 3478 (1911).

Périodiques
«Groupe de Maisons, Boulevard Bockstael, 146-148-150, Laeken», Album de la Maison Moderne, 5e année, pl. 5.