Typologie(s)

Serre

Intervenant(s)

Alphonse BALATarchitecte1874-1895

Henri MAQUETarchitecte1902

Charles GIRAULTarchitecte1905

Styles

Éclectisme

Inventaire(s)

  • Inventaire du patrimoine industriel (La Fonderie - 1993-1994)
  • Inventaire du patrimoine d'ingénierie (2011)
  • Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)
  • Le patrimoine monumental de la Belgique. Laeken - Domaine Royal (DPC - DCE)
  • Les charpentes dans les églises de la Région de Bruxelles-Capitale 1830-1940 (Urban - 2019)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

  • Artistique
  • Esthétique
  • Historique
  • Paysager
  • Scientifique
  • Technique
  • Urbanistique

Recherches et rédaction

2021

id

Urban : 36609
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Description

 

1. Historique

Les serresBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie. royales de Laeken ont été édifiées entre 1874 et 1905 à l’initiative du roi Léopold II, principalement sous la direction de l’architecte Alphonse Balat, puis des architectes Henri Maquet et Charles Girault.

Passionné par les fleurs et les plantes exotiques, le roi a pour ambition de construire un jardin d’hiver à Laeken dès son accession au trône en 1865. Ce projet s’inscrit dans le cadre des travaux de transformation entrepris au château de Schoonenberg. Le roi a pour objectif de faire de cet ancien château un Palais de la Nation, à la fois lieu de congrès, espace de fêtes et réceptions publiques. Ainsi les serresBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie. allaient également servir à l'accueil d'hôtes de marque et de personnalités étrangères, chaque pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. étant transformable en salle à manger, salle de fête et salle de spectacle.

Léopold II confie la réalisation de son projet à son architecte Alphonse Balat, familiarisé depuis des années avec la construction de serresBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie. puisqu’il avait notamment construit les jardins d’hiver des châteaux de Beauraing, de Jehay, de Presles et du Palais d’Assche. On lui doit également la SerreBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie. Victoria du Jardin botanique, dont la forme s’apparente à celle du futur Jardin d’Hiver du château de Laeken. Le roi sollicite également les conseils du célèbre botaniste Jean Linden (1817-1898) qui se charge de la conception du chauffage, primordial pour la conservation des plantes tropicales.

Le complexe des serresBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie. s’inscrit dans le prolongement de l’aile gauche du château de Laeken. En partant de l’Orangerie (1817), A. Balat dessine un couloir de verre la reliant à une rotonde, le Jardin d’Hiver, qui servira par la suite de point de jonction à la circulation dans tout le complexe. La rotonde n’est pas sans rappeler la Palm House aux Kew Gardens près de Londres (architecte Decimus Burton et ingénieur Richard Turner, 1844), dont la construction spatiale fut reprise dans le Crystal Palace conçu pour l’Exposition Universelle de Londres.

Pour la fourniture des poutrelles de fer, A. Balat s’adresse en 1874 aux entreprises A. Durieux et Cie (Louvain), également appelée Société anonyme des Ateliers de la Dyle, seule firme belge s’occupant de construction métallique.

Les serresBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie. royales sont officiellement inaugurées le 20.05.1880.

Soucieux de permettre au plus grand nombre de profiter de ses collections de plantes, Léopold II décide d’ouvrir les serresBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie. au public au printemps, une tradition toujours respectée aujourd’hui. Les serresBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie. rassemblent un patrimoine botanique unique comprenant des milliers d’arbres, arbustes, fleurs et plantes dont certaines menacées d’extinction dans la nature (Cibotium regale, originaire du Mexique et du Guatemala). L’âge des plus anciens palmiers acquis par Léopold II lui-même est estimé à 150 ans. 44 orangers font partie de la collection initiale du XVIIIe siècle (en provenance de l’orangerie de Tervueren érigée par les archiducs Albert et Isabelle). Les 296 variétés de camélias (dont certaines plantes appartiennent aux plantations originelles de Léopold II dont c’était la passion) constituent la plus importante collection de camélias en serreBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie. et la plus ancienne collection de cette ampleur dans le monde.

Une vaste campagne de restauration a été réalisée par la Régie des Bâtiments dans les années 1980 et achevée en 2001, en collaboration avec la Donation royale.


2. Description sommaire

Complexe composé de 36 pavillonsLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. de verre et de fer (couleur verte), organisés en trois zones et couvrant une superficie de 1,5 hectare:

-la première zone, conçue pour recevoir les hôtes, est formée d’un groupe de bâtiments monumentaux que sont la SerreBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie. de l’Embarcadère, la SerreBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie. du Congo, le Jardin d’Hiver, la SerreBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie. Maquet attenante, et l’Orangerie construite en 1817 sur ordre de Guillaume Ier. Elles se succèdent en ligne droite et communiquent avec le château par la SerreBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie. du Théâtre;

-la deuxième appelée Plateau des Palmiers est une zone plus intime que la première et regroupe le Débarcadère, la SerreBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie. aux Palmiers et le PavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. des Palmiers, l’Église de Fer et la Sacristie, la SerreBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie. aux Azalées et les serresBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie. de culture d’Albert Ier;
-la troisième zone s’étend entre les deux grands ensembles de serresBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie. et rassemble les galeries (de surface et souterraines) et les couloirs ou passages vitrés, ponctués de petits pavillonsLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. intermédiaires.
Les cheminées des chaudières, en forme de minarets, sont intégrées dans l’ensemble.

Orangerie. Construite en 1817-1819 sur ordre de Guillaume Ier des Pays-Bas, architecte Guislain-Joseph Henry, en collaboration avec l’architecte lillois François Verly. Bâtiment rectangulaire de style néoclassique, qui s’étend sur 97 mètres de long, treize mètres de large et huit mètres de haut. Reliée au château par la Serre du Théâtre.
Façade principale alignant 26 colonnes toscanes engagées sous architrave surlignée d’une corniche et d’une balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. garnie de vases en pierre. Au centre, large porte d’entrée flanquée de deux colonnes reliées par un arc cintré, sous frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. portant le monogramme de Léopold II, résultant d’une transformation de 1892.
À l’intérieur, plafond découpé en caissons par des poutres reposant sur des consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console.. Sol couvert de graviers.
Importantes transformations en 1883: adjonction de la Serre-Salle à Manger consistant en une salle rectangulaire terminé en arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. de cercle, dotée d’un parquet et conservant son éclairage en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. d’origine; dans le mur nord à l’origine aveugle, percement destiné à l’aménagement d’une ample galerie de liaison vers le Jardin d’Hiver et de deux serresBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie. annexe.
Elle abrite les orangers ainsi qu’une collection de lauriers, de rhododendrons et de camélias. Buste de Léopold II du sculpteur Jef Lambeau.

Jouxtant l’Orangerie, la Serre du Théâtre, construite à l’origine par A. Balat, est reconstruite en 1905 par l’architecte Charles Girault alors qu’il a été nommé par Léopold II pour agrandir le château. Serre composée d’un vaisseau central rectangulaire en pierre, couvert d’une voûte arrondie. Comprenant une scène et une abside de verre pouvant faire office de salle de théâtre. Plusieurs niches encastrées (camélias). Entièrement démontée et reconstruite par la Régie des bâtiments.

Jardin d’Hiver (1874-1876). La plus importante des serresBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie. et la première à avoir été construite. Destinées à accueillir des réceptions et des bals.
Rotonde de 57 mètres de diamètre et de 25 mètres de haut, couverte d’une coupoleVoûte de plan central. Elle peut être circulaire, ovale, polygonale, à côtes, en plein cintre, surbaissée, surhaussée, etc. de verre dont la structure est formée par 36 arcs de fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion. ayant trois points d’appui:
-un premier anneau extérieur de pierre, apposé sur les fondations;
-un second anneau de pierre naturelle qui constitue l’architrave ininterrompue de 36 colonnes doriques de marbre blanc cannelées, reliées par une architraveMoulure inférieure de l’entablement, située sous la frise. à motifs de gouttes sous entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne.;
-le bord inférieur de la lanterne qui somme la coupoleVoûte de plan central. Elle peut être circulaire, ovale, polygonale, à côtes, en plein cintre, surbaissée, surhaussée, etc., elle-même coiffée de la couronne royale.
Tête des 36 arcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. maintenue par groupe de trois autour de boucles en forme de palmettesOrnement symétrique dont la forme est proche de celle d’une palme. La palmette est parfois composée de feuilles d’acanthe. qui s’appuient à leur tour à la coupole.
Au sol, au centre de la mosaïque, millésime «1876» complété par le monogramme de Léopold II.
Coupole entourée d’une galerie circulaire surmontée par de grands arcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. boutants.

Chauffage central installé dans la serreBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie. en 1876 par la société française Geneste, Herscher & Cie qui construit également les cheminées en métal. L’installation ne donnant pas satisfaction, elle est ensuite transformée par la firme gantoise Ch. Delacroix.

Les dimensions de cette serreBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie. ont permis la plantation de palmiers de haute tige, dont la plupart datent encore de l'époque de Léopold II. La serre abrite aussi des dattiers, sabals, howeas, fougères arborescentes, bananiers, zamias, aralias, daturas.

Le Jardin d’Hiver, intérieur (photo 2020).

Le Jardin d’Hiver est relié par des galeries vitrées à la Serre du Congo (1886-1887, A. Balat), qui est beaucoup plus petite et de forme carrée, à l’Orangerie (1817) et à la SerreBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie. Maquet (1902).

La SerreBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie. du Congo a été construite en 1886-1888, en même temps que la Serre de l’Embarcadère, soit un an après la reconnaissance de la souveraineté de Léopold II sur la colonie africaine lors du congrès de Berlin. Celui-ci voulait y abriter des plantes en provenance du Congo mais peu d’entre elles se prêtant à la culture en serreBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie. il dut se contenter d’y planter palmiers, caoutchoucs et fougères.

La Serre de l’Embarcadère forme le départ de l’ensemble du complexe. Anciennement appelée «Serre Perron» parce que les visiteurs y arrivaient en calèche et qu’elle devait devenir la porte d’accès à une gare souterraine desservant le château. Aujourd’hui à usage de hall d’accueil pour les invités aux réceptions organisées dans le Jardin d’Hiver (un escalier y conduit) ou la Serre-Salle à Manger.

Composée de deux sections longitudinales (parallèles) coiffées d’une voûte en berceau: la première est percée de trois portes et comporte deux pavillons d’angle à coupolesVoûte de plan central. Elle peut être circulaire, ovale, polygonale, à côtes, en plein cintre, surbaissée, surhaussée, etc. lanterneaux; le centre de la seconde est coiffé d’une coupoleVoûte de plan central. Elle peut être circulaire, ovale, polygonale, à côtes, en plein cintre, surbaissée, surhaussée, etc. quadrangulaire dont la structure est supportée par de fines colonnes corinthiennes métalliques. Statues L’Aurore et Le Soir du sculpteur Charles Van der Stappen; vases ramenés de Chine (1864-1865) par Léopold II dans les années 1860 et garnis de médinillas (plantes tropicales des Philippines). Dispositif d’éclairage d’origine conservé.

De l’Embarcadère, un escalier de marbre blanc couvert d’une voûte en croisée d’ogives permet d’accéder à la Serre du Congo (1886-1888). À proximité de l’escalier, buste de Léopold II par le sculpteur Jef Lambeaux. Directement rattaché à l’annexe du Jardin d’Hiver, bâtiment quadrangulaire couvert d’une coupoleVoûte de plan central. Elle peut être circulaire, ovale, polygonale, à côtes, en plein cintre, surbaissée, surhaussée, etc. centrale octogonale, dont chaque angle est pourvu d’une petite coupoleVoûte de plan central. Elle peut être circulaire, ovale, polygonale, à côtes, en plein cintre, surbaissée, surhaussée, etc. quadrangulaire. Toiture portée par de minces colonnes en fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion. à chapiteauCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. corinthien et sommée de l’Étoile, symbole de l’État du Congo.

Le complexe du Jardin d’Hiver est relié au Plateau des Palmiers par la Grande Galerie, un grand couloir de verre de plus de 200 mètres de long divisé en trois tronçons distincts:
-de la Serre-Miroir à la SerreBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie. de l’Embarcadère par un souterrain dont les murs sont couverts de figuiers rampants, piqués de fougères (Galerie souterraine);
-de la SerreBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie. de Diane à la SerreBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie. Miroir, affublée d’un pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. d’entrée et d’une nouvelle orangerie (également appelée Galerie des Géraniums);
-de la SerreBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie. aux Azalées à la SerreBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie. de Diane, avec deux galeries latérales aboutissant, l’une à la statue de Diane de Gabès, l’autre dite la Croix aux Fougères à une dizaine de serresBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie. de culture (géraniums).

Accessible via la partie souterraine de la Grande Galerie, la Serre-Miroir (appelée anciennement «Pavillon de Narcisse»; statue de Narcisse disparue) abrite un bel escalier à angle droit surmonté d’un toit vitré en croiséesBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit. d’ogives, auquel pend une fougère royale. Rampe couverte d’une plante grimpante. Miroir dans une paroi en rocaille. Murs couverts de figuiers rampants piqués de fougères à cornes d’élan; cannelier.

À droite de la Serre-Miroir, petite galerie avec pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. d’entrée reliant la Serre-Miroir avec la Nouvelle Orangerie.

La Nouvelle Orangerie, probablement de l’architecte Henri Maquet et construite en même temps que la serreBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie. qui porte son nom (1902). Bâtiment rectangulaire aux angles arrondis, couvert d’une voûte en berceau vitrée. Conçue comme une galerie à arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol.. Façade en pierre blanche percée de grandes fenêtres en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle.. Toiture-terrasse fermée d’une monumentale balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. de pierre bleue. Utilisée pour la culture des plantes d’appartement.

Reliée au Jardin d’Hiver via la Serre Maquet, construite en 1902 en remplacement de la SerreBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie. aux Camélias qui avait elle-même été construite par A. Balat qui l’achève en même temps que le Jardin d’Hiver. Entièrement démontée et reconstruite en 2002 par la Régie des Bâtiments.

Traversée par la Grande Galerie qui la coupe en deux parties inégales, la Serre de Diane (A. Balat, 1885-1887) est une réplique en miniature du vaisseau central bombé de la SerreBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie. des Palmiers (plan ovale). Elle doit son nom à une statue de Diane, déesse de la chasse, située dans la plus grande partie de la serreBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie.. Fougères arborescentes, palmiers, polypodes, dombéyas, eucalyptus, orchidées et autres chamærops.

La Grande Galerie aboutit ensuite à la zone du Plateau des Palmiers situé à l’extrémité du domaine, à proximité de l’avenue du Parc royal. Sa construction, qui s’étale de 1892 à 1905, débute avec l’édification de la Serre des Palmiers. La forme de cette serreBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie. évoque celle d’une église avec sa nef, son transept, son abside terminée par une serreBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie. circulaire basse et ses voûtes en forme de palmes. Éléments de l’armature métallique ornés de motifs végétaux d’inspiration Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise.. Comme dans les autres serresBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie., motifs de volutes découpés dans les plaques des autres arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol.. Abrite des caoutchoucs, bananiers, palmiers et orchidées. Partie centrale creusée de fosses profondes de trois mètres (1945 et 1987) pour accueillir des palmiers éventails devenus trop grands.

La SerreBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie. des Palmiers donne accès à un escalier conduisant au Pavillon des Palmiers (1880): espace quadrangulaire abritant une chambre précédée d’un office. Léopold II y passa les dernières années de sa vie (jusqu’en 1909).

Un second escalier permet de rejoindre une galerie conduisant à la Serre des Azalées (1885), la seule serre de culture livrée préfabriquée par la Compagnie continentale d’Horticulture de Gand (buste en bronze de Louis Paras, jardinier en chef du domaine de 1921 à 1939, par la reine Élisabeth). Elle donne sur la Grande Galerie et sur l’atelier de sculpture que s’était fait construire la reine Élisabeth en 1938: petit cottage surmonté d’un toit de chaume et notamment doté d’une large baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. vitrée donnant vers le parc.

L’ancien atelier de la Reine Elisabeth (1938) (photo 2020).

Depuis la SerreBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie. des Palmiers on accède également via une loggiaPetite pièce dans-œuvre, largement ouverte sur l’extérieur par une ou plusieurs larges baies non closes par des menuiseries. d’inspiration italienne à la Serre du Débarcadère servant de pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. d’accueil lors de l’ouverture des serresBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie. au public. Couverte d’une remarquable voûte en berceau vitrée soutenue par des piliersSupport vertical de plan carré. de fonte. ArcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. de la structure se rejoignant sous le motif ornemental qui couronne les piliersSupport vertical de plan carré.. ArcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. décorés de motifs en volutesOrnement enroulé en spirale que l’on trouve notamment sur les chapiteaux ioniques, les consoles, les ailerons, etc. de fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. retrouvés dans la plupart des serresBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie.. Lampes de cuivre d’origine, fixées à l’axe central du toit. Copie de la statue de David par Donatello.

Enfin une galerie dénommée le Chemin du Paradis relie la SerreBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie. aux Palmiers à l’Église de fer et à la Sacristie qui ne seront utilisées qu’une dizaine d’années, jusqu’à ce que l’architecte Charles Girault intègre une nouvelle chapelle dans la nouvelle aile droite du château. Achevée en 1895 et construite sur le point le plus élevé du parc, église en forme de croix byzantine à sept chapelles rayonnantes, surmontée d’une coupoleVoûte de plan central. Elle peut être circulaire, ovale, polygonale, à côtes, en plein cintre, surbaissée, surhaussée, etc. octogonale reposant sur huit colonnes de granit et coiffée d’un clocher. Profondément remaniée en 1937 avec la Sacristie qui consiste en un bâtiment polygonal sous toiture légèrement inclinée.

Entre la SerreBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie. de Diane et la SerreBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie. des Azalées, à droite de la Grande Galerie, huit serresBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie. de culture accompagnées d’une galerie centrale érigées peu avant la Première Guerre mondiale (sous le règne d’Albert Ier) et appelées la Croix des Fougères.

Sources

Ouvrages
COSYN, A., Laeken ancien et moderne, Imprimerie scientifique Charles Bulens, Bruxelles, 1904.
DEMEY, Th., Le domaine royal de Laeken, Ministère de la Région de Bruxelles-Capitale, Bruxelles, 2004 (coll. Bruxelles, Ville d’Art et d’Histoire, 37).
DEMAY, Th., Léopold II (1865-1902). La marque royale sur Bruxelles, Badeaux, Bruxelles, 2009.
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Périodiques
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