Statut juridique

Classé depuis le 18 novembre 1976

Recherches et rédaction

2005-2006

 

Partagé entre les territoires communaux d'Ixelles et de Bruxelles, le parc, de forme pentagonale, est circonscrit par le rond-point de l'avenue Louise, les rues de la Vallée, du Buisson, de Belle-Vue et du Monastère.

Cet espace qui sauvegarde la vue vers les étangs d'Ixelles depuis l'avenue a été aménagé à l'instigation de Léopold II, dans la mouvance du percement et de la construction de l'avenue Louise et des quartiers périphériques. Il est conçu sur les plans de 1873 de l'inspecteur-voyer des faubourgs de Bruxelles, Victor Besme.

Le monarque, pour maintenir le caractère de promenade de l'avenue Louise et l'aspect pittoresque des étangs, n'hésite pas à acquérir personnellement, le 16 septembre 1873, 1 ha 59 à la Société de l'Avenue Louise, propriétaire d'une grande partie des terrains situés en contrebas de l'avenue Louise et par ailleurs chargée de l'aménagement du quartier. Ce faisant, il entame sa première intervention directe pour l'embellissement de la capitale. Directement, le roi envisage de créer un jardin public, réalisé effectivement trois ans plus tard. Il en assure également l'entretien. En 1900, dans le cadre de la donation royale, il offre à l'État ce site exceptionnel, en échange de certaines conditions, dont le maintien et l'entretien de ce parc. L'ensemble des parterres et pelouses descendant de l'avenue Louise vers les étangs reçoit le nom de Jardin du Roi en séance du Conseil communal du 29.05.1969.

Jardin du Roi (photo 2005).

Sur un terrain en déclivité, jardin au tracé géométrique, tranchant sur le caractère paysager de l'aménagement des étangs avec lesquels il assure la liaison. Dans le haut du jardin, un demi-cercle épouse le tracé du rond-point et donne lieu, en son milieu, à une vaste allée ménageant une stricte perspective depuis l'avenue vers les étangs. Organisée autour d'un terre-plein gazonné, cette allée est plantée de deux rangées d'érables negondo. Dans l'axe, une sculpture du roi en pierre blanche (sculpteur René Cliquet, 1969) confirme la perspective. De part et d'autre de l'allée, le jardin s'organise symétriquement autour de deux vastes cercles, ceints de haies de charmes et abritant des jeux d'enfants.

Sources

Archives
AVB/Bulletin communal de Bruxelles, 1969.

Ouvrages
Bruxelles, Monuments et Sites classés, Région de Bruxelles-Capitale, Service des Monuments et Sites, Bruxelles, 1994, p. 333.
Demey, T., Bruxelles en vert, Badeaux, Bruxelles, 2003, pp. 275-277.
Duquenne, X., L'avenue Louise à Bruxelles, Xavier Duquenne éd., Bruxelles, 2007.