Typologie(s)

immeuble à appartements

Intervenant(s)

Stanislas JASINSKIarchitecte1936-1937

Statut juridique

Classé depuis le 14 janvier 2016

Styles

Modernisme

Inventaire(s)

  • Actualisation de l'inventaire d'urgence (Sint-Lukasarchief - 1993-1994)
  • Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
  • Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

  • Artistique
  • Esthétique
  • Historique
  • Urbanistique

Recherches et rédaction

2005-2006

id

Urban : 16040
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Description

Au n°453, Résidence Belvédère, immeuble à appartements de style moderniste, conçu en 1936-1937 par l'architecte Stanislas Jasinski en remplacement d'un hôtel particulier de 1900 des architectes C. Bosmans et H. Vandeveld. La parcelle sur laquelle s'implante l'immeuble traverseÉlément horizontal divisant une baie ou pièce horizontale d'une menuiserie. l'îlot : au no 13 rue Paul Lauters se trouve l'entrée du parking.

Immeuble-manifeste de la pensée de Jasinski pour qui la ville ancienne et son mode d'y vivre sont obsolètes. Volontairement polémique, l'architecte veut susciter les réactions « pour ou contre », notamment par des encarts publicitaires par voie de presse. En 1936, il remet un 1er projet à la Ville pour un immeuble de onze étages, avec deux appartements par niveau. En 1937, il revient avec un nouveau projet, celui actuellement réalisé, comptant un seul appartement par étage. Stanislas Jansinski concevra en 1947-1948 un immeuble quasi identique au no 339-341 de l'avenue Louise.

Dès 1940 l'immeuble a servi de siège à la Gestapo. Il fut le théâtre de l'acte de bravoure du capitaine de Selys Longchamps (voir notice de la sculpture Baron Jean de Selys Longchamps), qui piqua avenue Émile Demot pour faire feu sur le bâtiment. Une plaque apposée au r.d.ch. commémore cet évènement. La Gestapo occupa aussi les nos 347, 418 et 510 de l'avenue Louise. Dans les caves du no 347, qui servaient de cellules, on peut toujours observer des traces d'inscriptions incisées dans les murs par les détenus. Les caves des nos 453 et 347 (1937, architecte Jean-Florian Collin) ont été classées comme monument le 14.01.2016.

Façade en pierre blanche de douze niveaux, les trois derniers en retrait successif. R.d.ch. en pierre bleue avec entrée dans l'axe. Étages caractérisés par des balcons couverts latéraux, à parapetUn parapet en maçonnerie est un muret servant de garde-corps. surmonté d'un garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... à croisillons. Ces balcons flanquent un oriel central polygonal, largement ajouré. Porte métallique d'origine. ChâssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. partiellement remplacés.

Intérieur : un appartement à quatre chambres par niveau.

Sources

Archives
AVB/TP 2268 (1900), 50622 (1936), 50623 (1937) ; 339-341 : 60782 (1948).

Ouvrages
PONTEVILLE, I., DARTEVELLE, A., Avenue Louise 347 Louizalaan. Dans les caves de la Gestapo / In de kelders van de Gestapo, Centre de recherches et d'Etudes Historiques de la Seconde Guerre Mondiale/Navorsings – en Studiecentrum voor Geschiedenis van de Tweede Wereldoorlog, Buch Edition, Ceges, Bruxelles, 1996.

Périodiques
FLOUQUET, P.-L., « Détruire pour créer… ! », Bâtir, 49, 1936, pp. 952-954.
« Le résidence Belvédère », Clarté, 3, 1939, pp. XXVI-XXVIII.
« Hôtel, avenue Louise, no 453, à Bruxelles », L'Émulation, 1903, pl. 44-47.

Presse
Le Soir, 22.11.1936.

Sites internet
http://www.brusselsremembers.irisnet.be