Typologie(s)

hôtel particulier

Intervenant(s)

Henry VAN DE VELDEarchitecte1929-1930

Statut juridique

Classé depuis le 16 mars 1995

Styles

Modernisme

Inventaire(s)

  • Actualisation de l'inventaire d'urgence (Sint-Lukasarchief - 1993-1994)
  • Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
  • Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)
  • Inventaire d'urgence du patrimoine architectural de l'agglomération bruxelloise (Sint-Lukasarchief 1979)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

  • Artistique
  • Esthétique
  • Historique
  • Urbanistique

Recherches et rédaction

2006-2007

id

Urban : 16123
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Description

Imposant bâtiment moderniste constitué de deux villas accolées en léger quinconce et unifiées par un même traitement de façade et un jardin commun. Elles ont été conçues en ensemble pour Désiré De Bodt (no 29) et son fils Robert (no 27) par l'architecte Henry Van de Velde en 1929-1930.

Il s'agit de la plus vaste construction de H. Van de Velde à Bruxelles. Ce bâtiment est un témoin de son second séjour en Belgique, période pendant laquelle il a construit la maison Wolfers à Ixelles et sa villa personnelle à Tervueren. Elle est aujourd'hui occupée par l'École de la Cambre (ENSAV), qui y a apporté peu de modifications.

Sur un haut soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. en pierre bleue rachetant la déclivité du terrain et percé de portes de service et de garage, le bâtiment, paré de briques brunes « belvédère », comporte trois niveaux sous toit plat. Corniche en béton. En 1929, H. Van de Velde avait remis un premier projet qui prévoyait des façades en pierre d'Euville. Plus conformes au règlement urbanistique du quartier, elles ne seront cependant pas réalisées pour des raisons d'économie.
La façade à rue, dont l'asymétrie n'est pas directement perceptible, comporte l'entrée principale du no 27. L'entrée du no 29 se trouve en façade latérale gauche. Chaque façade présente une composition propre. L'impression générale est à la monumentalité, conférée à la fois par de massifs avant-corps, servant d'assiseRang d’éléments de même hauteur posés de niveau dans une maçonnerie. L’assise désigne également la plate-forme d’un balcon ou d'une logette, portée d’ordinaire par des consoles et sur laquelle repose le garde-corps. à des terrasses, par des décrochements multiples, complexifiant la volumétrie, par certains angles traités en arrondi, par des bandeauxÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. de pierre bleue, doubles ou triples, rehaussant certains parapetsUn parapet en maçonnerie est un muret servant de garde-corps. ou entablementsCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. de baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement., ainsi que par des loggiasPetite pièce dans-œuvre, largement ouverte sur l’extérieur par une ou plusieurs larges baies non closes par des menuiseries..

Avenue Franklin Roosevelt 27-29, élévation principale, AVB/TP 39764 (1930).

Les façades sont devancées par un escalier, chaque fois différent, à désÉléments de pierre de section sensiblement carrée ou rectangulaire, disposés généralement aux angles d’un balcon. massifs ou rampe pleine, qui contribue lui aussi à l'aspect monumental de l'ensemble. En façade arrière, les deux villas s'organisent autour d'une cour commune, véritablement enclavée. À l'arrière du no 27, une excavation rectangulaire creuse le jardin, formant une cour au niveau du sous-sol, dotée d'un bassin rectangulaire.
Châssis métalliques partiellement conservés. Portes métalliques conservées. À rue, grilles en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. et potelets de pierre bleue conservés.

Intérieur. Relativement bien conservé, l'intérieur souffre peu de son affectation en salles de classe, ateliers et bureaux. Les deux villas sont aujourd'hui réunies par des passages, mais gardent leur cohérence initiale et leurs propres escaliers. À l'origine, les caves abritent la cuisine, des espaces de stockage ainsi qu'un garage. Celui-ci s'ouvre en façade latérale pour le no 27, en façade avant pour le no 29. Le r.d.ch. surélevé sert aux pièces de vie et aux réceptions, tandis que les étages accueillent chambres, boudoir et salles de bain. 

Classement 16.03.1995.

Sources

Archives
AVB/TP 39761 (1929), 39764 (1930), 39762 (1931), 39763 (1931).

Ouvrages
PLOEGAERTS, L., PUTTEMANS, P., L'œuvre architecturale de Henry Van de Velde, Atelier Vockaer, Bruxelles, Presses Universitaires Laval, Québec, 1987, pp. 192, 389-390.
SEMBACH, K.-J., Henry van de Velde, Hatje, Stuttgart, 1989, p. 183.
CULOT, M., VAN LOO, A. (dir.), Musée des Archives d'Architecture Moderne, AAM éditions, Bruxelles, 1986, p. 359.

Périodiques
PALOS, C., « Henry Van de Velde et l'évolution de l'architecture et des métiers d'art en Belgique », Bâtir, 2, 1933, pp. 45-49.
BOHY, G., « Henry Van de Velde a soixante-dix ans », Le Document, 5, 1933, pp. 9-14.