Recherches et rédaction

2006-2007

 

Courte artère se situant en grande partie sur le territoire de Bruxelles (nos 1 à 5 et 2 à 8-10), son extrémité relevant du territoire d'Ixelles. Rectiligne et pratiquement perpendiculaire à l'avenue Franklin Roosevelt, l'avenue Air Marshal Coningham relie cette dernière à l'avenue du Pesage et à la place Marie-José. L'artère est bordée de bouleaux.


L'avenue Air Marshal Coningham prend place sur l'assise d'un des plus vieux chemins de l'agglomération bruxelloise, le Dieweg. Elle conserve cette dénomination jusqu'en 1936, date à laquelle elle est renommée avenue du bois de La Cambre, du nom de l'artère qui la prolonge vers Boendael sur le territoire d'Ixelles. Son appellation actuelle, donnée en 1946, fait référence à un héros anglais de la Seconde Guerre mondiale, Sir Arthur Coningham (1895-1948), Air Marshal, commandant de la Royal Air Force, fait citoyen d'honneur de Bruxelles le 16.04.1946.


Le plan du quartier du Solbosch est ratifié par les arrêtés royaux du 23.03.1907 et du 16.07.1907. Comme quasi toutes les rues du quartier, l'avenue Air Marshal Coningham s'édifie sur un terrain appartenant à la Ville, répondant à un cahier des charges précis et à un règlement de quartier, tous deux ratifiés par le Conseil communal du 02.05.1927. Le cahier des charges impose que « la hauteur et l'aspect architectural » des constructions « soient en rapport avec l'importance des voies publiques » et qu'elles « comprennent au moins une loggia ou un balcon ». Le règlement du quartier du Solbosch requiert, lui, une zone de recul devant les habitations, proportionnelle à la largeur de la voirie. Aménagée en jardinet, la zone est à ceindre d'un « grillage artistique » devant faire l'objet d'un permis de bâtir.


L'avenue connaît sa première phase de construction entre 1935 et 1939. Elle est alors entièrement bâtie d'immeubles à appartements modernistes. Ceux qui subsistent aujourd'hui comptent sept à huit niveaux. À noter, deux immeubles de style paquebot (no 2, architecte Van Oncem, 1935 et no 4, architecte Robert Stekke, 1936) ainsi qu'un immeuble signé « Hamesse Frères » (no 6, 1937). Au no 8-10, un immeuble (architecte J. G. Ickx, 1960) se signale par des trumeaux en panneaux de verre teinté.

Certains bâtiments de gabarit modeste ont été détruits pour laisser place à des immeubles plus hauts, construits dans les années 1950-1960, lors de la seconde phase d'édification. Aux nos 1 et 3, deux immeubles de quatre niveaux de 1939 sont ainsi remplacés par un immeuble de huit niveaux de 1967.

Sources

Archives
AVB/TP 65469 (1932) ; 1-3 : 80063 (1967) ; : 48621 (1935) ; : 50013 (1937) ; 8-10 : 87784 (1960).
AVB/Bulletin communal de Bruxelles, 1927, 1946.


Ouvrages
GUILLAUME, A., MEGANCK, M., Atlas du sous-sol archéologique de la Région de Bruxelles : Bruxelles-Quartier Louise, Région de Bruxelles-Capitale - Musées Royaux d'Art et d'Histoire, Bruxelles, sous presse, p. 117.
MOUTURY, S., CORDEIRO, P., HEYMANS, V., Les quartiers Franklin Roosevelt et Vert Chasseur, Cellule du Patrimoine historique, Ville de Bruxelles, Bruxelles, 1998, s.p.