Typologie(s)

maison ou immeuble de rapport
immeuble à appartements

Intervenant(s)

POPELINarchitecte1902

CROCKAERTarchitecte1927

Styles

Éclectisme
Art Déco

Inventaire(s)

  • Inventaire du patrimoine social (La Fonderie - 2005)
  • Le patrimoine monumental de la Belgique. Bruxelles Extension Nord (Apeb - 2016-2018)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

  • Artistique
  • Esthétique
  • Historique
  • Paysager
  • Scientifique
  • Social
  • Urbanistique

Recherches et rédaction

2016-2017

id

Urban : 37501
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Description

Ensemble de logements ouvriers composé à l’origine de dix-neuf maisons de rapport de style éclectique rue du Travail, conçues par l’architecte Popelin en 1902, et de deux immeubles à appartements teintés d’Art Déco vers l’Allée Verte, conçus par l’architecte Crockaert en 1927.

Historique
En 1900, la Société anonyme des Habitations à bon marché de l’Agglomération bruxelloise acquiert un terrain à cheval sur les communes de Bruxelles et de Laeken afin d’y ouvrir une rue et d’y ériger un ensemble de logements ouvriers. Le programme de l’ensemble est conçu par Charles De Queker, secrétaire du bourgmestre Charles Buls, et la réalisation en est confiée à l’architecte Van Dievoet. Différents aléas font toutefois échouer le projet. En 1902, la conception des immeubles est finalement confiée à l’architecte de la Ville, Popelin, qui conçoit 23 immeubles, dont 19 rue du Travail et 4 aux angles de l’Allée Verte. Présentant des plans jugés imparfaits, ces derniers ne sont toutefois pas réalisés; à leur place sont érigés, dans l’entre-deux-guerres, deux immeubles d’angle conçus en 1927 par l’architecte Crockaert. En 1962, les lucarnes-pignons des habitations du côté impair sont supprimées. Celles du côté pair subissent le même sort vers 1976. En 1974, l’ensemble est menacé de démolition, au profit de nouveaux immeubles de logements sociaux. Suite notamment à l’opposition des habitants, le permis de démolition est levé l’année suivante. L’intérieur est finalement rénové de 1983 à 1985, par le bureau Architecture et Urbanisme A. et M. Vanden Bossche. Les façades avant sont, quant à elles, restaurées en 1991.

Description
Aux nos3 à 17 et 4 à 10 rue du Travail, façades en briques rouges ou jaunes, rehaussées de briques de l’autre couleur, ainsi que de pierre bleue et de pierre blanche. Élévations de trois niveaux et deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. inégales et décalées; certaines jumelées par deux en miroir, partageant une même façade.
À l’origine, dix habitations côté impair et neuf côté pair, chacun des groupes formant un ensemble symétrique alternant couleurs de briques et façades simples ou jumelées. Côté impair, alternance de façade simple en briques rouges et de façades jumelées en briques jaunes. Côté pair, façade simple en briques rouges dans l’axe, flanquée symétriquement par des façades jumelles en briques jaunes, puis par une façade simple rouge et une façade simple jaune.
Travées d’entrée plus étroites et en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général., terminées en lucarne-pignon passante à gradins. Lors de la reconstitution de ces lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. en 1981, leur(s) fenêtre(s) – à l’origine à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle. – sont dotées d’un linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie. et leurs dimensions sont augmentées afin d’y percer une petite fenêtre supplémentaire. Baies pour la plupart sous linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie. et arc de déchargeArc noyé dans un mur plein, qui surmonte généralement un linteau ou un autre couvrement et sert à le soulager. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle. ou en anse de panier; tympanEspace, décoré ou non, circonscrit par un fronton ou un arc de décharge. orné d’un sgraffiteTechnique de décoration murale consistant à recouvrir d’une mince couche d’enduit clair une première couche de ton sombre. Un dessin est ensuite créé en grattant partiellement l’enduit clair, alors qu’il est encore frais, pour mettre à jour l’enduit foncé sous-jacent. Les traits des dessins apparaissent ainsi en creux et en foncé. En outre, la couche d’enduit clair peut être mise en couleur. à dessin floral.
Aux façades simples, fenêtre du rez-de-chaussée à meneauÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie.. Porte sous arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. de décharge en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle. à extradosFace supérieure d’un arc (celle noyée dans la maçonnerie). On désigne les formes de l’extrados avec les mêmes termes que celles des arcs (ex: arc en plein cintre à extrados brisé). L’extrados en escalier est étagé à la manière d’un escalier. brisé; certaines à tympanEspace, décoré ou non, circonscrit par un fronton ou un arc de décharge. orné de sgraffite, d’autres à tympanEspace, décoré ou non, circonscrit par un fronton ou un arc de décharge. vitré. LucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. sous amortissementAmortissement. Élément décoratif placé au sommet d’une élévation.Amorti. Sommé d'un amortissement. sphérique.
Aux façades jumelées, travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. d’entrée commune sous pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc., percée de deux portes chacune sous haute baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. d’imposte et fenêtre à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle., l’ensemble compris dans une arcadeBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. en anse de panierUn élément est dit en anse de panier lorsqu’il est cintré en demi-ovale. à extradosFace supérieure d’un arc (celle noyée dans la maçonnerie). On désigne les formes de l’extrados avec les mêmes termes que celles des arcs (ex: arc en plein cintre à extrados brisé). L’extrados en escalier est étagé à la manière d’un escalier. brisé; écoinçon à sgraffiteTechnique de décoration murale consistant à recouvrir d’une mince couche d’enduit clair une première couche de ton sombre. Un dessin est ensuite créé en grattant partiellement l’enduit clair, alors qu’il est encore frais, pour mettre à jour l’enduit foncé sous-jacent. Les traits des dessins apparaissent ainsi en creux et en foncé. En outre, la couche d’enduit clair peut être mise en couleur..
En travée principaleTravée la plus large de l’élévation, marquée par un ressaut et une décoration plus abondante. Les façades de composition asymétrique comportent d'ordinaire une travée principale., petites grilles métalliques de bouche d’aération. Garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... métalliques de 1981. Corniches et huisserie remplacées.
À l’intérieur, à l’origine, un appartement par niveau. Cours communes à deux ou trois immeubles, avec buanderie.

Aux nos42 et 43 Allée Verte, deux immeubles d’angle similaires de quatre niveaux. Façades en simili-pierre blanche, aujourd’hui peintes en blanc. Travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. pour la plupart inscrites en léger retrait. Deux vers la rue du Travail, une travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. d’angle et cinq (no42) ou trois (no43) travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. vers l’Allée Verte. De ce côté, travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. d’entrée en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. sur consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. aux étages, flanquée de deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. de loggiasPetite pièce dans-œuvre, largement ouverte sur l’extérieur par une ou plusieurs larges baies non closes par des menuiseries., l’une à arcadeBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. unique, l’autre à arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. jumelles. À l’origine, baies libresBaie qui n’est pas close par une menuiserie. à linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie. aux deux premiers niveaux, à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle. au troisième et en anse de panierUn élément est dit en anse de panier lorsqu’il est cintré en demi-ovale. au dernier.
Lors de la rénovation de 1981, au no42, loggiasPetite pièce dans-œuvre, largement ouverte sur l’extérieur par une ou plusieurs larges baies non closes par des menuiseries. closes d’un châssis et seconde travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. côté rue, aveugleUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre. à l’origine, percée de fenêtres. Au no43, loggiasPetite pièce dans-œuvre, largement ouverte sur l’extérieur par une ou plusieurs larges baies non closes par des menuiseries. du rez-de-chaussée closes d’un châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre., la baie simple transformée en fenêtres jumelles. LinteauxÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie. des baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. des deux premiers niveaux et arcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaissés du troisième remplacés par des arcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. déprimés. Travée d’angle aveugleUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre. maintenue. MenuiserieÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC. remplacée.
À l’intérieur, à l’origine, deux appartements par niveau. LoggiasPetite pièce dans-œuvre, largement ouverte sur l’extérieur par une ou plusieurs larges baies non closes par des menuiseries. de plan triangulaire. Depuis le vestibule d’entrée, accès aux logements du rez-de-chaussée via les loggiasPetite pièce dans-œuvre, largement ouverte sur l’extérieur par une ou plusieurs larges baies non closes par des menuiseries..

Sources

Archives
AVB/TP 23064 (1902), 37177 (1902-1916), 33853 (1927), 77093 (1962), 86303 (1974-1975), 92762 (1981).

Ouvrages
TRIBOT, J.-P., Bruxelles (Laeken, Neder-Over-Heembeek, Haeren), Guide des communes de la Région bruxelloise, CFC-Éditions, 2005, pp. 9-10.
CELLULE PATRIMOINE HISTORIQUE DE LA VILLE DE BRUXELLES, Promenades bruxelloises. 3. Logement ouvrier et social à Laeken, 1998, pp. 6-7. 

MOUTURY, S., CORDEIRO, P., HEYMANS, V., Le logement ouvrier et social à Laeken. Étude historique et architecturale débouchant sur des propositions de mesures de protection, Cellule Patrimoine historique de la Ville de Bruxelles, 1997, pp. 68-71, 104.
VANDEN EEDE, M., MARTENS, A., Quartier Nord. Le relogement des expulsés, EPO, Bruxelles, 1994, pp. 64-88.