Typologie(s)

hôtel particulier
imprimerie

Intervenant(s)

Jules LIBOISarchitecte1923

INCONNU - ONBEKEND1858-1876

Styles

Néoclassicisme
Beaux-Arts

Recherches et rédaction

2013-2014

id

Urban : 22592
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Description

À l'angle de la rue des Palais, hôtel particulier de style néoclassique d'inspiration Louis XVILe style néo-Louis XVI se développe à partir de 1910 environ. Il reprend des éléments typiques du néoclassicisme contemporain du règne de Louis XVI : noeud de ruban, médaillons ovales, lauriers, faisceau de licteurs, etc., érigé entre 1858 et 1876. L'hôtel donne accès à un vaste complexe de 1923, s'étendant à l'arrière des nos13 et 14 de la place et 265, 267 de la rue des Palais. Conçu pour le Ministère des Finances par l'architecte Jules Libois en style Beaux-ArtsStyle Beaux-Arts (de 1905 à 1930 environ). Courant architectural puisant son inspiration dans les grands styles français du XVIIIe siècle. Riche et ornementé, il se caractérise souvent par des élévations en (simili-)pierre blanche et/ou brique orangée ainsi que par l’usage du fer forgé pour les garde-corps et la porte. d'inspiration Louis XV, celui-ci abritait un atelier d'impression du timbre.

À front de rue, hôtel particulier (A) de deux niveaux, comptant trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. vers la rue des Palais et six vers la place, la dernière percée de l'entrée cochère. AppuisAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. du rez-de-chaussée sur consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console.. Aux étages, trois baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. sous corniche: deux portes-fenêtres devancées par un balcon à balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. et une fenêtre aveugleUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre. en travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. d'entrée. Corniche et cache-volets des étages conservés. Porte métallique vitrée ultérieure. ChâssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. anciens à l'étage.
Derrière l'entrée cochère, porte à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle. précédée d'un emmarchement à rampes de fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage., qui surmonte une entrée de service.

À l'arrière, ancienne conciergerie (B) séparant la cour de l'hôtel des bâtiments du Ministère. En briques et pierre bleue, bâtiment de plan en L de deux niveaux, percé d'un passage cocher sous linteaux métalliquesPoutrelle métallique de profil en I, utilisée comme linteau, souvent agrémentée de rosettes en tôle découpée.. Corniche et châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. conservés.

En intérieur d'îlot, bureaux, ateliers et magasins (C, D, D1) organisés en trois corps autour d'une cour intérieure. Façades en briques et pierre bleue. HuisserieMenuiseries qui s’ouvrent et se ferment, c’est-à-dire les portes et les fenêtres. Par extension, le terme désigne également les fenêtres à châssis dormants. en partie conservée.
Au milieu, corps de deux niveaux sous toiture à croupeUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux. (C), abritant à l'origine les bureaux et une salle de triage. Façade principale à trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. suivies d'un avant-corps. Porte vitrée en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage., devancée d'un emmarchement.

Place Masui 13, atelier d'impression du timbre, façade principale du corps de bureaux (photo 2013).

Flanquant le corps de bureaux, les deux autres (D, D1) ne comptent qu'un niveau sous charpente métallique. Celui de gauche abritait la «salle d'arrivée», un «magasin papier» et le «hall des machines». Celui de droite, en L, accueillait la «salle d'expédition», un «magasin de timbres» et la «salle des compteurs». Chacun présente, perpendiculairement à la façade du corps de bureaux, une demi-façade pignon à gradinsPignon dont les rampants sont étagés en escalier, à la manière de gradins. chantournés et amortissements en boule. Chaque façade est percée d'une arcadeBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol., aujourd'hui aveugleUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre., qui ouvrait sur la salle d'arrivée ou d'expédition.

Au no269 rue des Palais (E), conçus en 1947, également par Jules Libois, bâtiment à usage de bureaux suivi d'un corps oblong abritant des magasins sous voûtes percées de lanterneaux en dalles de verre.

Sources

Archives
AVB/TP 40159, 57462.

Cartes / plans
POPP, P. C., Atlas du Royaume de Belgique, plan parcellaire de la commune de Schaerbeek, vers 1858.
Plan de la commune de Schaerbeek 1876, Institut géographique national.