Typologie(s)

maison d’habitation

Intervenant(s)

Armand VAN WAESBERGHEarchitecte1898

Statut juridique

Classé depuis le 02 juin 1998, 22 avril 1999

Styles

Art nouveau

Inventaire(s)

  • Actualisation de l'inventaire d'urgence (Sint-Lukasarchief - 1993-1994)
  • Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
  • Inventaire d'urgence du patrimoine architectural de l'agglomération bruxelloise (Sint-Lukasarchief 1979)
  • Le patrimoine monumental de la Belgique. Bruxelles Extension Est (Apeb - 2006-2009)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

  • Artistique
  • Esthétique
  • Historique
  • Urbanistique

Recherches et rédaction

2006-2008

id

Urban : 18161
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Description

Deux maisons analogues, de style Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise., conçues en 1898 par l'architecte Armand Van Waesberghe, pour une même propriétaire. Les deux maisons sont établies sur une parcelle en L traversant l'îlot.

Élévations de briques gris-clair, rehaussées de briques rouges et de pierre bleue. La fenêtre du rez-de-chaussée et celle de la cave, d'une part, ainsi que la porte et sa baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. d'imposteUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie., de l'autre, sont comprises dans un encadrement unique en pierre bleue aux lignes découpées. Cet encadrement est marqué par une saillie à hauteur d'imposteUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. de la fenêtre du rez-de-chaussée et forme coussinetsPierres de taille formant saillie profilée dans l’embrasure de la baie. Ils sont situés au sommet des piédroits et portent un linteau ou un arc. pour la traverseÉlément horizontal divisant une baie ou pièce horizontale d'une menuiserie. de porte. Entre les deux fenêtres, tablePetite surface plane décorative, carrée ou rectangulaire. En menuiserie, on utilisera plus volontiers le terme panneau. de pierre ornée d'un motif sinueux. Décrottoir en ogive. Logette de bois à assiseRang d’éléments de même hauteur posés de niveau dans une maçonnerie. L’assise désigne également la plate-forme d’un balcon ou d'une logette, portée d’ordinaire par des consoles et sur laquelle repose le garde-corps. de pierre ornée de motifs géométriques. Fenêtres à linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie. ou surmontées d'un arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. à rangs superposés de briques rouges, certains surbaissés, s'évasant vers le haut. Panneaux de sgraffitesTechnique de décoration murale consistant à recouvrir d’une mince couche d’enduit clair une première couche de ton sombre. Un dessin est ensuite créé en grattant partiellement l’enduit clair, alors qu’il est encore frais, pour mettre à jour l’enduit foncé sous-jacent. Les traits des dessins apparaissent ainsi en creux et en foncé. En outre, la couche d’enduit clair peut être mise en couleur. au second étage, sous arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. interrompant la friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. d'entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne.. Trois lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. à fermette. FerronneriesÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. tantôt sinueuses, tantôt géométriques. HuisserieMenuiseries qui s’ouvrent et se ferment, c’est-à-dire les portes et les fenêtres. Par extension, le terme désigne également les fenêtres à châssis dormants. majoritairement conservée ; châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. à imposteUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. à petits-bois géométriques ou courbes, porte à écharpesPièce de menuiserie disposée en oblique. L'écharpe, contrairement à l'aisselier, n'a pas nécessairement de fonction., baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. d'imposteUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. garnie d'un vitrail.

Square Gutenberg 5, porte (photo 2006).

Au no 5 square Gutenberg, élévation symétrique aux étages, délimitée par deux pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. passant la corniche, terminés en pinacleAmortissement élancé de plan carré ou polygonal. de pierre. Ils sont striés de bandeauxÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. de briques rouges, d'épaisseur décroissante. Limité aux étages, le pilastreÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. de droite s'appuie sur un culot de pierre. Encadrements de pierre du rez-de-chaussée particulièrement plastiques. Fenêtre du rez-de-chaussée et baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. d'imposteUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. sous arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné., le premier à intradosFace inférieure curviligne de l’arc. à redents, le second en fer à cheval. Logette de plan trapézoïdal sous toit à trois pans, surmontée d'un garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... devançant la baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. axiale d'un tripletGroupement de trois baies. Les deux latérales, identiques, sont différentes de la baie centrale, d’ordinaire plus vaste.. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. latérales surmontées d'un sgraffiteTechnique de décoration murale consistant à recouvrir d’une mince couche d’enduit clair une première couche de ton sombre. Un dessin est ensuite créé en grattant partiellement l’enduit clair, alors qu’il est encore frais, pour mettre à jour l’enduit foncé sous-jacent. Les traits des dessins apparaissent ainsi en creux et en foncé. En outre, la couche d’enduit clair peut être mise en couleur., celui de gauche à décor floral, celui de droite présentant un profil féminin. La porte conserve sa tirette de sonnette métallique, aux lignes caractéristiques.
À l'intérieur, vantauxLe mot vantail désigne le battant d’une porte ou d’une fenêtre. de la porte séparant le hall d'entrée de la cage d'escalierEspace à l'intérieur duquel se développe un escalier. à jours1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. rectangulaires ornés de vitraux aux lignes découpées rappelant celles de la pierre en façade.

Rue Philippe le Bon 55 (photo 2007).

Au no 55 rue Philippe le Bon, élévation de composition asymétriqueDans l'inventaire, une façade est dite de composition asymétrique lorsqu’elle compte deux travées inégales. À Bruxelles, ce type de façade s’élève souvent sur trois niveaux. La travée principale est d’ordinaire mise en évidence par un ressaut, par un ou plusieurs balcons et par un décor plus élaboré. Les caves, d’ordinaire à demi enterrées, se marquent en façade par un soubassement élevé.. Fenêtre du rez-de-chaussée à extradosFace supérieure d’un arc (celle noyée dans la maçonnerie). On désigne les formes de l’extrados avec les mêmes termes que celles des arcs (ex: arc en plein cintre à extrados brisé). L’extrados en escalier est étagé à la manière d’un escalier. brisé. Logette de plan polygonal, reposant sur une assiseRang d’éléments de même hauteur posés de niveau dans une maçonnerie. L’assise désigne également la plate-forme d’un balcon ou d'une logette, portée d’ordinaire par des consoles et sur laquelle repose le garde-corps. trapézoïdale plus large. Barres d'appuiPetit garde-corps de faible hauteur et non saillant, compris dans l’embrasure d’une fenêtre. aux étages. Entre les fenêtres de la travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. d'entrée, sgraffiteTechnique de décoration murale consistant à recouvrir d’une mince couche d’enduit clair une première couche de ton sombre. Un dessin est ensuite créé en grattant partiellement l’enduit clair, alors qu’il est encore frais, pour mettre à jour l’enduit foncé sous-jacent. Les traits des dessins apparaissent ainsi en creux et en foncé. En outre, la couche d’enduit clair peut être mise en couleur. présentant un visage de jeune fille vu de trois-quarts. Dernier étage percé de trois baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement., l'axiale devancée d'un garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur..., sous sgraffiteTechnique de décoration murale consistant à recouvrir d’une mince couche d’enduit clair une première couche de ton sombre. Un dessin est ensuite créé en grattant partiellement l’enduit clair, alors qu’il est encore frais, pour mettre à jour l’enduit foncé sous-jacent. Les traits des dessins apparaissent ainsi en creux et en foncé. En outre, la couche d’enduit clair peut être mise en couleur. à décor d'oiseau stylisé.
Intérieur ayant partiellement gardé ses caractéristiques d'origine. Hall d'entrée dallé de marbre de Carrare. Séparant celui-ci de la cage d'escalierEspace à l'intérieur duquel se développe un escalier., porte garnie de vitraux à motifs floraux. Remarquable départ d'escalier d'inspiration Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise. géométrique. Portes à panneautage japonisant caractéristique de l'architecte. Dans le salon, cheminée en marbre blanc rehaussée de marbre jaune et plafond à dessin géométrique, aujourd'hui peint.
L'immeuble a été rénové en 2002 par les architectes Michel Stricklesse et Bernard Alaerts.

Classement 
: square Gutenberg : 22.04.1999 ; rue Philippe le Bon 55 : 02.07.1998.

Sources

Archives
AVB/TP square Gutenberg 5 : 11992 (1898) ; rue Philippe le Bon 55 : 19465 (1898).

Ouvrages
REHME, W., Die Architektur der neuen freien Schule, Baumgärtner's, Leipzig, 1902, pl. 25.
BORSI, F., WIESER, H., Bruxelles capitale de l'Art Nouveau, coll. Europe 1900, trad. fr. J.-M. Van der Meerschen, Marc Vokaer éd., Bruxelles, 1992, pp. 111-112, 140, 143.
DEMANET, M., HENNAUT, E., LIESENS, L., et al., Les sgraffites à Bruxelles, coll. L'art dans la rue, Fondation Roi Baudouin, Bruxelles, 1996, pp. 84-85.
DE PANGE, I., SCHAACK, C., 400 façades étonnantes à Bruxelles, Aparté, Bruxelles, 2003, p. 116.
LOZE, P. et F., Belgique Art Nouveau. De Victor Horta à Antoine Pompe, Eiffel Éditions, Bruxelles, 1991, pp. 130-133.
MEERS, L., Promenades Art Nouveau à Bruxelles, Racine, Bruxelles, 1996, pp. 118-119.
Région de Bruxelles-Capitale. Monuments et Sites protégés, Mardaga, Sprimont, 1999, pp. 119-120.
VANDENBREEDEN, J., VAN SANTVOORT, L., DE THAILLE, P., et al., Encyclopédie de l'Art nouveau. Tome premier. Le quartier Nord-Est à Bruxelles, CIDEP, Bruxelles, 1999, pp. 195-198.