Typologie(s)

hôtel particulier

Statut juridique

Classé depuis le 09 février 2006

Styles

Art nouveau
Éclectisme d'inspiration pittoresque

Inventaire(s)

  • Actualisation de l'inventaire d'urgence (Sint-Lukasarchief - 1993-1994)
  • Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
  • Le patrimoine monumental de la Belgique. Bruxelles Extension Est (Apeb - 2006-2009)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

  • Artistique
  • Esthétique
  • Historique
  • Urbanistique

Recherches et rédaction

2006-2008

id

Urban : 18025
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Description

À l'angle de la rue des Éburons, hôtel particulier de trois niveaux, architecte Georges Hobé, 1899. Baptisé Quaker House, le bâtiment abrite aujourd'hui les bureaux du Conseil Quaker pour les affaires européennes.

L'immeuble s'inspire du style cottage anglais pour divers éléments – bow-windowsDe l’anglais bow (arc dans le sens d’arqué, courbé) et window (fenêtre). Le bow-window apparaît avec l’Art nouveau. Il s’agit d’un élément en surplomb qui s’intègre par son plan cintré à la façade. Il se différencie de la logette, d’ordinaire de plan rectangulaire et qui paraît appliquée sur la façade. Le bow-window peut occuper plusieurs niveaux., cheminée monumentale et toitures d'ardoise – ainsi que de l'Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise. pour l'intérieur, auquel il emprunte la rationalité des espaces et les lignes décoratives.

Square Ambiorix 50, <a href='/fr/glossary/44' class='info'>bow-window<span>De l’anglais bow (arc dans le sens d’arqué, courbé) et window (fenêtre). Le bow-window apparaît avec l’Art nouveau. Il s’agit d’un élément en surplomb qui s’intègre par son plan cintré à la façade. Il se différencie de la logette, d’ordinaire de plan rectangulaire et qui paraît appliquée sur la façade. Le bow-window peut occuper plusieurs niveaux.</span></a> d’angle (photo 2008).

Élévation sobre et équilibrée, en briques rouges, rehaussée de pierre blanche. Fenêtres pour la plupart sous linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie. et arc de déchargeArc noyé dans un mur plein, qui surmonte généralement un linteau ou un autre couvrement et sert à le soulager., à meneau(x), traverseÉlément horizontal divisant une baie ou pièce horizontale d'une menuiserie., croiséeBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit. ou double croiséeBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit. ; celles du rez-de-chaussée grillagées. LinteauxÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie. et traversesÉlément horizontal divisant une baie ou pièce horizontale d'une menuiserie. élégamment biseautés. Deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. vers le square et deux autres, inégales, vers la rue, reliées par une travée biaiseTravée d’angle, située de biais, généralement à quarante-cinq degrés, par rapport au reste de l’élévation. occupée au premier étage par un bow-windowDe l’anglais bow (arc dans le sens d’arqué, courbé) et window (fenêtre). Le bow-window apparaît avec l’Art nouveau. Il s’agit d’un élément en surplomb qui s’intègre par son plan cintré à la façade. Il se différencie de la logette, d’ordinaire de plan rectangulaire et qui paraît appliquée sur la façade. Le bow-window peut occuper plusieurs niveaux. de plan polygonal sous toiture débordante à pans. Portant la signature de l'auteur, qui y précise son titre d'« architecte-décorateur », sa base émerge souplement du rez-de-chaussée. Vers le square, ce dernier est de faible hauteur. Première travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. percée d'une porte sous arc dépriméArc dont le tracé est une droite raccordée à ses extrémités par deux quarts de cercle. L’arc déprimé est relativement haut : le rayon de ses quarts de cercle doit faire au moins un cinquième de la portée de l’arc. flanquée de deux petites fenêtres à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle.. Son encadrement de pierre rejoint, au premier, un autre bow-windowDe l’anglais bow (arc dans le sens d’arqué, courbé) et window (fenêtre). Le bow-window apparaît avec l’Art nouveau. Il s’agit d’un élément en surplomb qui s’intègre par son plan cintré à la façade. Il se différencie de la logette, d’ordinaire de plan rectangulaire et qui paraît appliquée sur la façade. Le bow-window peut occuper plusieurs niveaux., de plan trapézoïdal en faible saillie, sous toit débordant à pans. Vers la rue, rez-de-chaussée percé de trois fenêtres égales, non alignées en travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., suivies d'une quatrième, de faible hauteur. Vers l'angle, pan de mur marqué par une gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte.  de cheminée passant la corniche, terminée en haute souche ornée d'un pilastreÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. à 45 degrés. FriseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. d'entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. en pierre blanche, corniche sur fins corbeauxPièce de pierre ou de bois partiellement engagée dans un mur et portant une charge. Le corbeau se distingue de la console par sa petite taille, il porte généralement un élément en faible saillie. D’autre part, sa section verticale est sensiblement carrée ou rectangulaire.. Toiture percée de lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. de menuiserieÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC., celle de la seconde travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. vers le square ajoutée ultérieurement. À l'exception de celle des lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres., huisserieMenuiseries qui s’ouvrent et se ferment, c’est-à-dire les portes et les fenêtres. Par extension, le terme désigne également les fenêtres à châssis dormants. conservée, à imposteUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. à petits-bois et verre mauve. Grille du jardinet conservée.

Annexes conçues en 1904 et démolies en 1980 lors de la transformation de la cour en parking, avec déplacement vers la droite de l'entrée carrossable percée dans le mur de clôture.

Square Ambiorix 50, plan du rez-de-chaussée, AVB/TP 6639 (1898).

Derrière la travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. d'entrée, hall avec vestiaire, suivi de deux cages d'escalierEspace à l'intérieur duquel se développe un escalier., la principale, de plan centré légèrement irrégulier, et celle de service, toutes deux sous puits de lumière, puis d'une petite pièce. La partie abritant escalier de service et pièce arrière est de moindre hauteur que le reste de l'immeuble. Vers la rue des Éburons, petit local à l'avant puis pièce éclairée par trois fenêtres, suivie de la cuisine. Au premier étage, petit local avant en travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. d'entrée, trois pièces en enfilade vers la rue : deux salons, suivis de la salle à manger, s'étirant jusqu'à l'escalier de service et l'office. Chambres au second, aujourd'hui aménagé en appartement.

Square Ambiorix 50, premier étage, vue du salon avant (photo 2009).

Décor intérieur très bien conservé. Sol recouvert de marbre blanc dans les vestibule et hall d'entrée, de parquet dans la plupart des autres pièces. Très soignée, la menuiserieÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC. est conçue par l'architecte, également créateur de mobilier : rampe d'escalier, lambrisLe lambris est un revêtement de menuiserie, de marbre ou de stuc couvrant la partie inférieure ou l'entièreté des murs d’une pièce., chambranles, portes à petits-bois, verre biseauté ou vitraux à motifs floraux d'inspiration Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise.. Au rez-de-chaussée, vestibule séparé du hall par une double porte à petits-bois et verre biseauté ; cheminée de pierre dans la pièce centrale. À l'étage, salon avant largement éclairé par le bow-windowDe l’anglais bow (arc dans le sens d’arqué, courbé) et window (fenêtre). Le bow-window apparaît avec l’Art nouveau. Il s’agit d’un élément en surplomb qui s’intègre par son plan cintré à la façade. Il se différencie de la logette, d’ordinaire de plan rectangulaire et qui paraît appliquée sur la façade. Le bow-window peut occuper plusieurs niveaux. d'angle. L'espace de ce dernier est délimité par une arcadeBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. en anse de panierUn élément est dit en anse de panier lorsqu’il est cintré en demi-ovale. à écoinçonsEspace de mur ménagé de part et d’autre d’un arc. ornés de petits-bois Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise.. Vers la cage d'escalierEspace à l'intérieur duquel se développe un escalier., un canapé est encastré dans le lambrisLe lambris est un revêtement de menuiserie, de marbre ou de stuc couvrant la partie inférieure ou l'entièreté des murs d’une pièce. et surmonté d'un miroir biseauté. Salon central séparé par une large porte vitrée de la salle à manger. Vers les espaces de service, cette dernière est divisée en deux par une arcadeBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. identique à celle du bow-windowDe l’anglais bow (arc dans le sens d’arqué, courbé) et window (fenêtre). Le bow-window apparaît avec l’Art nouveau. Il s’agit d’un élément en surplomb qui s’intègre par son plan cintré à la façade. Il se différencie de la logette, d’ordinaire de plan rectangulaire et qui paraît appliquée sur la façade. Le bow-window peut occuper plusieurs niveaux.. Elle communique avec l'escalier de service et l'office respectivement par une fenêtre et une porte entre lesquelles prend place un miroir intégré dans le lambrisLe lambris est un revêtement de menuiserie, de marbre ou de stuc couvrant la partie inférieure ou l'entièreté des murs d’une pièce.. En façade arrière, cheminée à manteauManteau de cheminée. Construction d’ordinaire en marbre, renfermant le foyer d’une cheminée. de bois et carrelage vert, deux fenêtres de faible hauteur, ainsi que, côté service, un vitrail représentant un village. Plafond divisé par des pans de bois en caissons en forme de losange.

Square Ambiorix 50, premier étage, vitrail de la salle à manger (photo 2009).

Classement 09.02.2006.

Sources

Archives
AVB/TP 6639 (1898), 87079 (1980).
AAM/Fonds Georges Hobé.

Ouvrages
ATELIER CONSERVART, Maison Georges Hobé dite Quaker House. Étude technique des papiers peints et proposition de conservation-restauration, n.p., 2007.
AUGUSTYNIAK, A.-S., DE BOULARD, C. et DE CLARCQ, C., Maison G. Hobé. Étude technique des finitions originales du rez-de-chaussée et du premier étage, dossier IRPA, n.p., 2005.
BENEDITE, L., « Un bâtisseur belge : Georges Hobé », Art et décoration, 1901, pp. 89-98.
BORSI, F., WIESER, H., Bruxelles capitale de l'Art Nouveau, coll. Europe 1900, trad. fr. J.-M. Van der Meerschen, Marc Vokaer éd., Bruxelles, 1992, pp. 270-271.
REHME, W., Die Architektur der neuen freien Schule, Baumgärtner's, Leipzig, 1902, pl. 45.
VANDENBREEDEN, J., VAN SANTVOORT, L., DE THAILLE, P., et al., Encyclopédie de l'Art nouveau. Tome premier. Le quartier Nord-Est à Bruxelles, CIDEP, Bruxelles, 1999, pp. 88-89.