Typologie(s)

hôtel particulier
maison d’habitation
maison et atelier d’artiste

Styles

Éclectisme
Néo-Renaissance flamande

Inventaire(s)

  • Actualisation de l'inventaire d'urgence (Sint-Lukasarchief - 1993-1994)
  • Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
  • Inventaire d'urgence du patrimoine architectural de l'agglomération bruxelloise (Sint-Lukasarchief 1979)
  • Le patrimoine monumental de la Belgique. Bruxelles Extension Est (Apeb - 2006-2009)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

  • Artistique
  • Esthétique
  • Historique
  • Urbanistique

Recherches et rédaction

2006-2008

id

Urban : 17835
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Description

Ensemble de trois habitations de style néo-Renaissance flamandeLe style Renaissance flamande (XVIe s.) mêle des éléments inspirés de la Renaissance italienne à l’héritage architectural médiéval local. Le style néo-Renaissance flamande (de 1860 à 1914 environ) cherche à ressusciter cette architecture, à la faveur de l’émergence du nationalisme belge. Il se caractérise par des élévations en briques et pierres et des formes caractéristiques (pignons, tourelles, logettes)., conçue en 1899, peut-être par l'architecte Henri Van Massenhove, qui dessine l'année suivante le no 122 rue Franklin, doté de détails similaires. Millésimé en travée principaleTravée la plus large de l’élévation, marquée par un ressaut et une décoration plus abondante. Les façades de composition asymétrique comportent d'ordinaire une travée principale. rue Le Titien. La réalisation n'est pas entièrement conforme au projet.

Élévations de deux niveaux, en briques rouges, celles du no 120 plus foncées, rehaussées de pierre blanche et de pierre bleue. AncresPièce métallique apparente ou noyée dans l’enduit de façade, fixée à l’extrémité d’un tirant en fer pour solidariser les murs et les planchers. Il existe des ancres purement décoratives, non reliées à des tirants. en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage.. Aux nos 26-28 et 118, soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. à moellonsPierres grossièrement équarries mises en œuvre dans une maçonnerie. polychromes. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. pour la plupart à traverseÉlément horizontal divisant une baie ou pièce horizontale d'une menuiserie., meneauxÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie., croiséeBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit. ou doubles croiséesBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit., sous linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie.. Lucarne(s) à croupeUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux.. ChâssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. à petits-bois.

Rue Le Titien 26-28 (© V. Brunetta & M. Eberlin, 2009).

Au no 26-28 rue Le Titien, hôtel particulier d'angle à travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. différenciées, animées de ressautsSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général.. Façade ponctuée de petites bouches d'aération.
Côté Le Titien, vers l'angle, trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. symétriques. L'axiale, en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général., percée de l'entrée principale à baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. d'imposteUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle., couverte d'un auventPetit toit couvrant un espace devant une porte ou une vitrine. en bâtièreToit à deux versants. sur aisseliersEn menuiserie, pièce de bois disposée de biais, portant le débordant d’un toit ou d’un auvent. En charpenterie, lien disposé en oblique, soulageant une pièce horizontale et portant sur une pièce verticale. et consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. de pierre. À l'étage, tablePetite surface plane décorative, carrée ou rectangulaire. En menuiserie, on utilisera plus volontiers le terme panneau. garnie d'un décor de remplages et du millésime « 1899 ». Contrairement aux plans, qui indiquent un pignon à gradinsPignon dont les rampants sont étagés en escalier, à la manière de gradins., la travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. est terminée par un ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. interrompant la corniche, percé de trois fenêtres, sous toiture à croupeUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux..

Rue Le Titien 26-28, élévation prévue vers la rue Le Titien, AVB/TP 13716 (1899).

À gauche, le concepteur avait prévu un corps de moindre hauteur, à rez-de-chaussée de maçonnerie sous un étage en colombages doté d'une logette de plan trapézoïdal à toit en pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon.. Ce sont deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. inégales, de même hauteur que le reste de l'élévation, qui seront finalement bâties, celle de gauche en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général., percée de l'entrée de service sous toit en pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon., celle de droite, plus large, percée de quatre petites fenêtres à l'étage.

Rue Le Titien 26-28, avant les transformations de 1955, AVB/TP 63205 (1955).

Toujours côté rue Le Titien, l'immeuble est doté d'une annexe conçue en 1955, abritant un garage sous deux étages devancés d'un oriel de plan trapézoïdal. Il remplace la cour originelle, bordée d'un mur à front de rue. En 1907, à la demande de P. Boyard, cette cour avait déjà été bâtie d'un atelier « pour artiste-peintre » avec maintien du mur, sur deux étages dotés de logettes de menuiserieÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC. de plans en éperon et trapézoïdal. En 1921, le rez-de-chaussée de cette annexe avait été transformé en garage.
Côté Franklin, deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. comprises dans un pan de mur en retrait terminé en arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. brisé, sous un même pignon à gradinsPignon dont les rampants sont étagés en escalier, à la manière de gradins. traversé par une gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte.  de cheminée. Fenêtres de l'étage aveuglesUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre., sous baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. d'imposteUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. vitrée.

Aux nos 118 et 120 rue Franklin, contrairement au projet, qui prévoyait des façades identiques en miroir, élévationsDessin à l'échelle d'une des faces verticales d’un édifice. Par extension, façade d'un bâtiment ou ensemble de ses façades. respectivement de deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. inégales et symétrique sous vaste pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc.. Logette de maçonnerie sur consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. à ressautsSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général., ménageant une terrasse.

Rue Franklin 118 (© V. Brunetta & M. Eberlin, 2009).

Au no 118, logette à assiseRang d’éléments de même hauteur posés de niveau dans une maçonnerie. L’assise désigne également la plate-forme d’un balcon ou d'une logette, portée d’ordinaire par des consoles et sur laquelle repose le garde-corps. surbaissée ; terrasse à jouesLe terme joues désigne les petits côtés d’un balcon, entièrement en pierre ou en maçonnerie. de briques ajourées et grille métallique devançant une lucarne-pignonLucarne dont le devant triangulaire évoque un pignon. passante.

Rue Franklin 120 (© V. Brunetta & M. Eberlin, 2009).

Au no 120, fenêtres du rez-de-chaussée à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle.. Étage en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. sur arcature doublant les arcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. des fenêtres du rez-de-chaussée. Entre deux étroites fenêtres, logette sous appentisToit à un seul versant. et grille flanquée de désÉléments de pierre de section sensiblement carrée ou rectangulaire, disposés généralement aux angles d’un balcon. devançant une porte-fenêtre. PignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. à amortissementAmortissement. Élément décoratif placé au sommet d’une élévation.Amorti. Sommé d'un amortissement. à gradins et sphère. ChâssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. remplacés.

Sources

Archives
AVB/TP 13716 (1899) ; 26-28 : 278 (1907), 26546 (1921), 63205 (1955).

Ouvrages
VAN SANTVOORT, L., Het 19de-eeuwse kunstenaarsatelier in Brussel (thèse de doctorat en Histoire de l'Art), Vrije Universiteit Brussel, Bruxelles, 1996, corpus deel G, 1906/1.